Réserves de pétrole en Russie

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Carte des principales régions pétrolières et gazières en Russie.

Des estimations très divergentes sur les réserves prouvées de pétrole en Russie furent établies, dont la plupart intégraient les réserves de Sibérie occidentale, exploitées depuis les années 1970 et fournissant les deux tiers du pétrole russe. Cependant, il existe d'énormes réserves potentielles ailleurs. En 2005, le ministère russe des Ressources naturelles estima que 4,7 milliards de barils (0,75 × 109 m3) de pétrole se trouvaient en Sibérie orientale[1]. En , le ministère des Ressources naturelles de Russie publia des estimations officielles des réserves disponibles pour la première fois. Selon le ministre des Ressources naturelles de Russie Sergey Donskoy, au , les réserves récupérables de pétrole en Russie de catégorie ABC1 (équivalant à des réserves prouvées) s’élevait à 17,8 milliards de tonnes et les réserves de catégorie C2 (équivalant aux réserves probables et possibles) était de 10,9 milliards de tonnes[2].

Production[modifier | modifier le code]

Après l'effondrement de l'Union soviétique, la production de pétrole russe baissa fortement, et rebondit seulement ces dernières années. L’Union soviétique atteignit un pic de production avec 12,58 millions de barils par jour (2,0 × 106 m3/j) tous liquides confondus en 1988, puis la production chuta à environ 6 millions de barils par jour (950 000 m3/j) au milieu des années 1990. Le redressement de la production pétrolière russe débuta en 1999, ce que de nombreux analystes attribuèrent à la privatisation de l'industrie. La hausse des prix mondiaux du pétrole, l'utilisation de la technologie japonaise, et le rajeunissement de vieux champs pétrolifères y contribuèrent également. En 2007, la production russe avait de nouveau atteint 9,8 millions de barils par jour (1,56 × 106 m3/j), mais croissait à un rythme plus lent que sur la période 2002-2004[1]. En 2008, la production baissa de 1 % au premier trimestre et le vice-président de Lukoil, Léonid Fedoun, affirma que 1 000 milliards de dollars devraient être dépensés dans le développement de nouvelles réserves si les niveaux actuels de production devaient être maintenus. Le rédacteur en chef de Russian Petroleum Investor affirma que la production russe avait atteint un pic secondaire en 2007[3].

En 2007, la Russie produisit environ 9,8 millions de barils par jour (1,56 × 106 m3/j) de produits pétroliers liquides, consomma environ 2,8 millions de barils par jour (450 000 m3/j), et exporta (en net) environ 7 millions de barils par jour (1,1 × 106 m3/j). Plus de 70 % de la production pétrolière russe fut exportée, tandis que les 30 % restant furent raffinés sur place[4]. Au début de 2008, les responsables russes manifestèrent leur inquiétude parce qu’après une hausse de seulement 2% au cours de 2007, la production de pétrole[5] commença à décroître à nouveau en 2008. Le gouvernement russe proposa des réductions d'impôt sur le pétrole afin de stimuler la production[6].

En 2011, la production pétrolière russe avait augmenté à 10,54 millions de barils/jour[7]. La Russie était le plus grand producteur et exportateur de pétrole au monde.

Estimations des réserves[modifier | modifier le code]

Les estimations des réserves de la Russie dans le tableau ci-dessous furent publiées en 2006, sauf celle de l'EIA.

Estimations des réserves de pétrole russe, en 2006[8]
109 barils 109 m3 Type de réserves
Oil & Gas Journal 60 9,5 Réserves prouvées au sens de la SPE
John Grace 68 10,8 Réserves prouvées SPE
World Oil 69 11 Réserves prouvées SPE
British Petroleum 72 11,4 Réserves prouvées SPE
US Energy Information Administration 80 13
10 plus grandes société pétrolières russes 82 13 ABC1
E Khartukov (Expert pétrolier russe) 110 17 ABC1
United States Geological Survey 116 18,4 Réserves prouvées SPE
Ray Leonard (MOL) 119 18,9 ABC1
Wood Mackenzie 120 19 Réserves prouvées SPE
IHS Energy 120 19 ABC1
Mikhail Khodorkovsky 150 24
Brunswick UBS (consultants) 180 29 Réserves prouvées probable, et possible SPE
DeGolyer and MacNaughton (audit) 200 32 inconnu, possiblement des réserves prouvées SPE

La classification ABC1 est fondée sur le système russe, et le plus proche équivalent de ce système est celui des réserves prouvées de la Society of Petroleum Engineers (SPE). Il est considéré par certains comme un peu moins strict que les réserves prouvées de la SPE.

Le , lors d'une conférence de presse, le président de l'Union des producteurs de pétrole et de gaz de Russie, Guennadi Shmal, affirma que les réserves de pétrole découvertes de la Russie (ABC1) s’élevaient à 17,8 milliards de tonnes (17,8 × 1012 m3), et que les réserves C2 s’élevaient à 8 milliards de tonnes[9]. La désignation russe ABC1 correspond à des réserves prouvées (réserves prouvées en production, réserves prouvées non en production, et réserves prouvées non développées), tandis que C2 correspond aux réserves probables et possibles.

Pétrole de réservoirs étanches[modifier | modifier le code]

D’importantes réserves de pétrole de réservoirs étanches, telles que celles contenues dans la formation de Bazhenov sont soupçonnées d'exister en Sibérie occidentale. Wood Mackenzie estimait que la formation Bazhenov contenait 2 000 milliards de barils de pétrole en place ; les taux de récupération réalisables étant inconnus[10].

Arctique[modifier | modifier le code]

Les eaux russes de l'Arctique pourraient contenir 100 milliards de tonnes de pétrole et de gaz[11].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Russia - Oil », Country Analysis Briefs, US Energy Information Administration, (consulté le )
  2. « Russia Reveals Official Data on Oil and Hydrocarbon Reserves For The First Time », Oil&Gas Eurasia,‎ (lire en ligne)
  3. « 'Threat' to future of Russia oil », BBC News,‎ (lire en ligne)
  4. « Russia - Oil Exports » [archive du ], Country Analysis Briefs, US Energy Information Administration, (consulté le )
  5. Commentary Oil: What's Russia Really Sitting On, Bloomberg Business Week Magazine, November 21, 2004
  6. Miriam Elder, « Russian leaders pledge to stimulate oil production », International Herald Tribute,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « IEA - OMR Public », Omrpublic.iea.org, (consulté le )
  8. The Oil Drum, « Uncertainties About Russian Reserves and Future Production », The Oil Drum (consulté le )
  9. « TASS: Economy - Russia’s discovered oil reserves stand at 17.8 billion tons — official », En.itar-tass.com (consulté le )
  10. Guy Chazan, « Russia gears up for shale boom », The Financial Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « http://www.google.com/hostednews/canadianpress/article/ALeqM5he9MI4Vulc92ppvkCejE4KumP2uw »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),