Programme national nutrition santé
Le Programme National Nutrition Santé[1] (PNNS) a été lancé en 2001 par l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa, devenue ANSES) et reconduit depuis lors. Ce programme a pour objectif général l’amélioration de l’état de santé de l’ensemble de la population en agissant sur l’un de ses déterminants majeurs : la nutrition. Ce programme agit à plusieurs niveaux: industrie, consommateurs, recherche afin d'atteindre ses objectifs (par exemple: diminution de la consommation de sel).
Présentation
Il communique auprès du grand public à travers le site mangerbouger.fr, et utilise la notion de repères nutritionnels[2] pour traduire les objectifs de santé publique en notions facilement applicables. Le site écarte en particulier les calculs d'énergie.
Le PNNS a aussi créé des séries de spots TV destinés au grand public.
Critiques
Ce programme a été vivement critiqué par certains nutritionnistes[réf. nécessaire] pour avoir oublié de prendre en compte la recherche nutritionnelle des 30 dernières années à chacune de ses mises à jour.
Ainsi s'il y a bien un certain consensus sur le premier message (consommer au moins 5 fruits et légumes par jour), les autres recommandations sont toutes sujettes à discussion, en particulier si on les compare aux recommandations d'autres pays. Les recommandations du PNNS français ne peuvent être considérées comme basées purement sur la science et l'étude des relations entre l'alimentation, le mode de vie et la santé, mais plutôt édictées en fonction d'un contexte de consommation traditionnelle et de production de masse dans le pays.
Par exemple, il recommande la consommation de 3 produits laitiers par jour, alors que la consommation de produits laitiers devrait être déconseillée aux hommes de plus de 50 ans à cause d'un risque accru de cancer de la prostate corrélé avec la consommation de produits laitiers (des dizaines d'études concordantes l'attestent, voir Lait de vache). Par ailleurs, il n'y a pas de justification scientifique au nombre de 3 produits laitiers.
D'autres recommandations sont discutables, comme celles sur la viande, le poisson et les œufs. La consommation de viande rouge et de charcuteries est corrélée à l'incidence des maladies cardio-vasculaires[3], ainsi qu'à celle de certains cancers[4], tandis que le poisson aurait un effet protecteur.
Voir aussi: Longévité et alimentation