Possessor de Tarentaise

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Possessor de Tarentaise
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Fonctions
Archevêque de Tarentaise
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Évêque de Tarentaise
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Biographie
Naissance
Décès
Date inconnueVoir et modifier les données sur Wikidata

Possessor est considéré, par certains auteurs, comme un prélat de la fin du VIIIe siècle, tantôt désigné comme évêque, tantôt comme archevêque de Tarentaise, sans pour autant que les documents de la période ne le qualifie ainsi.

Il est parfois désigné comme saint — cependant pas chez Besson[1] — sans que des sources pertinentes ne soient avancées.

Biographie[modifier | modifier le code]

Évêque légendaire ?[modifier | modifier le code]

Possessor est mentionné dans la liste des évêques/archevêques de Tarentaise publié par Besson (1759)[1], du 12e volume de l'encyclopédie Gallia Christiana (1770)[2] ou plus récemment par Jacques Lovie (1979)[3].

Cependant les auteurs de Saints et saintes de Savoie (1999) ne font que le mentionner comme évêque tout en soulignant que la documentation « n'indiquent jamais clairement qu'[il] fut évêque de Tarentaise »[4]. De même, Étienne-Louis Borrel dans son étude des monuments anciens de la Tarentaise (1884), « On pense que c'est Possessor, 19me successeur de saint Jacques, qui fut le premier revêtu de la dignité d'archevêque ».

Ces nuances suivent en cela l'absence de sa mention par Louis Duchesne (1894, 1907), spécialiste de la période pour les provinces ecclésiastiques du Sud-Est de la France[5].

Action épiscopale supposée[modifier | modifier le code]

Possessor serait un évêque au cours de la période 775-800[6].

Possessor est considéré comme un prélat au service de l'empereur Charlemagne[7]. L'historien local Jean-Paul Bergeri (2007) relève que ce rôle serait une preuve d'un certain pouvoir du prélat à cette époque[8].

La Gallia Christiana (1770)[2] indique qu'il aurait été l'envoyé de l'empereur Charlemagne, en 775, auprès du pape Adrien Ier[9],[4],[8]. Ce rôle lui aurait ainsi valu une certaine méfiance de la part du pontife[7].

Lovie (1979) indique qu'il est invité par « les Pères du concile de Francfort, en 794, à rencontrer le pape Léon III pour se faire confirmer la dignité de métropolitain qu'il semble s'être attribuée »[6]. L'information était mentionnée également par l'archiviste paléographe Jacqueline Roubert (1961)[9]. Historiquement, entre 794 et 810, le diocèse de Tarentaise, alors suffragant de Vienne, est érigé en métropole (en)[4],[8]. Darantasia, l'actuel Moûtiers, devient ainsi le siège du nouvel archevêché.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Joseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarentaise, Aoste et Maurienne et du décanat de Savoye, S. Hénault, 1759 (copie de l'exemplaire bibliothèque cantonale et universitaire de lausanne), 506 p. (lire en ligne), p. 192.
  2. a et b Gallia Christiana — t.XII, « Provinces de Sens et Tarentaise », Impr. valentinoise, (lire en ligne), p. 702-703.
  3. Jacques Lovie, Histoire des diocèses de France : Chambéry, Tarentaise, Maurienne, vol. 11, Paris, Éditions Beauchesne, , 299 p. (ISSN 0336-0539), p. 278.
  4. a b et c Saints et saintes de Savoie, p. 35.
  5. Louis Duchesne, Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule. Provinces du Sud-Est (tome premier), vol. 3, Paris, Thorin et fils, , 356 p. (lire en ligne), p. 147-211, p. 237 ; Louis Duchesne, Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule. Provinces du Sud-Est (tome premier), Paris, Albert Fontemoing. Anc. Thorin et fils, , 2e éd. (lire en ligne), p. 244.
  6. a et b Jacques Lovie, Histoire des diocèses de France : Chambéry, Tarentaise, Maurienne, vol. 11, Paris, Éditions Beauchesne, , 299 p. (ISSN 0336-0539), p. 17.
  7. a et b Marcel Charvin, Histoires... de Val d'Isère, Lyon, Éditions du C.N.R.S., , 323 p., p. 38.
  8. a b et c Jean-Paul Bergeri, Histoire de Moûtiers. Capitale de la Tarentaise, Les Marches, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 503 p. (ISBN 978-2-84206-341-2, lire en ligne), p. 171.
  9. a et b Jacqueline Roubert, « La seigneurie des Archevêques Comtes de Tarentaise du Xe au XVIe siècle », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, impr. Chatelain (Chambéry), no 6, tome 5,‎ , p. 39 (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]