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Meryey

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Meryey (en berbère : ⵎⵔⵢⴻⵢ) est un roi libyen, chef des Libou[1], qui régna durant la fin du XIIIe siècle av. J.-C. Il est le fils de Ded[2],[3], et Meshken est son frère[4]. Son règne est contemporain de celui du pharaon Mineptah (1213-1203 av. J.-C.), lequel finit par défaire Meryey[4].

Meryey est suffisamment « puissant » et organisé pour constituer un danger pour l’Égypte du pharaon Mineptah, et l’est libyen donnera même une famille de pharaons à l’Égypte au Xe siècle av. J.-C.[1].

Il est mentionné comme étant l’architecte d'une alliance majeure entre son pays, les Meshwesh, Lukka et les Peuples de la mer, connus sous le nom d'Ekwesh, Teresh, Shekelesh et Sherden. Cette confédération est entrée en guerre contre Mineptah dans le delta occidental au cours des cinquième et sixième années de son règne.

La tentative d’invasion du delta par Meryey en l’an 5 du règne de Mineptah (1227 av. J.-C.) est un évènement historique qui nous a particulièrement valu des précisions, des noms de personnages, des descriptions, par l’image et les hiéroglyphes, qui ont une certaine valeur historique et ethnographique[5].

Vers le mois d'avril 1229, Mernephtah apprit à Memphis que le roi libyen Meryey arrivait dans la contrée de Tehenou avec ses archers et une coalition des « Peuples du Nord »[6].

Après sa défaite, Meryey fut écarté, et l'un de ses frères prit sa place, lui succédant[2]. Meryey eut six fils adultes[2].

Sources littéraires

La grande inscription de Karnak décrit la scène où Merneptah reçoit des nouvelles de l'attaque:

« ... la troisième saison, en disant: 'Le misérable chef déchu de Libye, Meryey, fils de Ded, est tombé sur le pays des Tehenu avec ses archers — Sherden, Shekelesh, Ekwesh, Lukka, Teresh. Prenant le meilleur de chaque guerrier et chaque homme de guerre de son pays. Il a amené sa femme et ses enfants — chefs du camp, et a atteint la limite occidentale dans les champs de Perire.

« Sa majesté était furieuse contre leur rapport, comme un lion, réunit sa cour et prononça un discours entraînant. Plus tard, il rêva avoir vu Ptah lui tendant une épée et lui disant : « Prends-la et bannis de toi le cœur craintif. ». Quand les archers sortirent, il est écrit, « Amon était avec eux en tant que bouclier. ». Après six heures, les neuf archers survivants jetèrent leurs armes, abandonnèrent leurs bagages et leurs tributaires et partirent pour sauver leur vie. Merneptah déclare qu'il a vaincu l'invasion, tuant 6 000 soldats et faisant 9 000 prisonniers. »

L'inscription décrit en détail l'effondrement émotionnel de Meryey sur le champ de bataille lorsqu'il réalisa que la défaite était imminente.

Notes et références

  1. a et b Mansour Ghaki, « La Protohistoire en Tunisie », dans Encyclopédie Berbère, t. XL, (lire en ligne), p.6715-672.
  2. a b et c (en) Oric Bates, The Eastern Libyans, Routledge, , 348 p. (ISBN 978-1-136-24877-1, lire en ligne)
  3. John A. Wilson, « The Libyans and the End of the Egyptian Empire », The American Journal of Semitic Languages and Literatures, vol. 51, no 2,‎ , p. 73–82 (ISSN 1062-0516, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b (en) James Henry Breasted, Ancient Records of Egypt : The first through the seventeenth dynasties, University of Illinois Press, , 400 p. (ISBN 978-0-252-06990-1, lire en ligne)
  5. G. Camps, « Avertissement », dans Encyclopédie berbère, Éditions Peeters, (ISBN 9782857442011, lire en ligne), p. 6–48
  6. Henri Lhote, « Gravures rupestres d'Aguennar (Ahaggar) », Journal des Africanistes, vol. 34, no 1,‎ , p. 35–84 (DOI 10.3406/jafr.1964.1378, lire en ligne, consulté le )