Luise Danz

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Luise Danz
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Vue de la sépulture.

Luise Danz, née le à Walldorf (Allemagne), était une gardienne SS (Aufseherin) dans de nombreux camps de concentration nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Luise Danz naît le . Le , à l'âge de 25 ans, elle est enrôlée comme SS-Aufseherin au camp de concentration nazi de Ravensbrück. Elle sert comme gardienne dans plusieurs camps en Pologne dont à Majdanek de 1943 à , à Kraków-Płaszów en , à Auschwitz-Birkenau de à et à Ravensbrück[1].

Lors de l'évacuation de Majdanek en , elle était dans le camp de concentration. Halina Nelken se souvint : « Danz, grande, mince et maigre, un visage enfantin, elle était une spécialiste dans le poinçonnage des mâchoires avec son poing et en même temps, elle portait son genou dans les estomacs[1] ».

En , elle supervise un commando juif dans la buanderie de camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau[2]. Danz devient Oberaufseherin (surveillante supérieure) dès son arrivée au camp de Malchow en , et le reste jusqu'en . Dans ce camp, elle dirige 900 prisonnières dans l'usine locale d'explosifs (Gesellschaft mbH) pour récupérer des produits chimiques (Verwertchemie). Le comportement de Danz devient de plus en plus sadique, selon les déclarations de prisonnières survivantes. Elle maltraite par exemple des prisonniers avec son fouet. Elle a également contribué à la pendaison de nombreuses prisonnières russes, et a organisé des appels nominatifs de plusieurs heures qui ont causé la mort par épuisement de nombreuses femmes[3].

À la fin de la guerre, en 1945, elle tente de se faire oublier, mais est découverte, capturée et arrêtée le à Lützow et remise à la justice au procès d'Auschwitz pour les crimes qu'elle avait commis en service dans le système de camps allemand. Lors de son procès, en 1947, elle est condamnée à la prison à vie. Elle est libérée au début de 1956 après avoir purgé une peine de neuf ans de prison.

Après son retour en Allemagne, elle vit une vie banale, et est à nouveau poursuivie en 1996.[réf. nécessaire]

Elle meurt en 2009.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Staatliches Museum Auschwitz-Birkenau (Hrsg.): Auschwitz in den Augen der SS. Oświęcim 1998, (ISBN 83-85047-35-2)
  2. Simone Erpel (Hrsg.): Im Gefolge der SS: Aufseherinnen des Frauen-KZ Ravensbrück. Begleitband zur Ausstellung. Metropol, Berlin 2007, (ISBN 978-3-938690-19-2).
  3. (de) Gisela Bock, Genozid und Geschlecht: jüdische Frauen im nationalsozialistischen Lagersystem, Campus Verlag, (ISBN 9783593377308, lire en ligne)