Lignage Roodenbeke

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Lignage Roodenbeke
Image illustrative de l’article Lignage Roodenbeke
Armes de la famille.

Blasonnement d'argent à la bande ondée de gueules
Lignées Lignages de Bruxelles
Allégeance alt Ville de Bruxelles
La Porte de Namur à la fin du XVIIIe siècle

Le Lignage Roodenbeke ou lignage Rodenbeek est l'un des sept Lignages de Bruxelles.

Armes[modifier | modifier le code]

Ce lignage portait d'argent à la bande ondée de gueules. Cimier : un casque. Supports : une pucelle vêtue d'argent à dextre et un lion à senestre[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Lignage Roodenbeke est le lignage bruxellois comptant le moins de personnes en 1376, date de l'inscription obligatoire des Lignagers. Seules dix-neuf personnes de quatorze familles différentes s’en réclamèrent à cette date. Il s’agit des familles Fraybaert, Clutinc, Hertewyck, Mennen et van Woluwe qui comptèrent toutes deux membres inscrits en 1376, ainsi que les familles van den Heetvelde, van Schoers (ou d’Escornaix ou van Schorisse), van Bogaerden, de Witte, Reethen, van Houtem, van Hamme, Meert et tSmet van Eversberghe, familles qui comptaient un seul membre inscrit.

Quant aux origines de ce lignage, si Willem van Rodenbeke est déjà connu en 1245 et si un certain Geroïus (Gérard ou Geroy) de Rodenbeke[2] est échevin de Bruxelles plusieurs fois cité entre 1255 et 1270 - qui ne porte cependant pas la bande ondée dans son sceau mais bien un chien[3], bande ondée qui n’apparaît d’ailleurs dans les sceaux qu’à partir de 1305 -, on ignore comment les familles citées ci-avant, agrégées au Lignage Roodenbeke, se rattachent à la famille éponyme. Remarquons cependant que plusieurs familles mettent en évidence dans leur sceau les armes de la famille seigneuriale de Bigard, encore que le rattachement aux van Bijgaerden ne soit pas documenté avec toute la certitude requise[4]. En ce qui concerne le nom du Lignage, il est possible que les premiers Lignagers de cette famille portent le nom d’un ruisseau à Woluwe-Saint-Pierre, là où ils auraient possédé des biens fonciers[5].

Les familles citées ci-avant et leur descendance ont fait l’objet d’études[6] dans la série d’ouvrages Brabantica éditée par François de Cacamp.

Les registres du Lignage Roodenbeke ont fait l’objet d’une publication à l'initiative de l'Association royale des descendants des lignages de Bruxelles, en mandatant le généalogiste Jan Caluwaerts[7].

Pour les filiations lignagères plus récentes, l'on se référera au Manuscrit de Roovere, tel que transcrit et publié [8]. Par ailleurs, l'ouvrage de Désiré van der Meulen sur les Lignages de Bruxelles[9] tel que synthétisé dans la Liste et armorial des personnes admises aux Lignages de Bruxelles mentionne aussi ces Lignagers pour les époques les plus récentes.

Enfin, notons que la Porte de Namur fut défendue en 1383 par le Lignage Rodenbeke, secondé en 1422 par la nation de Saint-Jacques[5].

Gravures anciennes de membres du Lignage Roodenbeke[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Louis Hymans, Bruxelles à travers les âges, p. 126.
  2. Paulo Charruadas, Aux origines de l'aristocratie bruxelloise, Répertoire prosopographique (XIe – XIIIe siècle), Studia Bruxellæ, 2012, n° 88 Roodebeek, pages 122 et 123 : ce Gérard de Rodenbeke fils de Thiede était en 1270 l'époux d'Elisabeth de Payhuse fille d'Henri, et avait eu au moins un fils nommé Henri de Roodebeek qui est mentionné en 1270. Les Roodebeek n'accèdent plus par la suite à l'échevinage urbain, ce qui pose question si l'on songe au fait qu'ils donnèrent pourtant leur nom à l'un des sept lignages de Bruxelles connu dans une première mention en juin 1306, poursuit cet auteur.
  3. Fasti Senatorii & Consulares Bruxellenses, liste des bourgmestres et des échevins de la ville de Bruxelles de 1250 à 1794 avec leur blason en couleurs, ouvrage édité par l'Association royale des Descendants des Lignages de Bruxelles à l'occasion de son jubilé (1961 - 2011), Bruxelles, 2011.
  4. Henry-Charles van Parys, Note sur les Lignages de Bruxelles en 1376, Le Lignage de Roodenbeke en 1376, Brabantica, tome IX, 2ème partie, Genealogicum Belgicum, Bruxelles, 1968, pages 969 à 980.
  5. a et b Roel Jacobs, "Lignages de Bruxelles", "Coudenberg", "t’Serroelofs, lignage", "Sleeus, lignage", "Steenweghs, lignage", "Serhuygs, lignage", "Sweerts, lignage", "Rodenbeke, lignage", dans : Dictionnaire d’Histoire de Bruxelles, sous la direction de Serge Jaumain, Bruxelles, 2013, sub verbis.
  6. Sous la direction de Henry-Charles van Parys, Généalogie des familles inscrites au lignage de Roodenbeke en 1376, d’après les travaux de J.B. Houwaert et les sources originales, Brabantica, tome IX, 2ème partie, Bruxelles, 1968, pages 981 à 1018.
  7. Communication du Président de l'ARDLB, le comte Jean-Charles de T'Serclaes, publiée dans le Valet des Lignages de Bruxelles, octobre à décembre 2018, page 1, et la publication est : Jan Caluwaerts (éd.), Les registres du Lignage Roodenbeke. Admissions et résolutions, ouvrage publié par l’Association Royale des Descendants des Lignages de Bruxelles, 2023, n° 184 du Bulletin des Lignages de Bruxelles, 234 pages..
  8. Paternostre de La Mairieu, Le Manuscrit de Roovere conservé au Fonds Général du Cabinet des Manuscrits de la Bibliothèque Royale de Belgique, Recueils X et XI des Tablettes du Brabant, 1981 et 1982, pages 13 à 70.
  9. Désiré van der Meulen, Liste des personnes et des familles admises aux lignages de Bruxelles depuis le XIVe siècle jusqu'en 1792. Avec une introduction sur l'histoire des lignages, Anvers, 1869.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]