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Le Stade blanc

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Le Stade blanc (Das weiße Stadion) est un film documentaire suisse de 1928 réalisé par Arnold Fanck, pionnier du cinéma de montagne, et dont le sujet est le déroulement des Jeux olympiques d'hiver de 1928 qui se sont disputés à Saint-Moritz en Suisse.

Synopsis

Après des vues idylliques de la vallée embrumée, Arnold Fanck montre l'acheminement des compétiteurs et des spectateurs par le chemin de fer rhétique et leur arrivée à Saint-Moritz. S'ensuivent des vues des sommets du massif de l'Engadine, du piz Bernina et du piz Palü. Après des vues sur les sommets empreints de sérénité, Fanck montre des sportifs qui skient en altitude vêtus uniquement d'un caleçon. Dans la vallée, les sportifs se préparent fébrilement (quelques séquences sont au ralenti) et présentent les nouveautés technologiques comme cette nouvelle fixation pour chaussures de ski.

Le jour de l'ouverture des jeux arrive avec le cortège des compétiteurs des vingt-cinq pays participants défilant devant quelques rares spectateurs. Puis les compétitions s'enchaînent, dont celle de ski jöring[1].

Fiche technique

version restaurée

Distribution

patinage de vitesse
course de ski de fond
saut à ski
skeleton
patinage artistique

Version restaurée

Le film était considéré comme perdu jusqu'en 2011, année où le Comité international olympique décida de tenter de le reconstituer. Seules quelques séquences conservées à Moscou étaient connues. Par la suite, d'autres extraits ont été retrouvés au musée du cinéma de Munich et, après de longues recherches dans les archives des cinémathèques du monde entier, quelques pellicules du film ont été localisées à Berlin et à Lausanne. L'ensemble de ce matériau, en 16 mm et en 35 mm, a permis de présenter le film restauré en numérique en 2012. Si les intertitres originaux ont été reproduits dans la mesure du possible, ceux manquants ont été reconstitués grâce à des sources de l'époque.

Musique du film

La musique du film restauré a été écrite à l'Université de musique de Fribourg sous la direction de Cornelius Schwehr (de). La composition musicale comprend six instruments, clarinette, cor, percussions, piano, violoncelle et contrebasse.

Diffusion télévisée

Le film restauré a connu une première diffusion télévisée le sur Arte. Alors que la vitesse de déroulement du film est de 18 images par seconde, la diffusion sur la chaîne franco-allemande fut beaucoup plus rapide, à la vitesse de 24 images par seconde.

Commentaires

  • Le Stade blanc, un des premiers films de Fanck, réalisé avec une équipe de prises de vue qui deviendra légendaire, annonce la venue des grands films de montagne ainsi que les grands documentaires sportifs. Ainsi Les Dieux du stade sur les Jeux de Berlin en 1936 réalisé par Leni Riefenstahl est une suite logique de ce film.
  • Le tournage est réalisé avec seulement deux caméras, chacune manipulée par deux opérateurs, qui ne prennent quasiment que des plans fixes.
  • Plus qu'un documentaire ou reportage sportif, le film est une réelle œuvre d'art qui n'est parfois pas dénuée d'humour. Ainsi ce panneau d'intertitres « Au curling, l'essentiel n'est pas la victoire, mais… », suivi d'une vue montrant les compétiteurs s'abreuvant de bière.
  • Pour sublimer les sportifs, Fanck utilise des techniques cinématographiques comme celle du ralenti ou exploite les contrastes entre ombre et luminosité.
  • Les épreuves se déroulent sur des pistes à peine préparées et devant quelques rares spectateurs. Certaines épreuves ont complètement disparu, comme l'épreuve de patrouille militaire ou la course de chevaux sur le lac gelé.

Notes et références

  1. En réalité, le ski jöring est en démonstration à ces Jeux.

Liens externes