Le Bamiléké
Le Bamiléké | |
Pays | Cameroun |
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Zone de diffusion | Région de l'Ouest Cameroun et Extérieur |
Langue | Français |
Périodicité | Mensuel |
Genre | Journal d'information |
Prix au numéro | 30 Francs CFA |
Date de fondation | Mai 1955 |
Ville d’édition | Dschang |
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Le Bamiléké est un mensuel camerounais aujourd'hui disparu paraissant dès mai 1955 à Dschang, alors capitale de la Région Ouest au Cameroun français[1].
Bien qu'ouvrant sa plume aux lecteurs, il sert de journal pour l'élite et d'outil de propagande anti-maquis.
Il répertorie les évènements, décrit les exactions et inventorie les victimes en pays Bamiléké durant les troubles du maquis au Cameroun.
Histoire[modifier | modifier le code]
Le Bamiléké se définissait lui même comme "organe mensuel de liaison et d'information des communes et chefferies de la Région Bamiléké et des Bamiléké de l'extérieur"[2].
Le premier numéro parait en mai 1955[3].
Il était basé à Dschang et son prix au numéro était de 30 francs CFA[4].
En son numéro 22, de février 1957, il titrait déjà "La chasse aux Bamilékés va t-elle durer encore longtemps"[5].
Dans son numéro 47 de mars 1959[6], il cite les propos de Amadou Ahidjo devant l'ONU où il a garanti que chaque groupe politique serait autorisé « à condition toutefois de rester dans la légalité et de se soumettre aux règles démocratiques ».
Dans le même numéro, cette fois le 22 janvier 1959 à Dschang, il assure : « Le pouvoir est à la portée de tous les Camerounais, mais en dehors des voies démocratiques et légales, aucune voie d'accès n'y est et n'y sera jamais ouverte au Cameroun ».
Ligne éditoriale[modifier | modifier le code]
Il est dit du journal qu'il est celui des élites locales et qu'il est encadré par les français. Et qu'il constituait une journal de propagande locale[7].
En mai 1959, un éditorial anonyme verse dans l'ethnicisme, fustigeant une « race bamiléké », « si laborieuse, si ingénieuse, si courageuse dans la vie courante, si justement redoutée de ses voisins en raison de sa puissance d'expansion et qui, lorsqu'elle a affaire à quelques assassins, se transforme en une masse moutonnière, veule et lâche ».
Le journal donne la plume a des lecteurs pour des articles les mois suivants, qui dénonceront la « peste », la « gangrène Bamiléké » et la « maladie grave » qu'est le « mutisme » de la population, qui refuse de livrer les renseignements contre les maquisards.
Références[modifier | modifier le code]
- https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-02138884v1/html_references
- https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-03/12586.pdf
- Thomas DELTOMBE, Manuel DOMERGUE et Jacob TATSITSA, Kamerun !: Une guerre cachée aux origines de la Françafrique, 1948-1971, La Découverte, (ISBN 978-2-348-04238-6, lire en ligne)
- « Résultats Google Recherche d'images correspondant à https://lookaside.fbsbx.com/lookaside/crawler/media/?media_id=743763469804059 », sur www.google.com (consulté le )
- « Résultats Google Recherche d'images correspondant à https://lookaside.fbsbx.com/lookaside/crawler/media/?media_id=127792615680752 », sur www.google.com (consulté le )
- Thomas DELTOMBE, Manuel DOMERGUE et Jacob TATSITSA, Kamerun !: Une guerre cachée aux origines de la Françafrique, 1948-1971, La Découverte, (ISBN 978-2-348-04238-6, lire en ligne)
- Thomas DELTOMBE, Manuel DOMERGUE et Jacob TATSITSA, Kamerun !: Une guerre cachée aux origines de la Françafrique, 1948-1971, La Découverte, (ISBN 978-2-348-04238-6, lire en ligne)