Laurent Castaignède

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Laurent Castaignède
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (53 ans)
Nationalité
Domicile
Formation
École centrale Paris (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités

Laurent Castaignède, né en août 1970, est un ingénieur centralien et essayiste français. En 2009, il fonde BCO2 Ingénierie, un bureau d'études d'analyse d'impacts environnementaux basé à Bordeaux[1]. Il est conférencier[2] et conseiller en empreinte carbone. Ses livres ont une visibilité particulière en France, en Belgique et au Québec, où il intervient dans les médias comme auteur et expert sur les questions de transports[3].

Principales idées et propositions[modifier | modifier le code]

Auteur de sensibilité écologiste, publié chez l'éditeur québécois Écosociété, Castaignède s'est régulièrement prononcé contre l'écoblanchiment et la croissance à tout-va dans le domaine des transports motorisés. Au travers de ses analyses historiques, il souligne notamment combien la mise à disposition de moyens de transport plus rapides et meilleurs marché a très largement plus souvent rallongé les distances que réduit la durée des trajets.

Propriété foncière mobile[modifier | modifier le code]

Pour contrer l'hégémonie des parcs de véhicules motorisés, il propose la création de la notion de « propriété foncière mobile[4] » basée, telle celle concernant le logement, sur des cadastres plafonnant par catégorie le nombre des véhicules autorisés à circuler, de sorte que les véhicules neufs (routiers, maritimes ou aériens) commercialisés ne s'additionnent plus, mais se substituent à des modèles vétustes.

Réduction des déplacements véhiculaires[modifier | modifier le code]

Pour calmer notre « frénésie de bougeotte[5] », il invite à « réapprendre à bouger pour vivre et non vivre pour bouger [6] ». Il prône pour cela un ralentissement et un renchérissement des moyens de transport comme de leurs carburants, doublé d'une réorientation des ressources vers la réduction à vol d'oiseau des distances, condition nécessaire à la possibilité d'usage d'alternatives au monopole radical de la voiture individuelle (et à celui du train de banlieue) dans le cas du trajet domicile-travail.

Risque de la voiture électrique[modifier | modifier le code]

Concernant la voiture électrique, il alerte sur le risque prochain d'un « electricgate[7] » qui pourrait consacrer un formidable gaspillage de ressources métalliques critiques et d'électricité verte, tant les véhicules commercialisés sont trop souvent surdimensionnés et dépourvus de plafonnement de leur nombre. Il y voit un « passage obligé vers une autre voiture électrique », véritablement respectueuse des populations et de l'environnement[8].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « BCO2 Ingénierie - Analyse d'impacts environnementaux », sur www.bco2.fr (consulté le )
  2. Thinkerview, « Laurent Castaignède : Ecologie, Transport et Mythomanie. », sur Thinkerview, (consulté le )
  3. « Laurent Castaignède - Association nationale des éditeurs de livres/Québec Édition », sur www.anel.qc.ca, (consulté le )
  4. Laurent Castaignède, Airvore ou le mythe des transports propres, Montréal, Écosociété, , 424 p. (ISBN 978-2-89719-790-2), p. 341-348
  5. Laurent Castaignède, La bougeotte, nouveau mal du siècle ?, Montréal, Écosociété, , 169 p. (ISBN 978-2-89719-733-9)
  6. Laurent Castaignède, Airvore ou la face obscure des transports, Montréal, Écosociété, , 368 p. (ISBN 978-2-89719-359-1), p. 309
  7. Vincent Lucchese, « Après le dieselgate, nous nous dirigeons tout droit vers un “electric gate” », sur Reporterre, (consulté le )
  8. Laurent Castaignède, La ruée vers la voiture électrique, Montréal, Écosociété, , 276 p. (ISBN 978-2-89719-932-6), p. 163-166

Liens externes[modifier | modifier le code]