La Mort de Tarelkine

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La Mort de Tarelkine
Image illustrative de l’article La Mort de Tarelkine

Auteur Alexandre Soukhovo-Kobyline
Genre farce satirique
Nb. d'actes 3
Dates d'écriture 1869
Version originale
Titre original Смерть Тарелкина
Langue originale Russe
Pays d'origine Drapeau de la Russie Russie
Date de création 1899

La Mort de Tarelkine (en russe : Смерть Тарелкина, Smert Tarelkina) est une farce en trois actes d'Alexandre Soukhovo-Kobyline écrite en 1869[1]. Elle est considérée comme le dernier volet de la trilogie dont les deux premiers sont Le Mariage de Kretchinski (1854) et L'Affaire (1861)[2].

Argument[modifier | modifier le code]

Ier acte[modifier | modifier le code]

Le fonctionnaire Candide Tarelkine met en scène sa propre mort afin d'échapper aux créanciers. Il va s'arroger l'identité de son voisin Sila Kopylov, récemment décédé. Tarelkine a dérobé une correspondance compromettante au bureau de son chef Maxime Varravine et envisage de faire chanter ce dernier.

Les collègues de Varravine et Tarelkine se rassemblent dans l'appartement du défunt. Le crépuscule y règne, ce qui empêche les protagonistes de s’apercevoir qu'un mannequin repose dans le cercueil, d'ailleurs, ils évitent de s'approcher - avec l'aide de sa servante Mavroucha, Tarelkine avait fourré le cercueil avec du poisson pourri et l'odeur est insupportable. Le cercueil est donc cloué et conduit, surveillé par l'huissier de justice Raspliouïev vers le lieu de l'enterrement.

IIe acte[modifier | modifier le code]

Tarelkine, sous les traits de Kopylov, boit de la vodka en compagnie de Raspliouïev et commémore le défunt. Lioudmila Spiridonova, une femme aux formes généreuses, fait son entrée à ce moment. Elle prétend avoir eu deux enfants avec Kopylov. Tarelkine la fait sortir.

Varravine se présente sous les traits de Poloutatarinov en tête d'un groupe de créanciers, pour évaluer le patrimoine de Tarelkine. Tarelkine-Kopylov rapporte qu'il ne reste plus rien dans la maison et les envoie à la police. Varravine reste et parle en toute impartialité du «défunt». Tarelkine est offensé et Varravine le reconnaît.

Un policier arrive avec le message que Kopylov est décédé. Raspliouïev est surpris - si Kopylov est mort et qu'il a enterré Tarelkine lui-même, alors qui est devant eux ? Varravine-Poloutatarinov suggère que c'est un mort ressuscité et un vampire. On traîne Tarelkine à la police. Là, il est mis dans une cellule et privé d'eau.

IIIe acte[modifier | modifier le code]

Raspliouïev est chargé de ce cas extraordinaire. Il interroge les marchands Popougaïtchikov et Tchavkine, ainsi que le cantonnier Pakhomov, qui connaissaient Kopylov. Il fait arrêter Lioudmila Spiridonova pour sa relation avec le vampire.

Le médecin prévient Raspliouïev que l'accusé est très faible, car déshydraté. On convoque Tarelkine et en échange d'un verre d'eau ce dernier avoue tout et rend les documents volés à Varravine. Il est ensuite libéré.

À la fin de la pièce, Tarelkine fait part de son désir de partir pour Moscou et s'adressant aux spectateurs demande si quelqu'un ne chercherait pas un gérant pour son domaine.

Personnages[modifier | modifier le code]

  • Candide Tarelkine, agent public qui usurpe l'identité de son voisin Sila Kopylov[3]
  • Maxime Varravine, chef de Tarelkine, il se présente également sous les traits du capitaine Poloutatarinov, il porte les lunettes vertes et s'appuie sur une béquille[3].
  • Ivan Raspliouïev, agent de police
  • Lioudmila Spiridonova Brandakhlystova, compagne de Kopylov, lavandière
  • Antiokhe Okhe, détective privé
  • Mavroucha, servante de Tarelkine
  • Flegont Popougaïtchikov, marchand de vin
  • Tchvankine, le marchand
  • Pakhomov, le cantonnier
  • Christian Unmöglichkeit, le médecin
  • Vanetchka, le scribe, fils de Raspliouïev
  • Tchibissov, fonctionnaire
  • Ibissov, fonctionnaire
  • Omega, fonctionnaire
  • Katchala, garde
  • Chatala, garde

Adaptations[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. La mort de Tarelkine, Le Magasin du spectacle : revue mensuelle du théâtre et du cinéma, n° 6, 1946, p. 5-37, n° 7, 1946, p. 35-62
  2. Michel Niqueux, « Les liaisons franco-russes de Suxovo-Kobylin », Revue des études slaves, no 4,‎ , p. 413-425 (lire en ligne).
  3. a et b (ru) 12 великих комедий, Litres,‎ , 840 p. (ISBN 978-5-457-92930-2, lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]