LF Rothschild

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

LF Rothschild
Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Disparition Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateurs Louis F. Rothschild (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège social New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité Service financierVoir et modifier les données sur Wikidata
Produits Banque d'investissementVoir et modifier les données sur Wikidata

LF Rothschild était une banque d’affaires en activité de 1899 à 1989. Basée aux États-Unis, elle n’a aucun rapport avec les banques des branches anglaises ou françaises de la famille Rothschild[1].

Créée sous le nom L.F. Rothschild & Co en 1889, la société fusionne avec C. E. Unterberg Towbin Co. le 1 mars 1977[2]. La société emménage dans de nouveaux locaux de 9.300 m² au 55 Water Street[2]. LF Rothschild est alors axé sur la distribution et les valeurs mobilières institutionnelles, des activités alors vieillissantes. Unterberg Towbin se spécialise dans l'introduction en bourse des jeunes pousses de la Silicon Valley[3].

Au début des années 1980, LF Rothschild mène l’introduction en bourse de sociétés de haute technologie, dont Intel et Cray Research[4]. Cependant, de la fin des années 1970 jusqu'à sa chute, LF Rothschild abandonne graduellement le financement de startups pour se concentrer sur les opérations boursières à forte plus-value[3].

En négociation depuis 1982[5], la banque britannique J. Rothschild Holdings P.L.C. prend 50% de LF Rothschild en 1984, puis réduit sa participation à 8% en mars 1986. Entretemps, en 1985, une offre de rachat sur LF Rothschild est formulée par General Felt Industries mais refusée, ce qui crée de fortes divergences en interne[3]. La société entre en bourse en 1986. En décembre de la même année, le président du conseil, Thomas I. Unterberg, et son vice-président, Robert Towbin, démissionnent de LF Rothschild. Les deux démissionnaires, reprochant le changement de direction de l'entreprise, revendent alors leurs participations dans LF Rothschild[3].

Au 1er janvier 1987, LF Rothschild possède un capital de $289 millions[4] et enregistre un chiffre d'affaires de $498.000[6]

À la suite du krach boursier d'octobre 1987, la société chute dans le rouge avec $129 millions de pertes cette année-là[4]. LF Rothschild porte plainte contre l'un de ses partenaires financiers à qui il reproche d'avoir continué à valider des transactions pour le compte LF Rothschild malgré la chute et la fermeture de la bourse[7]. Fin 1987, la banque supprime 700 postes, soit 40% de son effectif[8]. La filiale new-yorkaise de LF Rothschild (150 employés) est vendue en janvier 1988 à Oppenheimer & Company pour un montant resté confidentiel[9], puis la holding LF Rothschild est rachetée $100 millions par la banque américaine Franklin Savings Association le mois suivant (février 1988)[6]. La holding est finalement mise en faillite en 1989[4].

LF Rothschild a compté dans ses rangs en tant qu'assistant courtier, avant de devenir lui-même courtier, Jordan Belfort[1].

Notes et réfeŕences[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Ne pas confondre Rothschild et Rothschild », Le Point,‎ (lire en ligne [archive du ])
  2. a et b (en) « Lehman Brothers Adding Offices To Increase Securities Activities (Published 1977) », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b c et d (en-US) James Sterngold, « 2 ARE OUT AT L.F. ROTHSCHILD », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  4. a b c et d (en-US) Associated Press, « L .F. Rothschild Holdings Seeks Bankruptcy Protection », sur Los Angeles Times, (consulté le )
  5. (en-US) Robert J. Cole, « BRITISH TO BUY PART OF L.F. ROTHSCHILD », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  6. a et b (en-US) Robert J. Cole, « Savings Group to Get L.F. Rothschild », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  7. (en-US) Gregory A. Robb et Special To the New York Times, « Rothschild In Fight Over Failed Firm », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  8. « L.F. ROTHSCHILD TO CUT STAFF 40% », sur Chicago Tribune, (consulté le )
  9. (en) The Associated Press, « L.F. Rothschild Sells Brokerage (Published 1988) », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )