Jérôme Ducor
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Jérôme Ducor (18 mars 1954, Genève) est un japonologue, spécialiste du bouddhisme japonais et enseignant suisse. Il a été conservateur du Musée d'ethnographie de Genève.
Biographie
Jérôme Ducor est né en 1954 à Genève. Très tôt, bien que protestant, il s'est intéressé au bouddhisme[1]. A 14 ans, il découvre le bouddhisme dans un film d’Arnaud Desjardins par les témoignages de moines tibétains réfugiés. Pour approfondir, il lit à la bibliothèque des livres dont L’enseignement du Bouddha de Walpola Rahula. Il s'initie à « la notion de karma dont la véritable définition est l’intention. Et aussi le postulat d’un monde ordonné selon une loi naturelle où s’enchaînent les causes et les effets. Aux antipodes d’une création divine ». Jérôme Ducor a 16 ans quand il rencontre Jean Eracle lors d' une conférence donnée par un lama tibétain en Suisse[2]. Il apprend les langues principales du bouddhisme : le tibétain, le pâli, le sanskrit et le chinois[3].
Il passe son certificat d'études bouddhiques à l'université de Lausanne sous la direction du professeur Jacques May[3],[4] . Il passe ensuite une licence en histoire des religions avec le professeur Robert Klaus Heinemann et un doctorat en japonologie à l'université de Genève[5]. Spécialiste du bouddhisme japonais, il rejoint l'université Ryūkoku à Kyōto, où il est chercheur invité du Sekai Bukkyō Bunka Senkyū Senta / Research Center for World Buddhist Cultures (anciennement Bukkyō Bunka Kenkyūsho)[5].
De 1992 à 1993, il enseigne les religions extrême-orientales à l'université McGill à Montréal[5]. De 1993 à 2019, il est privat-docent à la section de langues et civilisations orientales de l'université de Lausanne[5]. De 1995 à 2019, il est le conservateur responsable du département Asie du Musée d'ethnographie de Genève (MEG)[5]. De 2007 à 2019, il est chargé de cours à l'unité de japonais de l'université de Genève, où il est chercheur associé[5]. Il enseigne également à l'université des seniors (Uni3) de Genève et à l'Institut d'études bouddhiques de Paris[5].
Il est membre associé du Centre de recherche sur les civilisations de l'Asie orientale (CNRS - CRCAO / UMR8155 Japon)[5].
Il reçoit l'ordination et la maîtrise de l'école bouddhique Jōdo shinshū, au Hompa-Honganji à Kyōto. Il est résident du temple Shingyōji de Genève[5].
Prix
Le 19 février 2020, il reçoit l'Ordre du Soleil levant, rayons d’or avec rosette[6]. Le 12 octobre 2017, il reçoit le prix du Ministre des affaires étrangères du Japon[7]. En 2014, il reçoit le prix Numata d'encouragement de la culture bouddhique[8]. En 2008, il reçoit le prix de la traduction francophone de la littérature japonaise de la fondation Konishi pour les échanges internationaux[8].
Publications
Jérôme Ducor , traduit du chinois, Commentaire au Traité de la naissance dans la Terre pure de Vasubandhu (Tanluan)
Références
- https://www.letemps.ch/culture/jerome-ducor-conservateur-musee-dethnographie-geneve-bonze-cool
- https://bouddhanews.fr/jerome-ducor-un-bonze-en-toute-humilite/
- https://www.bilan.ch/opinions/etienne-dumont/jerome-ducor-monsieur-asie-quitte-le-meg-retour-sur-une-carriere-de-conservateur
- https://www.efeo.fr/base.php?code=942
- http://www.pitaka.ch/ducbio.htm
- https://www.geneve.ch.emb-japan.go.jp/itprtop_fr/11_000001_00077.html
- https://www.geneve.ch.emb-japan.go.jp/itpr_fr/00_000160.html
- https://www.ville-ge.ch/meg/pdf/presse_36.pdf