Jacques Gadois

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Jacques Gadois
Biographie
Naissance
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Activité

Jacques Gadois dit Mauger, ( - ) orfèvre et marchand, fils de Pierre Gadois, armurier, et de Jeanne Besnard; il épousa à Montréal le Marie-Madeleine Chorel de Saint-Romain, dit d’Orvilliers[1].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Jacques Gadois adopta le surnom de Mauger, en souvenir de sa grand-mère, Louise Mauger, épouse de Pierre Gadoys*, premier habitant à recevoir une concession à Montréal. Gadois était déjà orfèvre à l’époque de son mariage, célébré en 1714, comme l’attestent son contrat et son acte de mariage qu’il signa la même journée[2]. Plusieurs œuvres lui sont attribuées, dont une tasse et un gobelet en argent massif conservés chez les religieuses de la Congrégation de Notre-Dame, à Montréal, et qui portent le poinçon M.G. Quelques autres pièces d’orfèvrerie portent un poinçon semblable: MG/fleur de lys; mais rien ne nous permet d’affirmer avec certitude que ces poinçons correspondent vraiment à la marque de Gadois[3].

Gadois vécut à Montréal durant toute sa vie. Selon Édouard-Zotique Massicotte, il aurait habité, jusqu’à l’incendie de 1721, une maison située rue Capitale, dans le quartier le plus commercial du temps[4]. Vers 1741, selon un recensement effectué cette année-là par la Compagnie des Indes, il était installé rue Saint-Paul[5]. D’autre part, plusieurs documents, tirés de greffes de notaires de Montréal et des jugements et délibérations du Conseil supérieur, nous permettent d’affirmer non seulement que Gadois passa sa vie dans la région de Montréal, mais qu’il y fut marchand durant plus de 27 ans. En effet, Gadois signa, de 1721 à 1748, un grand nombre de contrats dans lesquels il est toujours désigné comme marchand, négociant ou bourgeois de Ville-Marie. Il est fort possible que Gadois ait délaissé son art très tôt pour ne s’intéresser qu’au commerce. Cependant, un document tiré des livres de comptes de l’église Notre-Dame de Montréal pour l’année 1729 pourrait nous en faire douter: il s’agit d’une liste de pièces d’orfèvrerie portant la signature de Gadois et mentionnant une croix, un Jésus Christ et un encensoir[6].

Même si la carrière artistique de Gadois fut très courte, elle ne doit pas être ignorée car l’orfèvrerie n’a connu que de très rares adeptes en Nouvelle-France. Le Musée du Québec[7] possède une cuillère à potage en argent portant son poinçon marqué au chiffre C.H.L.B. avec les armes du chevalier Le Borgne[8].

Références[modifier | modifier le code]

  1. IOA, Dossier Jacques Gadois, dit Mauger, orfèvre
  2. ANQ-M, Greffe de Michel Lepailleur, 21 sept. 1714 ; Registre d’état civil, Notre-Dame de Montréal, 21 sept. 1714
  3. Orfèvres et bijoutiers du régime français, BRH, XXXVI (1930) p. 31. Gérard Morisset, La tasse à quêter, MSRC, 3e sér., XLI (1947), sect.i : 65
  4. L’incendie du vieux Montréal en 1721, BRH, XXXII (1926) p. 583–608)
  5. Recensement de Montréal, 1741 (Massicotte)
  6. Marius Barbeau, Deux cents ans d’orfèvrerie chez-nous, MSRC, 3e sér., XXXIII (1939), sect.i : 183–189
  7. « Gadois dit Mauger, Jacques », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  8. [1]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]