Immersion en français

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L'immersion en français est une forme d'éducation bilingue dans laquelle un(e) enfant, dont la langue maternelle n'est pas le français, reçoit une scolarité dans cette langue. Dans la plupart des écoles d'immersion, les élèves suivent l'essentiel de leurs cours (histoire, musique, géographie, mathématiques, art, éducation physique, sciences) en français.

Contexte[modifier | modifier le code]

Particularités[modifier | modifier le code]

Les programmes d'immersion en français sont proposés dans un certain nombre d'écoles canadiennes depuis les années 1970. Les élèves qui y sont inscrits suivent le même cursus que les autres écoles anglophones[1].

L'immersion en français a été conçue pour : (a) tirer parti de la capacité naturelle de l'enfant à apprendre une langue étrangère ; (b) profiter de son ouverture d'esprit vis-à-vis de la langue et de la culture ; (c) réfléchir sur les bases de la langue en insistant sur les manières de communiquer et (d) développer la connaissance de la propre langue maternelle de l'enfant[2].

Structures[modifier | modifier le code]

Programmes:

French Immersion : le français comme langue d'instruction.

Extended French : le français comme langue d'instruction pour une ou deux matières fondamentales, en plus du cours de français traditionnel (disponible uniquement en Ontario, à Terre-Neuve-et-Labrador et en Nouvelle-Écosse).

Intensive French : 70 % des cours donnés en français pendant la moitié de l'année scolaire (programme lancé à Terre-Neuve-et-Labrador en 1998 puis étendu dans 6 autres provinces, ainsi que dans les Territoires du Nord-ouest)[3]

L'âge auquel un élève commence un programme d'immersion en français varie :

Immersion précoce : maternelle

Immersion intermédiaire : de 9 à 10 ans

Immersion tardive : niveau secondaire

Le temps moyen dépensé par les élèves en immersion varie :

Total : commence avec 100 % de l'enseignement donné en français, avant de décroître progressivement à un taux de 50 %

Partiel : commence avec 50 % de l'enseignement donné en français pour demeurer au même niveau au fil des années[4].

Les avantages[modifier | modifier le code]

Les données montrent que les élèves suivant un programme d'immersion en français ont des résultats scolaires supérieurs aux élèves suivant un enseignement exclusivement an anglais[5].

Les élèves suivent les programmes d'immersion afin d'améliorer leur employabilité et leurs compétences professionnelles[6].

Les élèves démontrent un niveau supérieur de flexibilité mentale, ce qui est une capacité à penser de manière plus autonome et à développer une intelligence plus diversifiée[7].

Défis[modifier | modifier le code]

De nombreux élèves en immersion française n'arrivent pas à atteindre un niveau de français convenable[8].

Par ailleurs, il existe un manque de volonté de la part des élèves à communiquer en français en dehors des heures de cours[9].

L'immersion en français dans le monde[modifier | modifier le code]

Monde[modifier | modifier le code]

L'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) gère ou finance 470 écoles à travers le monde dans lesquelles le français est la première langue d'enseignement.

Australie[modifier | modifier le code]

L'immersion en français est présente dans certaines écoles comme la Benowa State High School, le Methodist Ladies' College et la Mansfield State High School. Les mathématiques et les sciences sociales y sont enseignés en français.

La Telopea Park School (Canberra) est une école entièrement bilingue.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Baker, C. (2011). Foundations of bilingual education and bilingualism. 5th ed. North York, Ontario: Multilingual Matters, p. 240.
  2. Shapson, S and D'Oyley, V. (1984) 'Bilingual and Multicultural Education: Canadian Perspectives' Clevedon, Avon: Multilingual Matters, p. 34.
  3. Lazaruk, W. (2007). Linguistic, academic, and cognitive benefits of French immersion. The Canadian Modern Language Review, 63(5), p. 607.
  4. Baker, C. (2011). Foundations of bilingual education and bilingualism. 5th ed. North York, Ontario: Multilingual Matters, p. 239.
  5. Barik, H.C., and M. Swain (1978). Evaluation of a French immersion program: The Ottawa study through grade five. Canadian Journal of Behaviour Science, 10(3), p. 201.
  6. Makropoulos, J. (2009). Gaining access to late French-immersion programs: Class-based perspectives of Canadian students in an Ottawa high school. Bilingual Research Journal, 32, p. 327.
  7. Lazaruk, W. (2007). Linguistic, academic, and cognitive benefits of French immersion. The Canadian Modern Language Review, 63(5), p. 617.
  8. Roy, S. (2010). Not truly, not entirely...'Pas comme les Francophones'. Canadian Journal of Education, 33(3), p. 550
  9. Macintyre, P., Burns, C., & Jessome, A. (2011). Ambivalence of communicating in a second language: A qualitative study of French immersion students' willingness to communicate. The Modern Language Journal, 95(1), p. 94.

Liens externes[modifier | modifier le code]