Hana Rached

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Hana Rached
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Biographie
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Mère
Flifla Chamia (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Hana Rached (arabe : هناء راشد), née en 1933 à Tunis et morte le à New York, est une chanteuse tunisienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est issue d'une grande famille d'artistes vivant dans le quartier tunisois de Lafayette. Sa mère Flifla Chamia est une chanteuse et danseuse, qui a joué dans le premier film tourné en Tunisie, Le Fou de Kairouan (1937)[1]. Ses tantes Ratiba et Bahia Chamia sont également des artistes[1]. Parmi ses parents, on compte aussi les musiciens Henri Saadoun et Raoul El Masri.

Dotée d'une belle voix, elle se produit dans les fêtes familiales avant de faire sa première apparition en public le [1]. Mohamed Maghrebi dit d'elle qu'« elle se distingue par la beauté de son timbre et l'émotion de sa voix et surtout la force et la hauteur de ses cordes vocales, des qualités qui lui valent une appréciation unanime »[2].

Le poète Ahmed Kheireddine devient son mentor et compagnon de route et le compositeur Mohamed Triki son père spirituel[1]. Si Triki et Sayed Chatta lui composent des chansons, elle compose tout de même certains de ses titres. Elle accompagne également Ali Riahi au Casino de Tunis durant des soirées ramadanesques[1].

En 1954, elle s'essaie au théâtre, en jouant aux côtés de Hédi Semlali dans la pièce Le Marchand de Venise de William Shakespeare, dans une mise en scène de l'homme de théâtre égyptien Zaki Toulaïmet[1]. Elle participe aussi à la série radiophonique Mille et Une Nuits réalisée par Kamel Baraket[1].

Malgré tout, Rached ne cherche pas à enregistrer ses succès ou à gérer sa carrière. Lorsque l'occasion de partir pour les États-Unis se présente, elle la saisie. Elle continue ensuite de chanter mais pas avec le même succès qu'auparavant. En 1993, à l'occasion du Festival de la chanson tunisienne, elle revient à Tunis et découvre que son public ne l'a pas oubliée. Elle meurt le à New York à l'âge de 70 ans[3].

Répertoire[modifier | modifier le code]

Il n'est pas aisé de reconstituer le répertoire de Hana Rached. Le grand public se rappelle cependant certains de ses grands succès :

Titre Nom original Poète/Parolier Compositeur
Ya farhanin bel hawa يا فرحانين بالهوى Sayed Chatta Sayed Chatta
Fatanti el malaeka فتنت الملائكه Mohamed Maârouf Roussafi Sayed Chatta
Anta fiddonia nassibi أنت في الدنيا نصيبي Ahmed Kheireddine Sayed Chatta
Ya habibi akfarat يا حبيبي أقفرت دنيا الهوى Mahmoud Bourguiba Sayed Chatta
Ya mbadelletni يا مبدلتني Ridha Khouini Ahmed Sabra
Zaraat el ward زرعت الورد Mohamed Boudhina Ahmed Sabra
Ainin soud عينين سود Mohamed Marzouki Mohamed Triki
Yal azeba mabsouta يا العازبة مبسوطة Mahmoud Bourguiba Mohamed Triki
Ya mahlaha essahria يا محلاها السهرية Mahmoud Bourguiba Mohamed Triki
Ya rakbine el khil kouloul Hawa قولو لحواء Abderrazak Karabaka[1] Mohamed Triki[1]
Dhaâ essabr ضاع الصبر غدالي Ahmed Kheireddine[1] Mohamed Triki[1]
Fellil wedhlame في الليل و الظلام ? Mohamed Triki[1]
Ya naima يا نائمة و النوم ذبل عينك Ahmed Kheireddine Hana Rached
Ya hajira Ya mlaïa lekbida يا هاجرة Ahmed Kheireddine[1] Hana Rached[1]
Ya nakra lemwada يا ناكرة المودة Ahmed Kheireddine[1] Hana Rached[1]
Nenched qalbi alach inhébek ننشد قلبي Ahmed Kheireddine[1] Hana Rached[1]
Ya layl tol يا ليل طل Ibn Zeydoun Hana Rached
Damaï fi ini ihtar دمعي يا عين احتار Naceur Bouaziz[1] Hana Rached[1]
Hannitha wala youm هنيتها ولا يوم هنتني ? Hana Rached
Ya ghaliya يا غالية ? ?
Ya ain يا عين ? ?
Omri rah عمري راح ? ?
Haram alik حرام عليك ? ?

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t Tahar Melligi, « Hana Rached : une voix suave et une beauté d'ange », sur turess.com, (consulté le ).
  2. Mohamed Maghrebi, « Hana Rached, réminiscence d'une diva », Le Renouveau,‎ .
  3. « Hana Rached n'est plus », sur tunisia-today.com (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Chaoulli, Les Juifs au Maghreb à travers leurs chanteurs et musiciens aux XIXe et XXe siècles, Paris, L'Harmattan, , 258 p. (ISBN 978-2343183015).
  • Tahar Melligi, « Les immortels de la chanson tunisienne : Hana Rached, une voix d'or », La Presse de Tunisie,‎ (ISSN 0330-9991).
  • (ar) Tahar Melligi, « Comment j'ai connu Hana Rached », Sabah Al Khair,‎ .