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HAL (archive ouverte)

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Pour les articles homonymes, voir HAL.

HAL
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
HALVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Archive ouverte, ressource continue, infrastructure de la science ouverte, bibliographic indexVoir et modifier les données sur Wikidata
Pays
Langues
Organisation
Propriétaire
Site web

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HAL[1] est une plateforme en ligne développée en 2001 par le Centre pour la communication scientifique directe (CCSD) du CNRS, destinée au dépôt et à la diffusion d'articles de chercheurs publiés ou non, et de thèses, émanant des établissements d'enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. L'accès aux données est libre, mais pas nécessairement leur utilisation ou réutilisation.

Le projet initial dû au physicien du CNRS Franck Laloë, a été conçu avec Marco Picco (CNRS) et Daniel Charnay (CNRS/IN2P3).

Cette initiative concerne toutes les disciplines. La plateforme vérifie le contenu scientifique des articles et documents déposés, mais ne procède pas à leur évaluation. Cet outil vient donc en complément de la publication dans des revues à comité de lecture. Les articles scientifiques peuvent y être déposés avant publication (preprint) ou après publication, l'archive fournissant alors, le cas échéant, un accès ouvert.

C'est, en 2016, la plus grande base de données pour la recherche francophone avec environ 1 100 000 publications[2] émanant d'institutions et de chercheurs francophones à travers le monde. En 2019, près de 7 000 documents par mois étaient publiés sur le portail[3].

Elle reste cependant peu utilisée et peu connue à l'étranger[4], mais, d'un point de vue scientifique, ceci est en partie compensé par ses interconnexions avec les grandes archives ouvertes internationales et par les procédures de versement automatique.

Le portail est édité en français et en anglais.

Présentation

HAL est la plate-forme commune d'archive ouverte choisie par les établissements français de recherche, les universités et les grandes écoles au terme d'un protocole d'accord signé en juin 2006 à l'académie des sciences, puis par une convention signée en .

HAL, basée sur les principes du libre accès et de l'auto-archivage, est une archive ouverte de publications scientifiques maintenue par le CCSD (Centre pour la Communication Scientifique Directe) et développée initialement en concertation avec Paul Ginsparg[5], créateur d’ArXiv, première archive de prépublications créée en 1991[6].

HAL assure l'interopérabilité des systèmes en respectant le protocole OAI-PMH (Open Archives Initiative - Protocol Metadata Harvesting). Les chercheurs sont invités à déposer leur propre production au sein de ce dépôt. Les articles ne bénéficient pas d’une évaluation scientifique par leurs pairs tant qu’ils n’ont pas été soumis à une revue scientifique.

HAL permet la création d’environnements personnalisés de dépôt et de consultation, par exemple pour satisfaire les besoins de communautés scientifiques particulières, comme les participants à un congrès ou les éditeurs d’une revue électronique. Le , le CNRS, l'Inserm, l'Inria, l'Inra et la Conférence des présidents d'université se sont entendus pour démarrer une phase préparatoire à un portail commun de publications scientifiques basé sur la plate-forme HAL et développé par le CCSD.

HAL propose un ensemble de services et d'outils aux chercheurs :

  • transfert automatique des documents vers une archive ouverte internationale telle qu'ArXiv ou Pubmed Central[7] lorsqu'ils appartiennent aux disciplines concernées, ce qui en augmente la visibilité internationale et l'impact ;
  • coopération avec The European Physical Journal – EDP Sciences - système d'alerte personnalisable selon un profil défini par l'utilisateur lui-même ;
  • interfaces paramétrables permettant à des institutions ou des communautés scientifiques de créer leur propre environnement (portails) ;
  • extraction automatique de la production des laboratoires et des institutions grâce à une structure cohérente des données déposées (association auteur-laboratoire-institution) ;
  • constitution de collections grâce à des « tampons » permettant d'authentifier la production d'un laboratoire, d'une équipe, les articles d'un journal, etc. ;
  • extraction automatique de listes de publications pour des chercheurs ou des laboratoires sous des formats divers ;
  • pour la physique, les mathématiques et l'informatique, le déposant peut choisir de déposer simultanément l'article sur arXiv.

Pour les domaines de l'économie, HAL est moissonné par RePEc (Research Papers in Economics)[8].

L'Inria, l'Inserm, l'Institut Pasteur[9], l'IRD[10], le Cirad[11], le CEA[12], Irstea (ex Cemagref)[13], l'École des Ponts ParisTech[14], CentraleSupélec[15], Montpellier SupAgro[16] ont notamment des portails dans HAL (ou ont développé des archives inter-opérables avec HAL), lesquels sont assimilés aux archives ouvertes de ces institutions.

Le CCSD propose des entrées spécifiques de HAL, comme Thèses en ligne[17], ou HAL-SHS[18], consacré aux Sciences humaines et sociales, ou encore MédiHAL[19], archive ouverte pour les photographies et images scientifiques en libre accès (open access) créée et portée par le CNRS depuis le [20].

Depuis le , les dépôts de logiciels sur HAL sont connectés à Software Heritage[21].

Exemples de portails dans HAL

  • HAL-Inria
L'archive HAL-Inria a été lancée le pour les domaines des STIC (Sciences et Technologies de l'Information et de la Communication).
Ce portail est spécialisé dans la physique nucléaire et physique des particules, comme l'institut du CNRS dont il tire son nom. Ce portail a pour particularité sa connexion avec arXiv.
  • MédiHal
Destinée à l'ensemble des scientifiques, Médihal permet de déposer et de diffuser des photographies et des documents iconographiques scientifiques (images scannées, photographies numérisées, photographies numériques, images de synthèse ou images de simulations numériques, et vidéos). Médihal est une archive spécifique de HAL développée par le CCSD en collaboration avec le Centre national pour la numérisation de sources visuelles (CN2SV-CNRS), et avec l'aval du très grand équipement Adonis.
Depuis le , les données des sciences humaines et sociales de Médihal sont accessibles depuis Isidore, la plateforme de recherche du très grand équipement Adonis pour les données des sciences humaines et sociales.
  • HAL ANR
L'Agence nationale de la recherche (ANR) a également un portail sur HAL, pour faciliter l'accès aux publications issues des projets financés par l'Agence et en donner une vue d'ensemble. Il permet d'effectuer une recherche avancée par programme, domaine scientifique, mots-clés, etc. Les coordinateurs des projets ainsi que les partenaires de projets ANR s'engagent à déposer les publications scientifiques en texte intégral sur la plateforme, en accord avec la loi "Pour une République Numérique". De manière plus large, l'Agence incite les acteurs de la recherche à publier dans des revues nativement en accès ouvert, et demande à ce que les publications issues des projets soient sous licence CC-BY[22].

Interface

  • Rechercher

La recherche se fait principalement sur les métadonnées.

    • Recherche simple : par mot du titre, auteur, mots du résumé, mots-clés. À utiliser pour une recherche sur un ou plusieurs termes : opérateur ET implicite. Guillemets pour rechercher une expression.
    • Recherche avancée : on dispose :
      • de champs qui remplissent les fonctions des booléens AND, NOT, OR et de la recherche stricte avec guillemets,
      • de champs qui proposent de rechercher par auteur, nom de publication et intervalle de dates,
      • de la recherche du terme dans tout le document (lorsqu'il est déposé sous forme de PDF) ou seulement dans le titre.
  • Services
    • HAL propose un service d'abonnement par courriel à des alertes sur les nouveaux documents déposés et d'exportation de listes de documents ou de résultats de recherche dans de nombreux formats en particulier vers des logiciels personnels de gestion de documentaire.

Modes de dépôt

Dépôt par auto-archivage

HAL est un outil de communication scientifique directe entre chercheurs. En un seul dépôt, cet auto-archivage optimise la visibilité, l'accessibilité, la rapidité de diffusion et l'impact des productions déposées. Le dépôt est définitif et, s'il est possible de déposer les versions révisées d'un document, la première version restera toujours consultable. La décision de dépôt relève toujours de la décision du chercheur déposant.

Selon ses développeurs, les avantages pour le chercheur par rapport à une publication sur un réseau social ou sur un site web personnel sont les suivants :

  • mise en ligne rapide et simple des résultats de sa recherche ;
  • diffusion élargie des travaux de recherche ;
  • archivage à long terme assurant pérennité et stabilité des formats et des URL.

Par contre il faut noter qu'un travail publié sur HAL n'est pas forcément soumis à la révision par les pairs, et de ce fait n'est pas garantie la rigueur qui définit les publications dans les revues à comité de lecture.

Dépôt automatique

Pour certains domaines de la physique, le projet HAL/Inspire alimente HAL automatiquement depuis arXiv. Ainsi, l'IN2P3 promeut auprès des chercheurs le dépôt de leurs articles non pas directement dans HAL, mais dans arXiv[23].

Incitations au dépôt

Le CNRS affiche en 2019 l'objectif que toutes ses publications soient archivées dans HAL. Afin d'inciter les chercheurs à y déposer leurs publications, il a été annoncé que seules les publications déposées dans HAL seront listées dans les rapports d’activités annuels des chercheurs du CNRS[24].

Indexation

Les documents déposés sont enrichis par des métadonnées structurées : auteur, affiliation, titre, date de publication, mots clés, résumé. Ces dernières sont fournies par le déposant ou des documentalistes de son institution. Cela permet des recherches précises, la navigation par sujet et les extractions automatiques des publications.

Au titre des métadonnées disponibles, on compte notamment l'identifiant unique d'auteur appelé IdHAL[25]. Géré par HAL, l'identifiant IdHAL permet d’identifier l’auteur d’une publication et toutes les formes d’écriture ou de transcription de son nom. L'IdHAL évite ainsi les doublons et rassemble sous un identifiant unique toutes les publications d’une même personne[26].

HAL sera couplé à Term-Sciences, base de données terminologique multilingue, développée par l'Inist. Cela permettra de chercher et consulter dans plusieurs langues les termes scientifiques utilisés au niveau international.

IdHAL

Par défaut, les prénom et nom du compte sont considérés comme la forme auteur sous l'aspect suivant : « prénom-nom ». Une fois enregistré, cet identifiant HAL (idHAL) ne peut plus être modifié. Il permet de s'identifier en tant qu'auteur d'une publication déposée sur l'archive ouverte et éviter ainsi les problèmes d'homonymies. Il s'agit d'un élément de l'identité numérique des chercheurs, à l'instar d'identifiants internationaux comme le numéro ORCID[26].

CV HAL

Toute personne possédant un compte sur HAL et ayant déjà déposé un article en ligne peut créer un CV en ligne, qui affichera de manière dynamique la liste des publications déposées dans l'archive ouverte. Ce CV en ligne peut être complété grâce à l'ajout d'un titre, de texte libre, d'une photographie mais aussi de données tels les identifiants de chercheurs (ORCID, IdREF) et d'autres éléments professionnels (compte twitter, adresse de blog de recherche, compte sur les réseaux sociaux académiques comme Academia ou ResearchGate), etc. La présence de widgets permet également de mettre en avant les mots-clés les plus souvent usités, les co-auteurs, les années de production ainsi que les revues dans lesquelles l'auteur a publié. Chaque CV a une URL pérenne, et permet également l'export de la liste des publications sous différents formats (XML-TEI, BibTex, Endnote, CSV ou pdf).

Notes et références

  1. ↑ L’acronyme HAL a été choisi en référence à l'ordinateur HAL 9000 du film 2001, l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick. Son développé, Hyper Articles en Ligne, n’avait d’autre justification que le nom.
  2. ↑ « Archive ouverte HAL - Accueil », sur hal.archives-ouvertes.fr.
  3. ↑ « HAL en 2015 : quelques chiffres », sur ccsd.cnrs.fr.
  4. ↑ « Recherche scientifique : HAL, le libre accès à la française », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  5. ↑ (en) Declan Butler, « French take physics archives into the future », Nature, vol. 407, no 6806,‎ , p. 825–825 (ISSN 1476-4687, DOI 10.1038/35038231, lire en ligne, consulté le ).
  6. ↑ (en) Declan Butler, « Los Alamos loses physics archive as preprint pioneer heads east », Nature, vol. 412, no 6842,‎ , p. 3–4 (ISSN 1476-4687, DOI 10.1038/35083708, lire en ligne, consulté le ).
  7. ↑ « Home - PMC », sur ncbi.nlm.nih.gov.
  8. ↑ (en) RePEc
  9. ↑ « Institut Pasteur - Accueil », sur hal-pasteur.archives-ouvertes.fr.
  10. ↑ « IRD - Institut de recherche pour le développement - Accueil », sur hal.ird.fr.
  11. ↑ « Cirad - Accueil », sur hal.cirad.fr.
  12. ↑ « CEA - Commissariat à l’énergie atomique - Accueil », sur hal-cea.archives-ouvertes.fr.
  13. ↑ « Le Cemagref : La recherche pour l’ingénierie de l'agriculture et de l'environnement », sur irsteadoc.irstea.fr.
  14. ↑ « Ecole des Ponts ParisTech - Accueil », sur hal-enpc.archives-ouvertes.fr.
  15. ↑ « CentraleSupélec - Accueil », sur hal-centralesupelec.archives-ouvertes.fr.
  16. ↑ « Montpellier SupAgro - Home », sur hal-montpellier-supagro.archives-ouvertes.fr.
  17. ↑ « TEL - Thèses en ligne - Accueil », sur tel.archives-ouvertes.fr.
  18. ↑ « HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société - Accueil », sur halshs.archives-ouvertes.fr.
  19. ↑ « MédiHAL - Accueil », sur medihal.archives-ouvertes.fr.
  20. ↑ « MédiHAL : ouverture d’une archive ouverte de photographies et d’images scientifiques », sur Site du CN2SV (consulté le ).
  21. ↑ « Le dépôt de logiciel maintenant disponible sur HAL et tous les portails - CCSD », sur ccsd.cnrs.fr.
  22. ↑ « Science ouverte : lancement d’un portail HAL-ANR pour valoriser les publications issues des projets ANR », sur Agence nationale de la recherche (consulté le ).
  23. ↑ « HAL / INSPIRE » (consulté le ).
  24. ↑ « Notre objectif: 100 % de publications en libre accès » (consulté le ).
  25. ↑ « Identifiant auteur IdHAL et CV – HAL Documentation » (consulté le ).
  26. ↑ a et b « L’IdHAL, pour quoi faire et comment s’y prendre », sur ccsd.cnrs.fr (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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