Hôtel de Duras (Fontainebleau)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Hôtel de Duras
Présentation
Fondation
Propriétaires
Frères des écoles chrétiennes (-XXe siècle), Ville de Fontainebleau (d) (XXIe siècle)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Adresse
164 rue Grande (d) et 11 rue Aristide-Briand (d) Voir et modifier les données sur Wikidata
Fontainebleau, Seine-et-Marne
 France
Coordonnées
Carte

L’immeuble au no 164 de la rue Grande, anciennement hôtel de Duras, est un bâtiment situé à Fontainebleau, en France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

L’édifice est situé entre les no 164 de la rue Grande et no 11 de la rue Aristide-Briand, au nord du centre-ville de Fontainebleau. Plus largement, il se trouve dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France.

Histoire[modifier | modifier le code]

Structures précédentes[modifier | modifier le code]

Au XVIIe siècle, les lieux sont occupés par deux maisons établies sur des terrains qui ont dépendu en 1573, de la succession de Denis Besainton. La première, située la pointe formée par la Grande-Rue et rue de la Coudre (actuellement Aristide-Briand), est occupée en 1658 par la maison de Jean Chastenet le jeune avec pour enseigne Le Chef-Saint-Jean. La seconde, un logis mitoyen, est connue en 1663 sous le nom Le Pigeon-d’Or[1].

Fondation et école[modifier | modifier le code]

Un siècle plus tard, en 1684, le duc de Duras fait construire son hôtel à cet emplacement. Ce dernier subit un incendie en 1738 et le , le curé de la paroisse, Bouret, achète le terrain pour y bâtir une école de charité et y installer les Frères des écoles chrétiennes. Puis, l’emplacement étant insuffisant, le curé et le frère Victorin, supérieur de la communauté de Fontainebleau, achètent, par bail à rente du , un jardin clos de murs, situé rue de la Coudre, appartenant à la dénommée Du Rousset. Les aménagements intérieurs ne sont sûrement pas encore terminés en 1756, puisqu’à cette date les Frères des écoles chrétiennes, appuyés par le curé de la paroisse, Leroux, demandent « quelques débris ou vieux meubles du château, scavoir, quelques portes à placards, deux ou trois vitrées, quelques morceaux de lambry et pilastres, trois dessus de cheminée, cinq croisées et grands carreaux, trois plaques de cheininée. » Le marquis de Marigny, le , répond Néant à la requête[1].

Annexe de collère et municipalisation[modifier | modifier le code]

Logotype de l’opération estivale « Le 164 ».

Au XXIe siècle, les locaux servent d’annexe au collège Lucien-Cézard avant d’être investis par le service Jeunesse de la Ville. Cette dernière, d’ailleurs, pour inaugurer leur présence, y organise du jusqu’au (du lundi au vendredi, de 15 h à 19 h), un espace éphémère pour les jeunes avec « des jeux en bois, une table de ping-pong et un baby-foot, le tout en musique avec un service de boissons non alcoolisées » ainsi que « des animations au programme, comme un stage photo, du yoga, du crossfit, un atelier bricolage ou un laser run »[2],[3]. Surnommé « Le 164 », ce pôle jeunesse serait, selon la Mairie, « un bon moyen pour recréer du lien social pour [les] adolescents durement impactés par la crise sanitaire »[3].

L’idée d’y installer un espace jeunesse est évoquée. Alors que l’avenir du site reste en réalité incertain, la majorité municipale vote en 2023 la réfection de l’électricité. Ces travaux ne sont cependant pas exécutés, « heureusement » selon l’élu de l’opposition Daniel Raymond qui y voit une « passoire thermique ». Devant les coûts élevé pour la rénovation complète des bâtiments municipaux (un audit faisant état d’une enveloppe de 20 millions d’euros), celui-ci est promis à la vente : le maire, Julien Gondard, promet de ne pas le céder pour un projet immobilier, la piste d’une auberge étant étudiée début 2024[4].

Structure[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Herbet 1912, p. 203.
  2. Yoann Vallier, « Fontainebleau. L’espace éphémère des jeunes prend ses marques », La République de Seine-et-Marne,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  3. a et b Mairie de Fontainebleau, « La Ville accompagne la reprise économique et culturelle », Le Mag, no 88,‎ , p. 10 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  4. Julien Van Caeyseele, « “Une grosse passoire thermique” : cet élu de Fontainebleau s’inquiète de la situation », La République de Seine-et-Marne,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Bourges 1896] Ernest Bourges (préf. Paul Quesvers), Recherches sur Fontainebleau : Précédées d'un portrait de l'auteur et d'un manuscrit inédit de N. de Fer (1699), Fontainebleau, Bourges, , 551 p., « Les Frères des écoles chrétiennes et la Ville de Fontainebleau », p. 133Voir et modifier les données sur Wikidata
  • [Herbet 1912] Félix Herbet (préf. Gaston Sénéchal), L'Ancien Fontainebleau : Histoire de la ville, rues, maisons, habitants au XVIIe siècle, Fontainebleau, Bourges, , 537 p. (lire en ligne), « Grande Rue III (suite) », p. 203-206Voir et modifier les données sur Wikidata
  • [Jestaz 1995] Yvonne Jestaz, Fontainebleau : Une ville entre château et forêt, Versailles, Éditions Art lys, , 167 p. (ISBN 2-854-95054-2, LCCN 96141520), « Le bourg royal », p. 83-111Voir et modifier les données sur Wikidata

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]