Guennadi Ianaïev

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Guennadi Ianaïev
Fonctions
Président de l'Union soviétique (intérim)
19 -
Vice-président de l'Union des républiques socialistes soviétiques (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
MoscouVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Геннадий Иванович ЯнаевVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Université de droit de Moscou O. I. Koutafine (en)
Nizhny Novgorod State Agricultural Academy (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Parti politique
Membre de
Distinctions
Vue de la sépulture.

Guennadi Ivanovitch Ianaïev (en russe : Геннадий Иванович Янаев), né le à Perevoz, dans l'oblast de Nijni Novgorod[1], et mort le à Moscou[2], est un homme politique russe.

Biographie

De 1963 à 1968, il travailla dans les Komsomols, l'organisation de jeunesse du Parti communiste de l'Union soviétique. Il fut en 1968-1980 président du comité soviétique pour les organisations de jeunesse. De 1986 à 1990, il fit partie comme secrétaire du bureau central de l'Union Générale des syndicats (jusqu'à 1989), comme vice-président et comme président.

C'est Mikhaïl Gorbatchev qui a favorisé son ascension dans le cercle du pouvoir. En 1995, il avoua : « Ce fut ma grande faute ». Ainsi il devint en 1990 (jusqu'à 1991) secrétaire du comité central et en même temps membre à part entière du bureau politique du PCUS, le plus puissant organe politique de l'URSS et précisément du au . De 1990 à , il était aussi vice-président de l'Union soviétique et c'est lui qui représentait Gorbatchev au Conseil d'État.

Le putsch d'août

Il devint célèbre, en , pour avoir participé au putsch contre Gorbatchev avec la complicité du ministre de la Défense, le maréchal Dmitri Iazov, du ministre de l'Intérieur, Boris Pougo, du premier ministre Valentin Pavlov, du chef du KGB Vladimir Krioutchkov, les secrétaires du Comité central Valeri Boldine, Oleg Chenine, Oleg Baklanov (en) et Anatoli Loukianov (qui était en même temps président du Soviet suprême de l'URSS).

Le , l'agence de presse soviétique TASS annonçait qu'en raison d'une maladie (imaginaire) de Mikhaïl Gorbatchev, Ianaïev avait pris en charge ses fonctions de président de l'Union des républiques socialistes soviétiques[3]. En fait, il l'avait fait enlever et envoyer à Foros en Crimée en résidence surveillée. Il annonça alors la mise en place de l'état d'urgence et la création d'un comité national d'urgence présidé par lui-même.

Dans une lettre[4] adressée au président français, François Mitterrand, il déclara : « Les réformes se poursuivront et nous respecterons la démocratie et la glasnost. Nous voulons construire une économie privée, et continuer la politique de droits civils et de libertés. Dans le domaine de la politique internationale nous respecterons tous nos accords et tous nos engagements »[5].

Trois jours plus tard, le putsch était terminé et c'était Boris Eltsine qui était apparu comme l'âme de la résistance. Ce coup d'État manqué eut pour résultat l'affaiblissement du pouvoir de Gorbatchev, la dissolution du PCUS et, à la fin de 1991, c'est l'URSS elle-même qui disparaissait. Ianaïev et ses complices dans le putsch furent condamnés à des peines de prison, mais dès 1993, il fut remis en liberté pour raison de santé et, en 1994, amnistié par la Douma.

Carrière ultérieure

À la suite de son amnistie, il devient responsable du département d'histoire et de relation internationale de l'Académie internationale de tourisme russe. Le , il est hospitalisé au centre clinique de Moscou, ou il est diagnostiqué avec un cancer des poumons. Il décède quatre jours plus tard.

On attribue cette phrase à Guennadi Ianaïev : « Je suis un communiste convaincu jusqu'au plus profond de mon âme[6]. »

Bibliographie

Décorations et récompenses

Notes et références

Source