Gian Galeazzo Serbelloni

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Gian Galeazzo Serbelloni
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 58 ans)
MilanVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Serbelloni (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Gabrio Serbelloni, III duca di San Gabrio (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Maria Vittoria Ottoboni (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Statut
Blason

Gian Galeazzo Serbelloni est un noble et un homme politique italien, né à Milan le , et mort dans la même ville le (à 57 ans).

Biographie[modifier | modifier le code]

Gian Galeazzo Serbelloni est le fils de Gabrio Serbelloni, 3e duc de San Gabrio et de la duchesse Maria Vittoria Ottoboni. Il appartenait à une famille noble et riche. Il portait les titres de comte de Castiglione Lodigiano, Grand d'Espagne, duc de San Gabrio, feudataire de Romagnano, marquis d'Incisa, coseigneur de Castelnuovo Belbo, feudataire de Gorgonzola, de Camporicco et de Cassina de' Pecchi. Il a eu comme précepteur le poète milanais Giuseppe Parini.

Il a été surintendant général de la milice urbaine de Milan à partir de 1776. Quand Napoléon Bonaparte est entré en Italie avec l'armée d'Italie et occupé la Lombardie il s'est rallié avec enthousiasme aux idées républicaines et a abandonné ses titres de noblesse.

Il a fait partie de la première municipalité démocratique de Milan constituée le . Un mois plus tard, il est à Paris avec Fedele Sopransi et Niccoli pour plaider auprès du Directoire la cause de la liberté lombarde (« les votes de la nation lombarde pour la liberté »)[1]. Il retourne ensuite à Milan avec Joséphine de Beauharnais qui a logé dans son palais. Il a participé à la fondation de la République cisalpine et a fait partie du premier Directoire exécutif à partir du et en a assumé la présidence. Il a démissionné de son poste le suivant pour prendre le poste d'ambassadeur de la République cisalpine à Paris.

Après son retour d'Égypte, Bonaparte devient Premier consul après le coup d'État du 18 Brumaire (). Serbelloni écrit le 25 brumaire à Vertemate Franchi, président du Directoire cisalpin : « Bonaparte est consul et j'en espère le plus grand bien pour notre République. Je sais que nous en aurons notre indépendance de fait, indépendance qui était perdue à mon départ d'Italie et qui a été opprimée de différentes manières et en différents temps par les soi-disant patriotes français qui ont proposé diverses mesures, toujours à l'avantage de leurs bourses, depuis le mois de ventôse de l'an VI jusqu'à présent ». Le 3 frimaire an VIII () Vertemate Franchi, réfugié à Chambéry, charge son ambassadeur Serbelloni d'adresser ses félicitations aux Consuls[2].

Il revient avec Napoléon Bonaparte pendant la campagne d'Italie. Il est de retour à Milan après la victoire de Marengo pour mettre de l'ordre dans ses biens qui avaient été saisis pendant l'occupation de la ville à partir du par les troupes austro-russes de la deuxième coalition. Il participe à la rédaction d'une nouvelle constitution pour la République cisalpine. Il est nommé membre de la Consulte d'État, conseil législatif comprenant dix membres[3], puis il a été renvoyé à Paris en mission avec Antonio Aldini.

Il est intervenu à la Consulte de Lyon, réunion extraordinaire qui a eu lieu du 11 au . Peu après il a été élu membre du conseil d'État. Il est tombé gravement malade dès son retour en Lombardie et meurt le .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pietro Verri a critiqué cette mission à cause du choix des hommes et de son manque de préparation. Il rapporte dans Histoire de l'invasion des Français républicains à Milan (Storia dell'invasione dei francesi repubblicani nel Milanese) le discours tenu par Serbelloni devant le Palais civique : « Citoyens, ou mes ossements demeureront à Paris, ou je vous rapporterai la liberté » (Carlo Capra, « Le citoyen Verri et le général Bonaparte », dans Annales historiques de la Révolution française, 1998, no 313, p. 431-444 (lire en ligne))
  2. Anna Maria Rao, « Les exilés italiens et Brumaire », dans Annales historiques de la Révolution française,1999, no 318, p. 713-725 (lire en ligne)
  3. Charles J. La Folie, Histoire de l'Administration du royaume d'Italie pendant la domination française, Audin libraire, Paris, 1823, p. 20, LXXXIII (lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • T. Casini, « Di alcuni cooperatori italiani di Napoleone I », dans Ritratti e studi, Roma 1914
  • Albert Pingaud, Les hommes d'état de la république italienne 1802-1805, Paris, 1914

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