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Parti : au 1, de gueules à la colonne d’argent, sommée sur son chapiteau d’une couronne ducale d’or, les ornements, le chapiteau et la base de la colonne aussi d’or ; au 2, d’argent au château naturel surmonté d’une balance de sable mouvante du chef
Le nom de Colonna n'apparut en Corse qu'au XVIe siècle, pour se diffuser au XVIIe siècle et surtout au XVIIIe siècle. Le premier à porter le nom « Colonna d'Istria » semble être Vincentello (mort en 1718), son prénom étant celui de Vincentello d'Istria (1380-1434), comte de Corse et vice-roi de Corse au nom du roi d'Aragon. Néanmoins, les Colonna d'Istria furent reconnus appartenir à la famille Colonna italienne en 1772 par une lettre de Lorenzo Onofrio II Colonna, 9e prince de Paliano et chef de nom et d'armes des Colonna, adressées à Paolo Vincente Colonna d'Istria[2]. Cette reconnaissance fut utile à la famille pour obtenir sa reconnaissance de noblesse par les nouvelles autorités françaises en 1773[3].
Les Colonna d'Istria sont originaires en Corse de Petreto Bicchisano, dans l'Au-delà des monts, partie de la Corse surnommée Terre des Seigneurs, seigneurs ou plus tard gentilshomme: Sgiò[4]. Les corses, en particulier ceux qui descendent d'une famille dont les origines se perdent dans la nuit des temps, s'identifient par leur appartenance à la famille et à leur terre. Les Colonna d'Istria se sont donc toutes et tous façonnés par cette double appartenance. C'est ce "sentiment d'appartenance au groupe entier, à la famille, au clan[5], voir à l'île entière" qui est constitutif de l'identité et de la personnalité insulaire[4]. C'est pour cette raison que les membres de la famille se sont alliés à toutes les familles de Sgiò de la région et de la Corse, mais aussi, comme le relève Robert Colonna d'Istria se sont beaucoup mariés au sein même de la famille, ce qui lui permet d'affirmer que l'on observe en Corse au XVIII et encore au XIXème siècle une "pratique généralisée de l'endogamie".
Durant la seconde Guerre Mondiale, la Famille Colonna d'Istria s'est particulièrement illustrée dans la Résistance et la libération de la Corse[6], mais aussi dans la libération de la France avec Charles Colonna d'Istria.
Michel Antoine Colonna d'Istria, (1864-1940), lieutenant, chevalier de la Légion d'honneur[9], marié en 1905 à Marie Caroline Lanfranchi.
Paulin Colonna d'Istria (1905-1982), militaire français, originaire de Petretto Bicchisano, fait grand officier de la Légion d'honneur[9], il est l'une des figures de la libération de la Corse en 1943 (premier département libéré). Il mènera ensuite une carrière politique, étant notamment préfet d'Alger.
Camille Colonna d'Istria (1921-2008), historiographe, chef de cabinet du gouverneur du Tchad, chef de service du Ministère des Affaires culturelles françaises, officier de la Légion d'honneur[9], commandeur de l'Ordre national du mérite, commandeur de l'Ordre des Arts et des lettres, marié à Andrée Lanfranchi et beau-frère de Simone Lorenzi de Bradi[10].
Comte par lettres patentes de Charles X en 1825[1]
Armes
Armoiries des Colonna d'IstriaParti : au 1, de gueules à la colonne d’argent, sommée sur son chapiteau d’une couronne ducale d’or, les ornements, le chapiteau et la base de la colonne aussi d’or ; au 2, d’argent au château naturel surmonté d’une balance de sable mouvante du chef.
↑ a et bRobert Colonna d'Istria, Une famille corse, 1200 ans de solitude, Paris, Pocket, terre humaine poche, , pp 32-33-261
↑François-Régis Gaudry, « Les grandes familles de Corse : l'île aux clans », L'Express, (lire en ligne)
↑Maurice Choury, Tous bandits d'honneur ! Résistance et libération de la Corse, juin 1940 - octobre 1943,, Ajaccio, Piazolla,
↑Hierarchia Catholica, volume 7, page 282 et Les Ordinations Épiscopales, 1802, numéro 37
↑Martin, Jean-Clément, « Francis Pomponi, Alexandre Colonna d’Istria (1782‑1859) et son temps », Annales historiques de la Révolution française, Armand Colin, Société des études robespierristes, no 368, , p. 210– (ISBN978-2-7489-0161-0, ISSN0003-4436, lire en ligne, consulté le ).
Abbé Letteron, Histoire de la Corse - Tome 1, Bulletin de la Société des sciences naturelles et historiques de la Corse, Imprimerie et librairie Ve Eugène Ollagnier Bastia 1888, lire en ligne .
Cronica di a Corsica : chronique et histoire détaillé de la Corse.