Famille Colonna d'Istria

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Famille Colonna d'Istria
Image illustrative de l’article Famille Colonna d'Istria
Armes

Blasonnement Parti : au 1, de gueules à la colonne d’argent, sommée sur son chapiteau d’une couronne ducale d’or, les ornements, le chapiteau et la base de la colonne aussi d’or ; au 2, d’argent au château naturel surmonté d’une balance de sable mouvante du chef
Branches Istria, Cinarca
Période XIIIe siècle - à nos jours
Pays ou province d’origine Drapeau de la Corse Corse
Allégeance Royaume d'Aragon Royaume d'Aragon
Drapeau de la République de Gênes République de Gênes
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Fiefs tenus Istria, Cinarca
Charges Maire, député, procureur général
Fonctions militaires Général, officiers
Fonctions ecclésiastiques Evêque, abbé, curé
Récompenses militaires Ordre de la Légion d'honneur, médaille militaire, croix de guerre
Preuves de noblesse
Autres Reconnue noble en 1773 par le Conseil supérieur de la Corse

La famille Colonna d'Istria est une famille subsistante de la noblesse française, originaire de Corse, maintenue noble en 1773 par le Conseil supérieur de la Corse[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

D'Hozier de Sérigny fait remonter la filiation de cette famille à Vincentello Colonna descendant des seigneurs Cinarque qui est le principal seigneur du fief de la seigneurie d'Istria. Il est mentionné comme tel depuis 1485 et 1497[2]. D'Hozier de Sérigny ne mentionne pas d'autre origine pour cette famille Colonna de Corse[2]. Le nom de Colonna n'apparut en Corse qu'au XVIe siècle, pour se diffuser au XVIIe siècle et surtout au XVIIIe siècle. Le premier à porter le nom « Colonna d'Istria » semble être Vincentello (mort en 1718)[3].

Néanmoins, les Colonna d'Istria furent reconnus appartenir à la famille Colonna italienne en 1772 par une lettre de Lorenzo Onofrio II Colonna, 9e prince de Paliano et chef de nom et d'armes des Colonna, adressées à Paolo Vincente Colonna d'Istria[3]. Cette reconnaissance fut utile à la famille pour obtenir sa reconnaissance de noblesse par les nouvelles autorités françaises en 1773[4].

Les Colonna d'Istria sont originaires de Petreto Bicchisano, dans l'Au-delà des monts, partie de la Corse surnommée Terre des Seigneurs, seigneurs ou plus tard gentilshommes : Sgiò[5]. C'est le "sentiment d'appartenance au groupe entier, à la famille, au clan[6], voire à l'île entière" qui est constitutif de l'identité et de la personnalité insulaire[5]. C'est pour cette raison que les membres de la famille se sont alliés à toutes les familles de Sgiò de la région et de la Corse, mais aussi, comme le relève Robert Colonna d'Istria se sont beaucoup mariés au sein même de la famille, ce qui lui permet d'affirmer que l'on observe en Corse au XVIIIe siècle et encore au XIXe siècle une « pratique généralisée de l'endogamie ».

Durant la Seconde Guerre mondiale, Charles Colonna d'Istria s'est distingué dans la Résistance et la libération de la Corse[7], mais aussi dans la libération de la France.

Personnalités[modifier | modifier le code]

Titres[modifier | modifier le code]

  • Seigneurs d'Istria.
  • Comte par lettres patentes de Charles X en 1825[1]

Armes[modifier | modifier le code]

  • Armoiries des Colonna d'Istria
    Parti : au 1, de gueules à la colonne d’argent, sommée sur son chapiteau d’une couronne ducale d’or, les ornements, le chapiteau et la base de la colonne aussi d’or ; au 2, d’argent au château naturel surmonté d’une balance de sable mouvante du chef.

Alliances[modifier | modifier le code]

Les principales alliances de la famille Colonna d'Istria sont : Da Mare, de Lanfranchi, Fieschi, Lanfranchi, de Peretti della Rocca, Cortinco, Durazzo-Fozzani della Rocca, d'Ornano, Pozzo di Borgo, Abbatucci, Galloni d'Istria, Pianelli, Ortholi, Benetti, Colonna de Cesari Rocca, de Combaud, de Lichtenberg, de Boisserlin, Pietri, Lorenzi de Bradi, de Rocca Serra, de Lagasnerie, Chiaroni, Péri, Balsan, etc.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, Paris, Éditions Robert Laffont, , 414 p. (ISBN 978-2-221-10875-8), p. 66
  2. a et b VOLUMES RELIES du Cabinet des titres : recherches de noblesse, armoriaux, preuves, histoires généalogiques. « Procès-verbaux des preuves de la noblesse des élèves de l'École royale militaire, ... dressés par messire Antoine-Marie D'HOZIER DE SERIGNY, chevalier, juge d'armes de la noblesse... » (1753-1790). Écoles royales militaires. XL Années 1788, 2 janv.-1790, 25 mai. | Gallica (bnf.fr).
  3. a et b Pierre Colonna de Cesari-Rocca, Les Maisons historiques de la Corse, Les Seigneurs d'Ornano et leurs descendants, Paris, 1899, lire en ligne
  4. Colonna de Cesari Rocca, Armorial corse, Paris, éd. Jouve, , pp 27-27
  5. a et b Robert Colonna d'Istria, Une famille corse, 1200 ans de solitude, Paris, Pocket, terre humaine poche, , pp 32-33-261
  6. François-Régis Gaudry, « Les grandes familles de Corse : l'île aux clans », L'Express,‎ (lire en ligne)
  7. Maurice Choury, Tous bandits d'honneur ! Résistance et libération de la Corse, juin 1940 - octobre 1943,, Ajaccio, Piazolla,
  8. Hierarchia Catholica, volume 7, page 282 et Les Ordinations Épiscopales, 1802, numéro 37
  9. Martin, Jean-Clément, « Francis Pomponi, Alexandre Colonna d’Istria (1782‑1859) et son temps », Annales historiques de la Révolution française, Armand Colin, Société des études robespierristes, no 368,‎ , p. 210– (ISBN 978-2-7489-0161-0, ISSN 0003-4436, lire en ligne, consulté le ).
  10. a b et c « Les Corses titulaires de la Légion d'honneur », sur Cronica di a Corsica
  11. Orsu Ghjuvanni Caporossi, « Cronica di a Corsica, Who's who corse »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Giovanni Carlo Gregorj, Casa del conte Colonna d'Istria (Ignazio Alessandro),... e suoi discendenti, Bastia, 1860.
  • Colonna de Cesari Rocca, Armorial corse, éd. Jouve, Paris, 1892.
  • Colonna de Cesari Rocca, Histoire de la Corse, Paris, Bolvin et Cie, 1938.
  • Robert Colonna d'Istria, Une famille corse. 1200 ans de solitude, Plon, coll.Terre humaine, 2018
  • Daniel Istria, Pouvoirs et fortifications dans le nord de la Corse : du XIe siècle au XIVe siècle, Éditions Alain Piazzola, Ajaccio 2005 (ISBN 2-915410-14-3).
  • Abbé Letteron, Histoire de la Corse - Tome 1, Bulletin de la Société des sciences naturelles et historiques de la Corse, Imprimerie et librairie Ve Eugène Ollagnier Bastia 1888, lire en ligne .
  • Cronica di a Corsica : chronique et histoire détaillé de la Corse.
  • Giovanni della Grossa, Chronique de la Corse.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]