Famille Armand

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Famille Armand
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Armes de la famille.

Blasonnement D'hermine, à trois annelets de gueules, enlacés en triangle, les chatons garnis, le 1er de la tiare, le 2e de la couronne impériale, et le 3e d'une louve.[1]
Devise « Et patri et patriœ »
Période XVIIIe – XXIe siècle
Pays ou province d’origine Champagne
Demeures Château d'Ailleville, Château d'Arcis-sur-Aube, Palais de la Comenda, Château de Carheil, Château de Bois-Murat, etc.
Charges Ministre plénipotentiaire
Députés
Conseiller général
Fonctions militaires Commandant du 2e bureau, Capitaine de la Résistance.
Preuves de noblesse
Autres Bref apostolique (1867)

La famille Armand est une famille française subsistante de la noblesse pontificale, anoblie en 1867, originaire de Champagne[2],[3].

Elle compte parmi ses membres des hommes politiques et des diplomates, ainsi qu'un commandant du 2e bureau de l'État-Major général.

Histoire[modifier | modifier le code]

La famille Armand appartenait à « la meilleure société parisienne » au début du XXe siècle[4]. Elle se distingua notamment par Ernest Armand, fils de l'homme politique Jean-François Armand, qui fût ministre plénipotentiaire à Rome en 1867. Lors de l'invasion des États pontificaux par Garibaldi, Ernest Armand défendit en même temps l'existence du Saint-Siège et la dignité de la France qui avait garanti par traité l'intégrité des États romains. Le pape Pie IX le récompensa alors pour ces conseils donnés au Saint-Siège qui permirent de préserver Rome. Il fut ainsi « créé comte romain par un bref des plus flatteurs, en date du 26 novembre 1867, et ce titre héréditaire lui fut confirmé par décret impérial le 4 juillet 1868 »[1].

On trouve également parmi ses membres un officier du 2e bureau de l'État-Major général, Abel Armand, fils de Ernest Armand. Sorti deuxième de la promotion de Madagascar (1883-1885) de Saint-Cyr, il fut chargé pendant la Première Guerre mondiale d'engager des pourparlers secrets avec l'Autriche en vue d'une paix séparée. Pendant plusieurs mois, d'août 1917 à février 1918, il s'entretiendra à ce sujet avec le comte austro-hongrois Nikolaus Revertera von Salandra, délégué par le dernier empereur d'Autriche et dernier roi de Hongrie, Charles Ier[4].

Filiation[modifier | modifier le code]

Ci-dessous, une filiation simplifiée de la famille Armand :

  • Jean-François Armand (1789-1883), homme politique, marié en 1828 avec Clotilde Marey-Monge, fille de Nicolas-Joseph Marey, et petite-fille de Gaspard Monge :
    • Ernest Armand (1829-1898), 1er comte Armand, diplomate, marié avec Victoria Rainbeaux, fille d'Émile Rainbeaux (puis en secondes noces avec Anne de Gontaut-Biron, fille d'Élie de Gontaut-Biron, sans postérité) :
      • Abel Armand (1863-1919), 2e comte Armand, officier militaire puis administrateur de sociétés, marié avec Françoise Sauvage de Brantes, arrière-petite-fille de Jean-Gérard Lacuée, comte de Cessac, et de François-Dominique Mosselman. Ils ont cinq enfants, dont :
        • Roger Armand (1893-1981), 3e comte Armand, marié en 1937 avec Jacqueline de Lévezou de Vesins (1908-). Ils ont quatre enfants, dont :
          • Gabriel Armand (1942), 4e comte Armand, avocat au barreau de Paris, associé du cabinet Goldsmith, Delvolvé & Associés, marié en 1964 avec Anne Lefèvre d’Ormesson (1942)[5], fille d'Olivier d’Ormesson, dont trois enfants.
        • Jacques Armand (1896-1983), érudit de sylviculture, membre la Société académique de l'Aube[6]. Il fut propriétaire du château de Carheil.
        • Anne Armand (1898-1964), mariée en 1924 avec le comte Jean-Louis d'Oultremont (1885-1928)
        • Jean Armand (1900-1944), résistant, mort en déportation.

Personnalités[modifier | modifier le code]


Alliances[modifier | modifier le code]

Les principales alliances de la famille Armand sont contractées avec les familles : de La Rochefoucauld (1879), de Gontaut-Biron (1889), Sauvage de Brantes (1891), de Lévézou de Vézins (1937), Levesque du Rostu (1919), d'Oultremont (1924), de Moustier (1928), Lefèvre d'Ormesson, de la Croix de Chevrières, de Briey, Hennessy, Burin des Roziers et de Viry.

Armes[modifier | modifier le code]

  • Les armes de la famille se blasonnent ainsi : D'hermines, à trois annelets de gueules enlacés en triangle, les chatons garnis : le premier d'une tiare, le second d'une couronne impériale, le troisième d'une louve.
  • Devise : « Et patri et patriœ »
  • Couronne de comte avec cette légende: OB TUA[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Louis de Magny, Armorial des comtes romains, Paris, Archives de la Noblesse, (lire en ligne)
  2. E. de Séréville et F. de Saint-Simon, Supplément au Dictionnaire de la Noblesse française, Paris,
  3. Réunion de la Noblesse Pontificale, Annuaire des membres au 1er mars 2013
  4. a et b Michaël Bourlet, « Le deuxième bureau et la diplomatie secrète : les négociations Armand-Revertera de 1917 », Guerres mondiales et conflits contemporains, Presses Universitaires de France,‎ , p. 33 à 49 (lire en ligne)
  5. Gabriel Armand et Anne d'Ormesson divorcent et Anne se remarie en 1993 avec Patrice Rodocanachi-Jacquin de Margerie (1949), veuf de Laurence Moullé-Berteaux (1935-1992), fils du capitaine Pierre Rodocanachi et de Colette Taittinger, et adopté en 1962 par le second époux de cette dernière, Pierre-Alain Jacquin de Margerie, administrateur civil affecté à l'OTAN, puis directeur de compagnie d'assurances.
  6. « ARMAND Jacques , Comte », sur Comité des travaux historiques et scientifiques,
  7. Mémoire des hommes : Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 17077

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • E. de Séréville et F. de Saint-Simon, Supplément au Dictionnaire de la Noblesse française, Paris, 1977.
  • Louis de Magny, Armorial des comtes romains, 1890.

Articles connexes[modifier | modifier le code]