Embuscade de septembre 2021 à Bamessing

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Embuscade de Bamessing

Informations générales
Date 16 septembre 2021
Lieu Bamessing, Ngo-Ketunjia, Région du Nord-Ouest
Issue Victoire des mouvements séparatistes ambazoniens
Belligérants
Drapeau du Cameroun Cameroun Ambazonie
Commandants
Inconnu Général No Pity
Général Sagard
Forces en présence
Bataillon d'intervention rapide Forces Marines de Bambalang
Jaguars de Bamessing
Pertes
15 militaires tués
2 véhicules blindés détruites
Aucun confirmé

Crise anglophone au Cameroun

Coordonnées 5° 58′ 43″ nord, 10° 21′ 41″ est

L'embuscade de Bamessing est survenue le 16 septembre 2021, lorsque deux groupes séparatistes ambazoniens, à savoir les Forces Marines de Bambalang et les Jaguars de Bamessing, ont tendu une embuscade à un convoi militaire près de Bamessing, Ngo-Ketunjia. Cette embuscade a été l'une des attaques séparatistes les plus meurtrières à ce jour dans la crise anglophone[1], et a conduit à l'annonce d'un "changement de paradigme" par le ministre camerounais de la Défense Joseph Beti Assomo six jours plus tard[2].

Contexte

En septembre 2021, les combattants indépendantistes s'étaient spécialisés dans une lutte antichar, probablement importées du Nigeria. Ces armes ont été utilisées dans une série d'attaques[3], la première ayant eu lieu à Kumbo le 12 septembre[4].

L'embuscade

Selon l'Agence Cameroun Presse, l'embuscade a été organisée conjointement par deux milices séparatistes, à savoir les Forces Marines de Bambalang dirigées par le " Général No Pity " et les Jaguars de Bamessing commandés par le " Général Sagard "[5]. L'attaque a visé un convoi du 6ème Bataillon d'intervention rapide qui était en mission de reconnaissance. Les rebelles ont intercepté le convoi à l'aide d'un engin explosif improvisé[6],[7]à côté d'une colline[7] sur une route allant de Bamessing à Sabga[5], après quoi ils ont tiré des lance-roquettes et détruit deux véhicules blindés[4]. Les insurgés ont ensuite visé les troupes gouvernementales avec des tirs à l'arme lourde[4]. Au total, 15 soldats ont été tués dans l'embuscade[5].

Après l'embuscade, les combattants séparatistes, dont le "Général No Pity", se sont filmés en train de jubiler à côté des véhicules en feu avant de s'enfuir avec les armes capturées[1],[5]. Sur la base de ces images, la journaliste de l'Agence Cameroun Presse Ariane Foguem a affirmé que les rebelles avaient également pris les uniformes du convoi[5]. Les insurgés ont ensuite publié des vidéos sur les réseaux sociaux qui les montraient posant avec les cadavres nus des soldats tués. Foguem a également affirmé que les rebelles avaient capturé certains soldats qu'ils ont ensuite torturés à mort[8]

Conséquences

Suite à l'attaque, les forces armées camerounaises sont parties à la recherche des séparatistes à Babanki et ont tué au moins deux civils[9]. Le Parti démocratique socialiste unifié du Cameroun, un parti d'opposition, a appelé à un cessez-le-feu entre le gouvernement et les indépendantistes en réponse à l'embuscade, le président du parti Prince Ekosso déclarant que "tout le pays saigne"[3]. Le secrétaire général du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale, Serge Espoir Matomba, a déclaré sur Facebook que l'embuscade était une "attaque honteuse contre la démocratie camerounaise"[5].

Notes et références

  1. a et b « Cameroon: Ambazonia fighters kill 15 soldiers in restive NW region », sur Journal du Cameroun, (consulté le ).
  2. (en-US) « MINDEF Admits Strategy Against Ambazonia Forces Has Failed », sur Cameroon News Agency (consulté le )
  3. a et b (en) « Cameroon: Rebels Use Smuggled Anti-Tank Rockets to Kill 28 People », sur VOA (consulté le ).
  4. a b et c (en) Reuters, « Cameroon separatists kill 15 soldiers in attacks using explosives », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a b c d e et f « Anglophone crisis: About 15 soldiers perish in Amba ambush in Sabga - actualité du Cameroun - Agence Cameroun Presse », sur agencecamerounpresse.com (consulté le )
  6. « Cameroun: une dizaine de soldats tués dans le Nord-Ouest », sur RFI, (consulté le )
  7. a et b (en) « Rebel attacks kill 15 soldiers, civilians in western Cameroon », sur www.aljazeera.com (consulté le ).
  8. « Cameroon: Army silent over gruesome killing of soldiers in restive Anglophone region - actualité du Cameroun - Agence Cameroun Presse », sur agencecamerounpresse.com (consulté le )
  9. « Se connecter à Facebook », sur Facebook (consulté le )