Elaphomyces muricatus

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Elaphomyces muricatus
Description de l'image Elaphomyces muricatus.jpg.
Classification
Règne Fungi
Embranchement Ascomycota
Classe Eurotiomycetes
Sous-classe Eurotiomycetidae
Ordre Eurotiales
Famille Elaphomycetaceae
Genre Elaphomyces

Espèce

Elaphomyces muricatus
Fr., 1829

Synonymes

  • Lycoperdon cervinum L., 1753
  • Elaphomyces cervinus (L.) Schltdl., 1824

Elaphomyces muricatus, très proche de la truffe du cerf (Elaphomyces granulatus), est une espèce de champignons probablement très commune. Mais - tout comme la truffe du cerf - il est cependant presque inconnu du public, car il ne se développe que sous le sol durant tout son cycle de vie, y compris pour sa fructification.

C'est l'une des 65 espèces de truffes du cerf (Elaphomyces) connues[1], dont seules environ 18 vivent en Europe)[1].

Malgré son nom français, ce n'est pas une truffe "vraie" au sens culinaire du terme. Il n'est pas recherché par l'homme car peu goûteux. Il est par contre apprécié par de nombreux animaux, dont en Europe les sangliers et l'écureuil roux, qui recherchent activement ses fructifications pour s'en nourrir. Ces animaux jouent un rôle important pour l'espèce, car ils en diffusent les spores, ce qui permet la reproduction du champignon (qui a par ailleurs besoin que l'on conserve une quantité minimale de bois mort dans les forêts).

Écologie[modifier | modifier le code]

Cette truffe, comme d'autres Elaphomyces, peut être parasitée par d'autres champignons Cordyceps dont Cordyceps capitata[2] et Cordyceps langue de serpent (Elaphocordyceps ophioglossoides)[3] (à ne pas confondre avec Geoglossum nigritum) à la forme caractéristique, qui peut signaler la présence de son hôte (ou celle d'autres espèces proches telles que la Truffe du cerf muriquée (Elaphomyces variegatus)[4]

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom scientifique Elaphomyces muricatus de ce champignon évoque à la fois le cerf élaphe, autrefois réputé le consommer, et les pointes hérissant son péridium, comparées à celles des coquilles de Murex[5].

Habitat, répartition et biomasse[modifier | modifier le code]

Si ses besoins sont comparables à ceux d'E. granulatus, ce champignon devrait être plus abondant dans les forêts anciennes.
Et, comme toutes les truffes, il nécessite la présence de ses espèces symbiotes, et aussi d'animaux capables d'en disséminer les spores.

Remarque : Il n'est pas exclu que - comme d'autres espèces de truffes et de champignons - cette espèce puisse bioaccumuler des radionucléides ou d'autres métaux.

Espèces proches[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b http://www.indexfungorum.org/Names/names.asp?strGenus=Elaphomyces Index Fungorum.
  2. Cordyceps capitata (Holmskj. : Fr.) Link parasite des truffes Elaphomyces, consulté 2010/12/12.
  3. Source; article sur Cordyceps_ophioglossoides.
  4. Page consacrée à certains ascomycètes.
  5. Yves Bresson : Dictionnaire étymologique des noms scientifiques des champignons (1996).

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]