Discussion:Hugues de Lionne

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Quelques questions de rédaction et d'intelligibilité[modifier le code]

Le premier paragraphe commence ainsi :

« Issu d'une famille noble du Dauphiné, son père est Artus de Lionne, fils de Sébastien, lui-même contrôleur général des finances et sa mère est Isabeau, sœur d’Abel Servien. »

Si cette première phrase est grammaticalement correcte, elle signifie que c'est le père (Artus de Lionne) qui est issu d'une famille noble du Dauphiné — ce qui fait sens. Si l'intention du rédacteur était de parler de l'origine de Hugues lui-même, alors en toute rigueur cette phrase souffre de la faute (anacoluthe) omniprésente sur Wikipédia. Je reconnais cependant bien volontiers que la faute est ici bénigne, et ne compromet pas le sens général du texte.


L'alinéa suivant pose un problème d'une autre nature :

« Son oncle le fait entrer dans la diplomatie à l'âge de vingt ans. Il commence par participer avec lui aux négociations de Cherasco. »

Dans la mesure où aucun lien (pas même rouge !) ni aucune note infrapaginale ne vient préciser de quoi il s'agit, cela laisse supposer qu'il n'y a pas besoin d'explication et que tout le monde connaît les « négociations de Cherasco ». Eh bien, dussé-je pour cela passer pour un béotien, je dois confesser que j'ignore totalement en quoi consiste ces négociations et du reste, cette ignorance est même partagée par l'article Cherasco, qui est évidemment le premier article sur lequel on a des chances de tomber si on veut creuser la question. On risquerait même d'être induits en erreur si on tombait accidentellement sur Armistice de Cherasco ! Et il faut quelques tâtonnements pour comprendre que l'éclaircissement viendra de l'article Traité de Cherasco : encore fallait-il y penser (et sincèrement, c'est très agaçant : une fois qu'on connaît la réponse, on peut poser correctement la question ; mais avant, c'est beaucoup plus problématique) ! De sorte qu'il me semble hyper-souhaitable, pour éviter ces errements, de rajouter le lien dans le texte :

« Son oncle le fait entrer dans la diplomatie à l'âge de vingt ans. Il commence par participer avec lui aux négociations de Cherasco. »

— enfin, je suppose que c'est bien de cela qu'il s'agit !

NoModif


Je passe rapidement sur la faute de concordance des temps dans la phrase suivante :

«  Il le suit ensuite à Paris et devint son premier commis en 1632. »

Je suppose qu'il s'agit d'une simple inadvertance, voire même d'une coquille pure et simple…


La fin du second paragraphe est beaucoup plus singulière : soit au niveau stylistique, soit au niveau de l'information véhiculée. Cela concerne plusieurs alinéas :

« Le 14 février 1667, il obtient pour son fils, Berny, la survivance de sa charge de secrétaire d'État aux Affaires étrangères. Cependant les revenus qu'offraient son département ne lui permettaient pas de se créer une clientèle importante comme le pouvaient Colbert et Le Tellier. Ancien ami de Fouquet, Lionne chercha alors à se approcher de Le Tellier.

En 1667, il contribue au Traité de Breda puis au Traité d'Aix-la-Chapelle en 1668.

Les différentes modifications de l'administration du royaume entre 1661 et 1669 vont entraîner des changements dans la répartition des domaines d'intervention des secrétaires d'État. Le 7 mars 1669, la marine et le commerce sont détachés des Affaires étrangères pour dépendre de Colbert. Hugues de Lionne et son fils Berny, Louis-Hugues de Lionne (1646-1708), vont être dédommagés en recevant les gouvernements de Navarre, Béarn, Bigorre et Berry, 4 000 livres d'appointements supplémentaires. Berny recevra en plus du Trésor royal 100 000 livres.

Le 1er septembre 1671, Hugues de Lionne meurt à 60 ans en laissant sa charge à son fils Louis-Hugues de Lionne qui en avait la survivance. Mais celui-ci n'est pas jugé assez compétent par le roi… »

Il y a derechef quelques problèmes de concordance des temps, mais ce n'est pas le plus frappant ici.

C'est dans la première phrase citée ci-dessus qu'il est fait mention pour la première fois du fils de Hugues. Qu'il s'appelle « Berny » est certes déroutant : pour moi, Berny est le nom du domaine, d'un château, et de nos jours, par une Croix interposée, une gare du RER B ! Mais après tout, pourquoi pas ! Notons la ponctuation, particulièrement importante :

« Le 14 février 1667, il obtient pour son fils, Berny, la survivance de sa charge… »

En l'état, cela signifie très exactement que Hugues n'a qu'un fils (plusieurs filles, peut-être ; mais un seul fils). Notons que la situation aurait été complètement différente sans les virgules

« Le 14 février 1667, il obtient pour son fils Berny la survivance de sa charge… »

Cette formulation pourrait parfaitement signifier : « pour celui de ses fils qui s'appelle Berny ». Mais, en l'état, et si la rédaction n'est pas fautive, nous sommes en droit d'admettre qu'il n'a qu'un fils. Cette hypothèse ne semble pas contredite par la suite du texte. Sauf qu'alors, nous trouvons une expression franchement déroutante :

« Hugues de Lionne et son fils Berny, Louis-Hugues de Lionne (1646-1708), vont être dédommagés… »

Étrange rédaction ! Est-ce à dire que Berny s'appelle aussi Louis-Hugues ? la mise entre virgules (on aurait pu aussi bien imaginer des parenthèses) constituant une espèce de déclaration de synonymie ? La phrase signifierait alors quelque chose comme « Hugues de Lionne et son fils Berny (autrement appelé Louis-Hugues de Lionne), vont être dédommagés… ». Bizarre ! D'autant plus que, s'il s'agit du même personnage, il est surprenant que ses dates de naissance et de décès n'apparaissent pas lorsqu'il est mentionné pour la première fois. Et dans la suite du paragraphe, il y a un va-et-vient plutôt déroutant entre les deux dénominations.

Je suppose que ces hésitations résultent de la contribution de plusieurs rédacteurs, qui n'ont pas rigoureusement accordé leurs violons. Indubitablement, il reste un travail de nettoyage à effectuer. NoModif


P.S. Une curiosité, pour finir. Depuis plus de six mois, il a été placé un bandeau pour demander de quel duc de Gramont il est question :

« Le 2 juin 1657, il est envoyé avec le duc de Grammont[Lequel ?] comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire dans toute l'étendue de l'Empire et tous les royaumes du Nord. »

Compte-tenu des dates, et sous réserve de vérification, il y a tout lieu de penser qu'il s'agit de Antoine de Gramont, le comte de Guiche de Cyrano. Accessoirement, il semblerait que l'imprécision sur la personne soit compliquée par une faute d'orthographe (le nom de la famille de nobles, c'est Gramont, et non Grammont). Mais ce qui me laisse perplexe, c'est qu'une question simple reste ainsi si longtemps sans réponse. Naïveté de débutant en Wikipédia, sans doute. Et problème de génération sans doute aussi : dans mon éducation, ne pas répondre à une question est d'une grande grossièreté, presque un acte d'hostilité. Décidément, c'est bien compliqué, le travail « collaboratif » !