Discussion:La Sorcellerie capitaliste

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Une critique[modifier le code]

"Cet ouvrage est emblématique de la double carence, d'analyse et de proposition, dont souffre l'altermondialisme.

Carence d'analyse : mercantilisme et capitalisme. Critiquer le capitalisme suppose de le connaître, or la définition qu'en proposent les auteurs est une simple collation de préjugés. Pignarre et Stengers ajoutent en effet à l'injure — fondé sur de "pseudo-théories économiques" qui prouvent la "sottise obscène où se vautrent les néolibéraux contemporains", des néolibéraux totalement dénués "de cette intelligence dont nous ne voyons pas la moindre trace lorsque nous avons affaire à des capitalistes", le capitalisme est une "bête" qui ensorcelle les "petites mains" qui le perpétuent — à l'injure, donc, les auteurs ajoutent l'ignorance, dénonçant la naturalité censément revendiquée par le capitalisme, "si deux termes se contredisent, ce sont bien les termes lois et marché", pour conclure sur une définition du capitalisme comme système construit sur des "ententes en haut-lieu", i.e. des avantages réglementaires indûment extorqués par les entreprises aux pouvoirs publics. Une lecture, même superficielle, des classiques dans lesquels se vautrent les "sots obscènes", aurait renseigné Pignarre et Stengers sur le fait que l'intrication de l'Etat et de grandes entreprises n'est en rien constitutive du capitalisme, mais du mercantilisme, que Pignarre et Stengers ne sont pas les premiers à condamner. Ils semblent en effet avoir été précédés de quelques années par un certain Adam Smith : "the cruellest of our (...) laws (...) are mild and gentle, in comparison of some of those which the clamour of our merchants and manufacturers have extorted from the legislature, for the support of their own absurd and oppressive monopolies" (Wealth of Nations, 1776, p. 430).

Carence de proposition : une phénoménologie du cri. La réflexion de Pignarre et Stengers s'ébauche sur le cri poussé par les altermondialistes lors du sommet de l'OMC à Seattle en 1999 : "Un autre monde est possible !" Pourquoi pas ? Le fâcheux est que les auteurs refusent catégoriquement d'aller au-delà de ce cri pour envisager une alternative au "capitalisme" exécré : "Nous avons parlé du cri de Seattle, "Un autre monde est possible !", et nous avons insisté sur le point qu'il ne convenait pas de demander à ceux qui ont compris et repris ce cri de définir cet autre monde, de proposer un programme qui lui correspondrait. (...) Nous pensons qu'il faut refuser de passer du cri "Un autre monde est possible !" au programme décrivant "cet autre monde que nous voulons"." En attendant donc l'avènement de cet "autre monde" mystérieux, les auteurs vantent au lecteur les vertus d'une "sagesse du milieu", "politique des interstices" ou "écosophie", voire de l' "ethnopsychiatrie" mais surtout il faut crier; pousser ce cri qui, expliquent doctement le savant Pignarre et Stengers, est apparenté au yearning des féministes américaines, un long feulement où se conjuguent "espoir, gémissement et désir" (p. 69). La postface de l'ouvrage viendra parachever cette magistrale phénoménologie du cri en précisant que le yearning est une "contraction abdominale. Nous sommes dans le ressenti" (p. 200). Exactement comme le lecteur à l'idée qu'il a déboursé 15 EUR pour cette plaisanterie. Drieu Godefridi.

Admissibilité?[modifier le code]

200 malheureux hits sur Google et un potentiel encyclopédique à peu près nul, je m'interroge sur la présence d'un tel article. PàS? --Bombastus [Discuter] 23 décembre 2007 à 17:34 (CET)[répondre]

Il n'y a pas de critères pour les ouvrages dans la page spécialisée. Il faudrait connaître la "jurisprudence" (voir la page PàS ?) .... En effet, l'ouvrage est peu connu. –MACROECO [oui ?] 26 décembre 2007 à 21:48 (CET)[répondre]