Discussion:Henri Ey

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Déplacement passage jargonnant et relevant d'un travail inédit[modifier le code]

J’ai déplacé le passage suivant qui serait à reformuler et à sourcer. Cordialement, — JoleK [discuter] 7 mai 2015 à 16:26 (CEST)[répondre]

Il a créé et défendu (à partir de 1936 et enrichi jusqu’à sa mort) une théorie médico-philosophique, l'Organodynamisme (OD) qui est – mais n'est pas que cela – un « néo-jacksonnisme », parce que reprenant à J.H. Jackson l'opposition des phénomènes négatifs et positifs, exprimés par le phénomène de dissolution (*) impliquant une inscription corporelle du déficit, une tendance au maintien ou à la restauration d’ensembles signifiants (référence à la Ganzheitstheorie de Goldstein), une hiérarchie des niveaux et une normativité évolutive de l’organisme (référence à Spencer et à Fr. Jacob) ; enfin, une ontologie stratifiée des niveaux de l'Être (référence à Nicolaï Hartman).
Tout cela se déroule selon un jeu « dialectique » portant sur des oppositions à l’intérieur de dipôles qui sont les « 7 concepts-clés » couronnant le Traité des Hallucinations (1973) : couples antinomiques qui « ne peuvent se définir chacun que par son contraire, c’est-à-dire que s’excluant réciproquement, ils se lient » (paradigme de distinction-conjonction d’Edgar Morin). Ce sont :
  1. - le Sujet et l'Objet
  2. - Le Moi et autrui
  3. - La Cs et l'Ics
  4. - Le Symbolique (enraciné dans le corps) et la pensée abstraite
  5. - Le Réel et l'Imaginaire
  6. - L'Expression (du désir) et la Création (de l'œuvre)
  7. - La Volonté et l'Automatisme.
Le versant négatif s'ouvre sur une mise en garde : il n'est ni prudent, ni raisonnable d'inférer directement, du trouble organique à sa matérialisation dans et par le symptôme (mécanicisme). Il y a toujours un « écart organo-clinique ». Cela sous-entend qu'il y a un processus de réorganisation dans le processus de désorganisation et qu'il y a toujours un événement psychique dans le fait psychopathologique. Pour autant, si la symptomatologie est, dans sa manifestation, relativement indépendante du trouble négatif, elle en est toujours pathogéniquement dépendante.
Le versant positif accueille toutes les productions de la création artistique, de l'inspiration poétique, de la « Folie » (le « noyau lyrique » de l’humanité) et fait donc une place importante à la psychanalyse. Psychanalyse dont Ey combat l’impérialisme (1970), mais dont il utilise les concepts ; soucieux non pas de renverser Freud, mais de le compléter. Au point qu’on a pu résumer son projet – qui, là non plus, ne saurait se réduire à cela – à celui de « l'unification de la psychiatrie et de la psychanalyse » (R. Sarro, 1978).
Il y a dans l'organodynamisme l'idée que l'opposition du psychisme et du corps, de la psychogénèse (causalité psychique) et de l'organogénèse n'est pas heuristique. L'être humain, le « corps psychique » n'est pas duel, mais bipolaire. Le corps se prolonge historiquement par l'esprit ou encore, pour parler comme Aristote et Thomas d’Aquin, « l'Esprit est la forme du corps ». Théorie toujours réfutable selon les principes poppériens, synthèse ambitieuse mais ouverte (hospitalité de cette théorie comme celle, légendaire, de l'homme), surtout cadre de travail bien utile et même de plus en plus indispensable dans le désarroi épistémique actuel, le morcellement des théories et des pratiques en médecine psychiatrique (R.M. Palem).
Il est l'auteur de la phrase fameuse, qu'on attribue à tort à son condisciple et ami Lacan, que « n'est pas fou qui veut ».