Discussion:Augustin Lesage

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Un peu d'ordre et des références correctes[modifier le code]

J'essaie de mettre un peu d'ordre dans la biblio, les références et de supprimer les TI (le facteur Cheval n'est ni visionnaire ni médiumnique, c'est un naïf). Mais ce n'est pas facile...--Lepetitlord [Fauntleroy] 18 juin 2013 à 00:49 (CEST)[répondre]

Bonjour, le chapitre sur les « parentés artistiques » était peut-être un peu osé sur la forme, et je suis assez content qu’il ait tenu 6 ans. Cependant, sur le fond, il y a quelque chose de véridique que je me dois de défendre et qui aurait mériter de figurer dans cet article. Je baserai mon argumentaire sur trois écrits de référence : 1) L’art Brut – Michel Thévoz – Skira – 1980 (réedition de 1975). 2) Outsiders, fous, naïfs et voyants dans la peinture moderne – Christian Delacampagne – Mengès - 1989. 3) Le message automatique – André Breton - in Minotaure N°3-4 – Skira – 1933.
1 - Affirmer péremptoirement que Cheval est uniquement un naïf est délicat, tant son Palais Idéal défie toute tentative de catégorisation (« On peut difficilement nier que le Palais Idéal soit une énigme » - Delacampagne p7), ce que j’ai aussi tenté de démontrer à travers l’article « Environnement visionnaire » vs « Architecture naïve ».
S’il est vrai qu’historiquement, à la fin du XIXème siècles, les autodidactes et les marginaux étaient plutôt appelés naïfs, le Palais Idéal n’est pas seulement la tentative maladroite d’ériger un Palais imaginaire. Stylistiquement, il relève de l’irruption en art d’un processus mental unique que les surréalistes rattacheront ultérieurement à leur notion d’automatisme, une expérience hallucinatoire surgie des formes végétales et minérales (un rocher en particulier chez Cheval) qui, comme chez Lesage, évolue en architecture fantastique ordonnée. Ce qu’André Breton résume ainsi : « Lesage est mineur, ce qui crée la possibilité que son œil ait été impressionné par la structure de certaines galeries souterraines ; tout comme il y a lieu d’admettre que le facteur Cheval, qui demeure le maître incontesté de l’architecture et de la sculpture médianimiques, a été hanté par les aspects de plancher de grotte, de vestiges de fontaines pétrifiantes de cette région de la Drôme où, durant trente-six ans, il effectua à pied sa tournée -p60 », ou encore Michel Thévoz : « Les références fragmentaires à l’architecture de Cheval […] procèdent plutôt d’une divagation créatrice, d’une sorte de migration historique et géographique hallucinatoire. Elles obéissent aux mêmes mécanismes d’association et de condensation que les rêves. […] Le Palais Idéal se présente comme un rêve qu’une décision surnaturelle et arbitraire aurait fixé dans la pierre –p34 ». Delacampagne pose le « paradigme Cheval » ainsi : « Etait-il fou ? Sans doute, mais pas au sens psychiatrique. Voyant ? Peut-être, mais pas au sens spirite. Naïf ? Certainement moins qu’il n’y parait –p7 ».
2 - En ce qui concerne la filiation de Fleury Joseph Crépin envers Lesage, elle est, tant historiquement que visuellement, incontestable. Historiquement, parce que lorsque l’on présente Crépin à Lesage au début des années 1930, ce dernier peint déjà depuis plus de 18 ans et vit de sa peinture depuis plus de 7 ans, alors que la première peinture de Crépin date de 1938 (Delacampagne p58-60 et 68). Et visuellement, il suffit seulement de comparer leurs deux œuvres les plus reproduites : la Composition N°32 de 1939 de Crépin (Thévoz –p55 / Delacampagne -4ème de couverture) et la Composition symbolique de 1928 de Lesage (Delacampagne –p65 / Breton –p60). Delacampagne est celui qui exprime ce fait le plus clairement : « Crépin réalisa près de quatre-cents tableaux évidemment marqués par l’influence de son modèle, Lesage, mais néanmoins dotés d’une réelle originalité –p68 ». Cordialement, --Fanoflesage (d) 22 juin 2013 à 11:26 (CEST)[répondre]
Crépin n'a pas vraiment subi l'influence de Lesage. D'ailleurs même si c'était le cas, cela ne mériterait qu'une phrase bien référencée, pas une section entière. Crépin était affilié à la société spirite d'Arras par le biais son ami Victor Simon, clerc de notaire, qui faisait des peintures inspirées de grandes dimensions, et qu'il avait rencontré chez Lesage. L'idée d'essayer à son tour ne vint à Crépin que beaucoup plus tard, en 1938, quand il avait 63 ans. Crépin refusa toujours de s'adonner à des pratiques spirites. L'Art brut 5 est très complet sur Crépin. (page 40 à 63). Il rapporte des faits et non des interprétations. Je modifierai la page Crépin plus tard. J'ai la page 68 de Delacampagne sous le yeux. Je trouve le bout de phrase que vous citez un peu partial. Vous voulez vraiment le faire coller à Lesage. Mais il faut aller plus loin et dire que la peinture de Crépin se rapproche des Notations chromatiques de Filiger et des travaux de bien des adeptes de l'abstraction géométrique etc etc. Vous avez le livre. Faites la synthèse. Mais sur la page de Crépin, pas celle de Lesage qui reste à référencer et à construire avec un peu de logique rédactionnelle. Vous êtes le bienvenu si vous améliorez. En toute sympathie.--Lepetitlord [Fauntleroy] 22 juin 2013 à 22:48 (CEST)[répondre]
J'ai oublié de vous répondre sur le facteur cheval. Il faut être prudent en effet, surtout avec Delacampagne qui n'est pas la seule référence comme vous pourrez le constater en regardant la Bibliographie du facteur que j'ai dû réduire parce les ouvrages présentés n'ont pas servi de référence. Il est inutile de multiplier les titres si on ne pioche pas dedans. Idem pour Lesage.
Il ne s'agit pas minorer l'art de Crépin et sa forte originalité, mais de rendre hommage à la filiation évidente, malheureusement fort peu citée par les auteurs je l'admet, ce qui peut s'expliquer par le fait que Crépin est antérieur à Lesage dans les acquisitions de Dubuffet, et puis pour maintenir l'image d'un vrai "brut" (ou naïf), admettre une influence par un autre artiste brut qui pourtant vivait de ce qu'il faisait et était très bien intégré dans un tissu social colle mal avec le bel édifice théorique de Dubuffet. Si vous avez le "catalogue raisonné" de la rétrospective de 1989, je vous invite à jeter un oeil sur certaines peintures de Lesage pré-Crépin pour voir les effets d'influence : Pl.112 et 113 (1937), Pl.104 (1936), Pl.47 et 48 (1928 et 29), Pl. 35 (1928). Et puis, les visages centraux, la forme des oiseaux... Lesage a, pour moi, été déclencheur de la vocation de Crépin, ce dernier développant ensuite son propre style, ses propres figures, un art original à part entière. Michel Thévoz indique aussi, dans sa présentation de Crépin : "Joseph Crépin, disciple du mineur Lesage" (Art Brut, Skira, 1980, p187). Mais, bon, ça doit être trop mince pour vous, et je reconnais que vous faites un travail de recherche et de rédaction rigoureux et exemplaire, que vous menez tambour battant. Je suis content de voir que quelqu'un de votre trempe "s'empare" de l'art brut, les temps sont là pour ça (il y a 6 ans, je n'avais pas beaucoup de concurrence, et c'était très agréable de défricher tout ça). Je ne suis qu'un "amateur", contributeur très occasionnel sur quelques articles seulement, je préfère donc vous laisser faire ce dont je ne suis guère capable. Cordialement, --Fanoflesage (d) 23 juin 2013 à 15:19 (CEST)[répondre]

Je viens de jeter un coup d'œil rapide à Thévoz (le mien date de 1975), en effet, il mentionne bien ce que vous dites, mais plutôt en passant en ce qui concerne Crépin, parce que le véritable sujet du chapitre est le « médium comme alibi », et ça, ce sera très intéressant à développer sur l'art médiumnique où il y a beaucoup à dire (beaucoup de snobisme, de mode, d'AndréBretonnisme...). Pour Crépin n'en faisons pas un fromage, les choses s'arrangeront petit à petit. Mais là je dois m'absenter pour mon travail. Je ne vais plus pouvoir contribuer un temps. Puisque vous avez une bibliothèque fournie, ce serait bien que vous continuiez à travailler sur Lesage, l'art brut et le reste. Je vous mets en garde cependant sur le paraphrasage. Il est préférable de citer texto un passage de livre en donnant la référence et en mettant : « Citation », plutôt que d'interpréter. Sur WP vous ne pouvez pas donner votre sentiment personnel, il faut rester factuel c'est à dire neutre... Merci de vos compliments. Je vous les retourne de même en espérant que vous n'allez pas profiter de votre statut d'amateur pour vous défiler. Bien à vous.--Lepetitlord [Fauntleroy] 23 juin 2013 à 20:48 (CEST)[répondre]