Dimorphanthera

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Dimorphanthera est un genre de plantes à fleurs de la famille des Ericaceae, pour la plupart originaires de Nouvelle-Guinée ou de ses alentours.

Proches des airelles, ce sont des plantes des régions chaudes et humides, plus ou moins grimpantes, dont les fleurs sont en forme de tube.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Dimorphanthera amoena.

Les espèces de plantes de ce genre forment des buissons, de petits arbres ou parfois même des lianes. Toutes se servent d'autres espèces de plantes, comme tuteur ou pour grimper[2].

Les fleurs en forme de tube sont attractives pour les oiseaux, leurs probables pollinisateurs[2], elles vont du violet au vert, en passant par le rouge et le blanc, selon les espèces. Les anthères, caractéristiques, sont ligneuses et dissemblables, ce qui distingue ces plantes des Agapetes, Vaccinium et Paphia, d'autres éricacées proches des Rhododendrons, avec lesquelles on les a souvent confondues[3].

Les fruits, d'abord verts puis virant au noir au mûrissement, font penser aux myrtilles du genre Vaccinium voisin[3].

Classification[modifier | modifier le code]

Décrit en 1889 sous le basionyme de Agapetes subg. Dimorphanthera par Carl Georg Oscar Drude (1852-1933) à la suite des travaux de Ferdinand Jacob Heinrich von Mueller (1825-1896), ce sous-genre d'Agapetes (parfois inclus dans Vaccinium L.[1]) a été élevé au rang de genre par Mueller en 1890[4],[5].

En classification phylogénétique APG III (2009)[6] ce genre est assigné à la famille des Ericaceae, éventuellement dans la sous-famille des Vaccinioideae, tribu des Vaccinieae[7].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Di-morph-anthera est composé de di, deux, morphus, forme, et anthera, anthère. Ce nom fait référence aux anthères qui sont de deux tailles différentes, contrairement à l'habitude[2].

Liste d'espèces[modifier | modifier le code]

Selon GRIN (13 juin 2017)[7] :


Selon The Plant List (13 juin 2017)[8] :


Collections[modifier | modifier le code]

Le jardin botanique royal d'Édimbourg cultive notamment une riche collection de Dimorphanthera.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 13 juin 2017
  2. a b et c (en) Tim Entwisle, Meet our Papuan heath family member. Publié le 15 août 2016d dans Garden drum, consulté le 13 juin 2017.
  3. a et b (en) Tony Conlon Dimorphanthera (F.Muell . Ex Drude) F.Muell . – Ericaceous gems from New Guinea at The Royal Botanic Garden Edinburgh. Dans Sibbaldia: The Journal of Botanic Garden Horticulture, numéro 10, 21 décembre 2012. pages 133 à 147.
  4. Descriptive Notes on Papuan Plants 9: 63. 1890. (Mai 1890).
  5. USDA, Agricultural Research Service, National Plant Germplasm System. Germplasm Resources Information Network (GRIN-Taxonomy). National Germplasm Resources Laboratory, Beltsville, Maryland., consulté le 14 juin 2017
  6. (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG III », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 161, no 2,‎ , p. 105–121 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1111/J.1095-8339.2009.00996.X)Voir et modifier les données sur Wikidata
  7. a et b USDA, Agricultural Research Service, National Plant Germplasm System. Germplasm Resources Information Network (GRIN-Taxonomy). National Germplasm Resources Laboratory, Beltsville, Maryland., consulté le 13 juin 2017
  8. The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 13 juin 2017

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Tony Conlon Dimorphanthera (F.Muell . Ex Drude) F.Muell . – Ericaceous gems from New Guinea at The Royal Botanic Garden Edinburgh. Dans Sibbaldia: The Journal of Botanic Garden Horticulture, numéro 10, 21 décembre 2012. pages 133 à 147.
  • Clé de détermination de 87 genres dans : (en) P.F. Stevens, New taxa in Paphia and Dimorphanthera (Ericaceae) in Papuasia and the problem of generic limits in Vaccinieae dans Edinburgh Journal of Botany. Volume 60, Issue 3, November 2003, pp. 267-298. DOI 10.1017/S0960428603000246.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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