Derniers Chrysanthèmes

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Derniers Chrysanthèmes

Titre original 晩菊
Bangiku
Réalisation Mikio Naruse
Scénario Sumie Tanaka
Toshirō Ide (ja)
Fumiko Hayashi (nouvelles)
Musique Ichirō Saitō
Acteurs principaux
Sociétés de production Tōhō
Pays de production Drapeau du Japon Japon
Genre Drame
Durée 101 minutes
Sortie 1956

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Derniers Chrysanthèmes (晩菊, Bangiku?) est un film japonais réalisé par Mikio Naruse, d'après une œuvre de Fumiko Hayashi et sorti en 1954.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Une ancienne geisha, Kin Kurahashi, ayant renoncé depuis longtemps au métier de l'amour, consacre ses jours à faire fructifier son capital dans une rue populeuse de Tôkyô. Dure en affaires, elle ne fait aucune concession aux mauvais payeurs. Deux de ses anciennes consœurs, Tomi et Tamae, engluées dans la misère et l'alcoolisme et ne pouvant régler leurs loyers, en font la triste expérience. Parmi les anciens amants de Kin, Seki et Tabe cherchent à la revoir. Seki, parti en Mandchourie, à la suite d'un double suicide raté, lui réclame un prêt de 10 000 yens. Kin le traite froidement et rétorque qu'elle n'accordera rien à quelqu'un qui a tenté de l'assassiner. Remplie d'espoir à l'égard de Tabe, à qui elle demeure encore attachée, Kin déchante très vite, car celui-ci se révèle aussi intéressé que Seki. Déçue, elle confie à sa servante sourde-muette : « J'étais si contente quand j'ai su qu'il venait, alors que c'était pour de l'argent. Il est devenu tellement banal, d'ailleurs tout le monde l'est. » Elle brûle dès lors la photo de Tabe qu'elle conservait et se montre parfaitement inflexible. Kin apprend, par ailleurs, l'arrestation de Seki pour malversations. Cette nouvelle ne lui cause nulle émotion particulière et n'interrompt en rien ses activités lucratives.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Commentaire[modifier | modifier le code]

Le critique Enrique Seknadje écrit : « Le monde de Derniers Chrysanthèmes est terriblement étroit, sombre et sec – seuls les plans narusiens de la pluie expriment de l’extérieur la tristesse qui étreint l’esprit des personnages. Un moment très court vient cependant extraordinairement illuminer d’un sourire coquin et coquet ce tableau désespérant, à la toute fin… quand Tomi imite, un peu moqueuse, la démarche chaloupée de Marilyn Monroe, à la mode chez les jeunes nippones »[4].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Audie E. Bock, Mikio Naruse, un maître du cinéma japonais : introduction à l’œuvre et filmographie commentée, Édition du Festival international du film de Locarno, , 270 p., p. 178.
  2. (ja) Derniers Chrysanthèmes sur la Japanese Movie Database
  3. « Derniers Chrysanthèmes », sur acaciasfilms.com (consulté le )
  4. Enrique Seknadje, « Mikio Naruse - "Derniers chrysanthèmes" (1954) », sur Culturopoing,
  5. (ja) « 1954年 第5回 ブルーリボン賞 », sur allcinema.net (consulté le )
  6. (en) Stuart Galbraith, Japanese Filmography : A Complete Reference to 209 Filmmakers and the Over 1250 Films Released in the United States, 1900 Through 1994, Mcfarland, , 509 p. (ISBN 978-0-7864-0032-4), p. 482.

Liens externes[modifier | modifier le code]