Deir el-Qalaa

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Deir el-Qalaa
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ruines
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Le site de Deir el-Qalaa est un sanctuaire romain et byzantin situé à une vingtaine de kilomètres de l'actuelle cité de Beyrouth, dans l'actuel Gouvernorat de Beyrouth.

Le temple était dédié à Jupiter Balmarcod et est un témoignage de la vie religieuse dans la Phénicie romaine.

étymologie et localisation[modifier | modifier le code]

Deir el-Qalaa signifie le « couvent de la forteresse ». Le sanctuaire est situé à environ 17 km de Beyrouth dans le Metn, sur un éperon situé à 732 m d'altitude[A 1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Histoire de l'époque romaine à l'époque byzantine[modifier | modifier le code]

L'historiographie évoque un sanctuaire dès l'époque phénicienne et jusqu'à l'époque hellénistique, sans preuves archéologiques[A 2].

Les ruines conservées sont datées du Ier siècle au VIIe siècle[A 3]. Le site est romano-byzantin, cultuel et villageois[A 4].

Au XVIIIe siècle, le monastère Saint-Jean-Baptiste est construit sur les ruines du temple. Un temple dédié à Junon Regina était situé en contrebas du temple de Jupiter. Le site archéologique comportait également une agglomération rurale et un espace de carrières et de nécropoles[A 3].

Une église basilicale, munie d'un deuxième chœur dédié aux membres du clergé, par rapport aux autres édifices est bâtie au-dessus de thermes aux Ve siècle-VIe siècle[A 5].

Découverte du site et historique des recherches[modifier | modifier le code]

Le site est découvert par Giovanni Mariti en 1767. Des explorations épigraphiques ont lieu au cours du XIXe siècle[A 3].

Le plan du temple est levé par les archéologues allemands de la mission de Baalbeck en 1902[A 3].

Le site est étudié et restauré par Haroutune Kalayan dans les années 1950-1970. Lévon Nordiguian étudie le temple et l'agglomération[A 6].

Le site archéologique est occupé par l'armée syrienne de 1990 à 2005. Le site est restauré par la suite[A 6].

Vie religieuse[modifier | modifier le code]

Les citoyens de Beyrouth venaient « rendre hommage » aux empereurs, aux divinités de Berytos et de Baalbeck ainsi qu'au culte divin local Jupiter Balmarcod et Junon Regina[A 7].

Le site devient au fil du temps un sanctuaire civique[A 8]. Le deuxième nom du Jupiter local est sémitique, formé sur Baal et un autre mot évoquant la danse. Balmarcod a été associé à Jupiter par la suite. Un Génie est associé à la divinité[A 9].

Le site témoigne également de l'histoire de la christianisation de la région, le site ayant une « réputation de refuge païen » dans les discours de Sévère d'Antioche[A 4].

Épigraphie[modifier | modifier le code]

Le site a livré 130 inscriptions grecques et latines[A 7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  • Deir el-Qalaa

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Julien Aliquot et Lévon Nordiguian, « Deir el-Qalaa », Dossiers d'archéologie, no 392,‎ , p. 30-35 (lire en ligne, consulté le ).
  • Pierre Elian, Lévon Nordiguian et Hassān Salamé-Sarkis, « Le grand temple de Deir El-Qalaa : Étude architecturale », Annales d’histoire et d’archéologie, no 2,‎ , p. 1-72.
  • Lévon Nordiguian, « Remarques sur l'agglomération antique de Deir el-Qalaa », Mélanges de 'l'université Saint-Joseph, no 53,‎ 1993-1994, p. 353-401.