Conseil privé du comte de Barcelone

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Conseil privé du comte de Barcelone
Logo de l'organisation
Situation
Région Drapeau de l'Espagne Espagne
Création
Dissolution
Type Conseil consultatif et privé
Langue Espagnol
Organisation
Président José María Pemán
(1957-1969)

Le Conseil privé du comte de Barcelone est une organisation privée à caractère consultatif créée par Juan de Bourbon.

Histoire[modifier | modifier le code]

Après son départ de Lausanne en 1946 et son installation à Estoril, non loin de Lisbonne, Juan de Bourbon se constitue un conseil privé le [1],[2]. Lors de sa première réunion en mars 1947, il déclare que toute négociation avec les dissidents républicains n'irait jamais plus loin que les concessions de la Constitution canoviste de 1876, ligne contredite plus tard par certaines déclarations du prétendant bourbonnien relatives à l'organisation d'un référendum sur la forme du gouvernement en Espagne.

Cependant, si au cours de sa première décennie d'activité, l'appartenance au Conseil privé n'était qu'une distinction honorifique, avec l'adhésion en 1956 de Gonzalo Fernández de la Mora et la mise en place en 1957 d'une commission permanente traitant des affaires politiques, l'activité de l'entité change du tout au tout opérationnellement. Elle était composée de 90 membres environ, plus ou moins actifs, dont la plupart appartenaient à l'aristocratie financière[3].

D'autre part, le comte de Barcelone avait également un autre organe politique, le secrétariat politique, qui faisait office d'organe exécutif. Il a été décrit comme un corps « inopérant et hétérogène » et manquant de « dynamisme et de résultats ».

En 1962, le Conseil privé (et le comte de Barcelone) refuse de soutenir José María Gil-Robles pour sa participation au Congrès de Munich. Gil-Robles préfère alors démissionner comme membre du Conseil.

À la suite de la désignation par Franco de Juan Carlos de Bourbon comme son successeur, l'organe est dissous en de même que le secrétariat[4],[5],[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) Blanco Navarro, « La nobleza en las cortes tardofranquistas entre la IV y la X legislatura (1952-1977) », Aportes,‎ , p. 64-65.
  2. Acedo Castilla 2005, p. 145.
  3. Maravall et Santamaría 1986, p. 76.
  4. Peña González 2013, p. 341.
  5. Cosgaya García 2006, p. 286.
  6. (es) « El Consejo Privado de Don Juan de Borbón », ABC, Madrid,‎ (lire en ligne).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) José F. Acedo Castilla, « En memoria del eminente historiador don Jesús Pabón Suárez de Urbina en su I centenario (1902-1976) », Minervae Baeticae, Séville, Académie royale sévillane de belles-lettres, no 33,‎ , p. 131-152 (ISSN 0214-4395, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (es) Jaime Cosgaya García, « La actuación política de don Juan de Borbón ante el fallecimiento de Franco », Espacio, Tiempo y Forma, Serie V, Historia Contemporánea, Madrid, Université nationale d'enseignement à distance, vol. 18,‎ , p. 285-297 (ISSN 1130-0124, DOI 10.5944/etfv.18.2006.3127, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) José María Maravall et Julián Santamaría, « Political Change in Spain and the Prospects for Democracy », dans Guillermo O'Donnell, Philippe C. Schmitter et Laurence Whitehead (Eds.), Transitions from Authoritarian Rule: Southern Europe, Baltimore, Johns Hopkins University Press, (ISBN 0-8018-3190-3, lire en ligne), p. 71-108. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (es) José Peña González, Pemán, cronista político del tardofranquismo (1960-1981), Madrid, CEU Ediciones, (ISBN 978-84-15382-59-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article