Comité biélorusse d'Helsinki

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Comité biélorusse d'Helsinki
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Pays
Organisation
Présidents
Alieh Houlak (en), Taccyana Proc'ka (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web

Le Comité biélorusse d'Helsinki (en biélorusse : РПГА «Беларускі Хельсінкскі Камітэт» (БХК)) est une organisation non gouvernementale de défense des droits de l'homme créée en 1995 et, en 2007, seul groupe de défense des droits de l'homme indépendant restant en Biélorussie[1], à l'exception du Centre des droits de l'homme de Viasna. Son objectif est la protection des droits de l'homme en Biélorussie conformément aux accords d'Helsinki.

Persécutions par la dictature biélorusse[modifier | modifier le code]

Le gouvernement biélorusse a infligé une amende de 73 000 dollars à l'organisation pour des impôts prétendument impayés sur l'argent reçu via les subventions du programme Tacis de l'Union européenne (2003, annulé par la Cour suprême en 2004) et a engagé des poursuites pénales contre des responsables de l'organisation, y compris son président Taciana Proćka[2].

En 2021, le Comité biélorusse d'Helsinki est devenu l'une des victimes de la répression nationale d'Alexandre Loukachenko contre les médias indépendants et les organisations de défense des droits de l'homme à la suite des manifestations biélorusses. Son bureau est perquisitionné à plusieurs reprises, puis mis sous scellés par la police. Le ministère de la Justice a demandé des documents, qui ont été conservés dans un bureau inaccessible, et a délivré un mandat d'arrêt le même jour que la demande de documents. Deux mandats par an permettent au ministère d'engager le processus de dissolution[3],[4],[5],[6].

Le 1er octobre 2021, le Comité biélorusse d'Helsinki est dissout par la Cour suprême biélorusse. Le tribunal a utilisé des éléments d'une affaire pénale non précisée (probablement sans verdict jusqu'à présent) pour dissoudre le Comité. Il était l'avant-dernier groupe de défense des droits de l'homme enregistré en Biélorussie (le dernier est Pravovaya iniciativa - également en cours de dissolution)[7].

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

En , le comité biélorusse Helsinki obtient un statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations unies[8].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Littérature[modifier | modifier le code]

  • (en) Vitali Silitski et Jan Zaprudnik, The A to Z of Belarus (The A to Z Guide Series), Lanham, Scarecrow Press, (ISBN 978-0-8108-7200-4), p. 41

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Belarus: Threat to Close Lone Human Rights Group », Human Rights Watch, (consulté le )
  2. « Belarusian Helsinki committee is under threats of being closed », Human Rights House Network,
  3. (en) « Report analyses Lukashenko’s year-old crackdown on Belarusian journalists », Reporters without borders, (consulté le )
  4. (en) « Belarusian Police Target Vyasna, Other NGOs With Raids », Radio Liberty, (consulté le )
  5. (en) « Rights groups raided as Belarus pursues crackdown », France24, (consulté le )
  6. (ru) « Белорусские правозащитники получили предупреждение Минюста », TASS,‎ (consulté le )
  7. В Беларуси ликвидировали Белорусский Хельсинкский комитет. Это предпоследняя зарегистрированная правозащитная организация в стране
  8. Svetlana Tikhanovskaïa (chaîne Telegram), La voix des Biélorusses sera entendue à l'ONU grâce au Comité Helsinki biélorusse ((ru) Голос беларусов будет звучать в ООН благодаря Беларусскому Хельсинкскому Комитету), 22 juillet 2022, lire en ligne.

Liens externes[modifier | modifier le code]