Château de Soirié

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Château de Soirié
Soirier, Soyrier
Période ou style Médiéval
Type château fort
Début construction v. XIe siècle (?)
Propriétaire initial Famille de Soyrier
Destination initiale Résidence seigneuriale
Destination actuelle Ruines
Coordonnées 46° 00′ 37″ nord, 6° 11′ 06″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Région historique Comté de Genève
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
commune française Groisy
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Soirié Soirier, Soyrier
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
(Voir situation sur carte : Haute-Savoie)
Château de Soirié Soirier, Soyrier
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Le château de Soirié, que l'on trouve également les formes Soyrier/Soirier, est un château médiéval situé sur la commune de Groisy en Haute-Savoie et construit aux environs début du XIe siècle. Il ne reste à ce jour plus que quelques ruines.

Toponyme

Dans les documents médiévaux, le nom du château ou de la famille de seigneur le possédant, on trouve les formes de Soirié, Soirier, Soyrier, Soyrié, Syrie, notamment répertoriées dans le Régeste genevois (1866)[2] ou l'article « Groisy » de Histoire des communes savoyardes (1981)[3], voire Soiry[4]. Dans les comptes de châtellenie d'Annecy de 1331-1332, on trouve notamment les formes castrum de Suerie, castrum de Soyrie et nostro Soyriaci[5].

Soirié est la forme retenue par la commune[6], toutefois Soirier (Duparc[5], Bernard[7], Lovie[8], Menabrea[9]) et Soyrier (Bernard[7], Histoire des communes savoyardes[3]) sont les plus courantes dans la littérature.

Situation

Le château de Soirié se situe sur un éperon, désormais boisé, dominant le village du Plot, sur le territoire de la commune de Groisy[3]. Il donne notamment sur la confluence de deux ruisseaux[3].

Histoire

Le château appartient, au cours de la période médiévale, à une « famille de petits seigneurs locaux », les Soyrier[3]. La première mention, d'après le site communal, serait l'an 1007[6].

Le , les seigneurs Pierre et Henri de Soyrier rendent hommage au comte Amédée III de Genève[3],[4].

Au cours des nombreux conflits opposants les principautés savoyarde et delphinale, au début de l'année 1332, le château ainsi que celi de celui de La Balme sont entre les mains des armées de Hugues de Genève, fils du comte Amédée II et neveu d'Amédée III, le Dauphin Humbert Ier de Viennois et le baron de Faucigny, Hugues, son fils[10],[5]. Le comte de Genève Amédée III était, à cette période, l'allié du comte Aymon de Savoie[10],[5]. La coalition delphino-faucignerande semble maîtresse des Bornes[10],[5]. Hugues de Genève était en possession du château[11], peut être par héritage, les circonstances ne sont pas connues[3]. Toutefois, une grande offensive savoyarde amène à faire le siège des deux châteaux[10],[3],[5] et Soirier est repris au mois de mai[11].

Les comptes de châtellenie, couvrant la période du à décembre 1333, permettent de découvrir le renforcement des fortifications par le comte[3].

En 1396, la seigneurie de Soirier passe à Vautier de Menthon-Lornay[3]. Il passe ensuite aux Luxembourg-Martigues, pour la période de 1515 à 1567, vendu aux Fornerat, originaires d'Annecy, puis à la famille Lambert dit de La Roche[12], qui le garde jusqu'en 1792, année d'occupation du duché de Savoie par les troupes révolutionnaires françaises[3].

Au cours de l'occupation du duché de Savoie par la France révolutionnaire (1792-1815), le château tombe en ruines[6].

Les ruines du château sont détruites par un incendie en 1920[6].

Description

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Les comptes de châtellenie des années 1332-1333 ont permis de savoir que le château possédait un donjon[3].

Le château est protégé par un recept, c-'est-à-dire une première enceinte ou encore une cour permettant la défense avancée[13].

Châtellenie de Soirié

Le château de Soyrier est le centre d'une seigneurie et il semble avoir joué le rôle de centre d'un mandement relevant des comtes de Genève, appelé vidomnat des Bornes[14].

Voir aussi

Bibliographie

  • Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 2-7171-0200-0), p. 650-651, « Groisy » ; pp. 615-616, canton Thorens-Glières.
  • Pierre Duparc, Le comté de Genève, (IXe-XVe siècles), t. XXXIX, Genève, Société d’histoire et d’archéologie de Genève, coll. « Mémoires et documents » (réimpr. 1978) (1re éd. 1955), 621 p. (lire en ligne), p. 272.

Articles connexes

Notes et références

  1. ↑ Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  2. ↑ Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne), p. 578.
  3. ↑ a b c d e f g h i j k et l Histoire des communes savoyardes, 1981, p. 651, « Soyrier ou Soirier ».
  4. ↑ a et b Matthieu de la Corbière, L'invention et la défense des frontières dans le diocèse de Genève : Étude des principautés et de l'habitat fortifié (XIIe - XIVe siècle), Annecy, Académie salésienne, , 646 p. (ISBN 978-2-901102-18-2), p. 341.
  5. ↑ a b c d e et f Duparc, 1978, p. 272-273 (Lire en ligne p.272 et p.273).
  6. ↑ a b c et d « Histoire et patrimoine », sur le site de Groisy - www.groisy.fr.
  7. ↑ a et b Félix Bernard, L'Abbaye de Tamié, ses granges (1132-1793), Imprimerie Allier, , 307 p., p. 129.
  8. ↑ Louis Blondel, Châteaux de l'ancien diocèse de Genève, vol. 7, Société d'histoire et d'archéologie de Genève (réimpr. 1978) (1re éd. 1956), 486 p., p. 429.
  9. ↑ Léon Menabrea, Des origines féodales dans les Alpes occidentales, Imprimerie royale, , 596 p. (lire en ligne), p. 307, 309.
  10. ↑ a b c et d Georges Chapier, Châteaux savoyards : Faucigny et Chablais, vol. 5, Grenoble, Éditions Revue Les Alpes, , 410 p., p. 203.
  11. ↑ a et b Alain Kersuzan, Défendre la Bresse et le Bugey : Les châteaux savoyards dans la guerre contre le Dauphiné (1282 - 1355), Lyon, Presses universitaires de Lyon, coll. « Histoire et Archéologie médiévales », , 433 p. (ISBN 2-7297-0762-X, lire en ligne), chap. 14, p. 75.
  12. ↑ comte Amédée de Foras, continué par le comte F.-C. de Mareschal, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 3, Grenoble, Allier Frères, 18 93 (lire en ligne), p. 228.
  13. ↑ Matthieu de la Corbière, L'invention et la défense des frontières dans le diocèse de Genève : Étude des principautés et de l'habitat fortifié (XIIe - XIVe siècle), Annecy, Académie salésienne, , 646 p. (ISBN 978-2-901102-18-2), p. 299.
  14. ↑ Dominique Bouverat et Olivier Chamot, Historique de Menthonnex-en-Bornes, Mairie de Menthonnex-en-Bornes, , 55 p. (lire en ligne [PDF]).
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