Château de Lagardère

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Château de Lagardère
Chateau de Lagardère
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Le château de Lagardère, bâti peu après 1270, sur la commune de Lagardère (Gers), près de Valence-sur-Baïse, est un château de « type gascon ».

Histoire[modifier | modifier le code]

Le château de Lagardère est l’un des seuls châteaux gascons à être daté avec quelque précision : en 1270, le comte d’Armagnac Géraud V fait don à Auger, abbé de Condom, du territoire de La Gardère, avec autorisation d’y construire un ouvrage fortifié. En contrepartie, il se réserve le droit d’occuper l’édifice avec ses soldats lorsque les circonstances l’exigeront. Le château est construit par Guillaume de Nérac pour l’abbé Auger. Il reste en la possession des abbés, puis des évêques de Condom jusqu’en 1571, où il est vendu à Pierre de Lavardac. En 1621, il est racheté par Jean de Maniban et reste propriété familiale jusqu’en 1791. À partir de là commencent son abandon et sa ruine.

De nos jours, une association a entrepris l’étude et la restauration du château. Elle a demandé à l’historien Christian Corvisier de réaliser une étude[1].

Le château est classé monument historique en 1922[2].

Architecture[modifier | modifier le code]

Plan du château, par Paul Benouville

Le château, massif malgré son état de ruine actuel, se présente comme un parallélépipède (en fait, de plan légèrement trapézoïdal) de 25 m de long sur 12 m (au nord) et 10 m (au sud)[3]. Une tour massive de même largeur le prolonge au sud, avec une échauguette carrée à l’angle sud-est, et sur la façade opposée, au nord, se trouvent deux hautes tourelles carrées. L’aspect extérieur, en dépit des aménagements apportés aux XVIe et XVIIe siècles, est assez homogène car on n’a pratiquement pas modifié les ouvertures d’origine, comme c’est le cas dans la plupart des autres châteaux gascons. L’accès se faisait par une porte au rez-de-chaussée à l’ouest. Ce premier niveau, éclairé et aéré par quatre étroites meurtrières, servait de cellier. On y trouve un évier dans une niche. Les deux tourelles sont, à ce niveau, pleines : sans doute jouaient-elles un rôle de contreforts. Aux deux niveaux supérieurs, les tourelles ont des chambres de tir pour un archer ou un arbalétrier.

À une époque indéterminée, des aménagements furent apportés à l’intérieur : on créa des murs de refend, le niveau inférieur, haut de 5 m, fut divisé en deux par la création d’un entresol. On ouvrit une porte à 2 m du sol, munie d’un pont-levis reposant sur une structure qui permettait l’accès. Le premier étage était équipé de deux fours, dont un à pain.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Étude de Christian Corvisier sur le château de Lagardère : [1]
  2. « Ruines du château », notice no PA00094819, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. « Situation du château de Lagardère à environ 200 m au nord-ouest du centre du village (échelle 1:4264, consulté le 21 octobre 2018) » sur Géoportail.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Philippe Lauzun, Châteaux gascons de la fin du XIIIe siècle, Auch, G. Foix, 1897 Gallica
  • Jacques Gardelles, Dictionnaire des châteaux de France, Guyenne, Gascogne, Béarn, Pays basque, Berger-Levrault, 1981
  • Henri Polge, Châteaux du Gers, Paris, Nouvelles éditions latines, sd (c. 1970), p. 19 Château de Lagardère.
  • Gilles Séraphin, Salles et Châteaux gascons (in modèle de maisons-fortes), Bulletin Monumental, t.157 (n° spécial : Demeures seigneuriales dans la France des XIIe – XIVe siècles ), 1999, p. 11 -42.