Chiffre VIC
Le chiffre VIC fut un chiffre utilisé au début des années 1950 par l'espion soviétique Reino Häyhänen (nom de code VICTOR), basé à l'époque à New York. Le VIC appartient à la famille des chiffres nihilistes et consiste en une combinaison complexe de substitutions et de transpositions.
Histoire
Le premier texte chiffré en VIC fut découvert par hasard par James Bozart en 1953. Livreur de journaux à l'époque, il fit tomber plusieurs pièces de monnaie dans un escalier et constata qu'une pièce de 5 cents était creuse et contenait un microfilm carré. Ce chiffre a résisté à tous les efforts de pénétration de la NSA[1]. Ce fut Häyhänen lui-même qui en expliqua le principe au moment de sa défection, en 1957, à l'ambassade américaine à Paris.
Fonctionnement
Le chiffre VIC se fait en douze étapes et nécessite pour l'utilisateur de mémoriser plusieurs données[1]:
- les huit lettres les plus fréquentes dans la langue concernée (publique) ;
- une suite de 6 chiffres (secrète) ;
- un vecteur d'initialisation de 5 chiffres (public) ;
- une suite de 20 lettres (secrète) ;
- un code personnel entre 1 et 16 (secret).
Échiquier à diffusion
Encodage du texte clair
Permutation
Références
- Pascal Boyer, Petit compagnon des nombres et de leurs applications, Calvage et Mounet, , 648 p. (ISBN 978-2-916352-75-6), VI. Cryptographie, chap. 1.5 (« Enigma et VIC : deux codes du XXesiècle »), p. 514-519.