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Bénitier de chevet

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Bénitier de chevet provenant du sud-ouest de la France
Bénitier d'applique, XIXe siècle, Collections Musées départementaux de la Haute-Saône

Le bénitier de chevet est un bénitier de petite taille composé d’une petite vasque et d’une plaque décorée que les Catholiques suspendaient à l’intérieur de leur maison, soit dans l’entrée, soit le plus souvent dans la chambre à coucher à la tête de leur lit. Ils y mettaient quelquefois du buis bénit ou y suspendaient un chapelet.

Le bénitier de chevet contenait de l’eau bénite dont chacun se servait le matin pour se signer soi-même et le soir pour faire le signe de croix sur son lit avant de se coucher.

Cette utilisation des bénitiers de chevet remonte aux premiers siècles de l’Église catholique et leur fabrication est toujours restée artisanale avec des matériaux plus ou moins précieux selon la fortune des gens (or, argent, faïence, bois et autres). Ils étaient décorés, peints à la main et représentaient le plus souvent Jésus en croix, la Vierge Marie, des anges ou autres sujets religieux.

La plupart des bénitiers anciens ont disparu pendant la Révolution française en 1789 et les années suivantes.

À partir du XIXe siècle, de nombreux bénitiers ont été fabriqués en céramique. Certains étaient des pièces uniques car fabriqués à la commande et portaient le prénom et le nom de leur futur propriétaire : nouveau-né, communiant, jeune marié, etc.

De très nombreux bénitiers anciens ont disparu durant la Révolution française car les symboles chrétiens furent assez peu appréciés pendant cette trouble période. En règle générale, les bénitiers étaient transmis de génération en génération mais leur utilisation s’est raréfiée en France après Première Guerre mondiale et la séparation de l’Église et de l’État en 1905. « Vendus par les colporteurs, les bénitiers passent de mode après 1918, avec l’urbanisation et la déchristianisation, l’épuisement des sites argileux, le renchérissement du bois et le déclin général de l’artisanat. »[1]

De nos jours, les bénitiers de chevet font l’objet de collections d’amateurs en tant qu’objets d’art.

Bibliographie

  • Henri Chaperon, Le bénitier de Chevet, 1991, Éditions VARIA.

Notes et références

  1. Elisabeth Hardouin-Figuer, Dictionnaire de objets de dévotion, éditions de l'amateur, , p. 39-42

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