Bruit d'impact

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Le bruit d’impact (ou bruit de choc) est transmis par une paroi, une surface, mise en vibration par une collision[1].

Il constitue, dans le monde du bâtiment, un type de pollution sonore dans la catégorie des bruits solidiens, contrairement aux bruits aériens, non surfaciques, générés par des sources qui n'ont aucun contact avec les structures des bâtiments[2].

Cette énergie injectée dans les structures des bâtiments[3] peut notamment être issue de pas, de chutes d’objets, de déplacements de meubles ou de clouages dans des murs.

Sa propagation dans les locaux voisins est conditionnée à la nature des planchers, des revêtements de sol et des parois et cloisons[4].

Son niveau, en décibels (dB), lui, dépend intégralement de la pression acoustique qu’il génère, et donc de la puissance donnée au coup.

Le niveau de bruit de choc standardisé, correspondant à la durée de réverbération de référence dans le local de réception[5], est défini par L′nT.

Il est peut être qualifié de « nuisance sonore » au-delà d’un certain niveau. À ce titre, le dossier thématique « étude sur la performance acoustique des bâtiments de logements collectifs anciens », porté par l’Association Qualitel, confirme cette qualification, dans 60 % des cas[6].

Réglementation acoustique en vigueur[modifier | modifier le code]

La réglementation acoustique des bâtiments neufs comporte des exigences de niveaux d'isolement des locaux aux bruits de chocs[7].

L’article 4 de l'arrêté du 30 juin 1999 relatif aux caractéristiques acoustiques des bâtiments d'habitation[8] impose un niveau maximal de 58 dB (A) pour la transmission des bruits d'impact entre appartements[9].

Les locaux dans lesquels les bruits d’impact ne sont que très occasionnels ne sont pas concernés par cette réglementation[9].

Parmi eux, les balcons et loggias qui ne sont pas situés directement au-dessus de pièces principales, les escaliers, lorsqu'un ascenseur dessert le bâtiment ou les locaux techniques.

Pour les autres locaux, le niveau de pression pondéré du bruit de choc standardisé ne doit pas dépasser les limites rappelées dans le présent tableau, lorsque les chocs sont produits par une machine à chocs normalisés, sur le sol des locaux d’émission cités :

Limites des niveaux de pression pondérée du bruit de choc standardisé[10]
Type de bâtiment Local d'émission L′nT,w en dB dans le local de réception
Etablissements d'enseignement

(article 3 de l'arrêté du 25 avril 2003)

Atelier bruyant, salle de sport 45 dB
Salle d'exercice d'une école maternelle 55 dB
Autres locaux normalement accessibles, extérieurs au local de réception considéré 60 dB
Etablissements de santé

(article 3 de l'arrêté du 25 avril 2003)

Locaux extérieurs au local de réception, à l'exception des locaux techniques 60 dB
Hôtels

(article 3 de l'arrêté du 25 avril 2003)

Locaux normalement accessibles, extérieurs à la chambre de réception et à ses locaux privatifs 60 dB

Solutions pour réduire le bruit d'impact[modifier | modifier le code]

Diverses méthodes, idéalement préconisées par les acousticiens, permettent de limiter la propagation du bruit d’impact[11].

Elles peuvent notamment consister à :

  • désolidariser des structures ;
  • renforcer l’homogénéité des parois murales ;
  • isoler plancher et plafonds et les renforcer avec des composants antivibratiles[12] ;
  • réaliser des chapes flottantes ou alvéolées[13] ;
  • favoriser l’utilisation de matériaux denses et doubles (système masse-ressort) ;
  • préférer certains revêtements de sol acoustiques, à faible transmission d’onde sonore[14] ;

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Réseau Intersyndical de Sensibilisation à l'Environnement, « Les différents types de bruits et leurs caractéristiques » [PDF], sur rise.be (consulté le ).
  2. « bruit aérien solidien [Made In Acoustic] », sur madeinacoustic.com (consulté le ).
  3. Manuel VAN DAMME, « La pratique de l’isolement aux bruits de choc »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], sur environment.brussels (consulté le ).
  4. « Isolation phonique contre les bruits de choc », sur Qualitel | Particuliers (consulté le ).
  5. ISO - Online Browsing Platform, « Acoustique du bâtiment — Calcul de la performance acoustique des bâtiments à partir de la performance des éléments — Partie 2: Isolement acoustique au bruit de choc entre des locaux », sur iso.org (consulté le ).
  6. Association Qualitel, « Etude sur la performance acoustique des bâtiments de logements collectifs anciens » [PDF], sur qualitel.org, .
  7. « Acoustique et bâtiment », sur Ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
  8. « Arrêté du 30 juin 1999 relatif aux caractéristiques acoustiques des bâtiments d'habitation. - Légifrance », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  9. a et b Christophe Sanson, Avocat au Barreau des Hauts-de-Seine, avec l’autorisation du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie., « Bruits d'Impact » [PDF], sur bruit.fr, (consulté le ).
  10. Conseil National du Bruit, « Guide du Conseil National du Bruit | Réglementations Acoustiques des Bâtiments » [PDF], sur bruit.fr, (consulté le ).
  11. « Acoustique du bâtiment : Comprendre la propagation du bruit pour le réduire : FFB », sur ffbatiment.fr (consulté le ).
  12. Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie, « Isoler son logement du bruit »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], sur ademe.fr, (consulté le ).
  13. Ministère de l'Egalité, des Territoires et du Logement et Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie, « Exemples de solutions acoustiques | isolement aux bruits aériens intérieurs et niveau de bruit de choc »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], sur cohesion-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  14. Bruxelles Environnement, « Finition de sol et acoustique », sur guidebatimentdurable.brussels (consulté le ).