Albert Funk

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Albert Funk
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Député au Reichstag sous la république de Weimar
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Parti politique

Albert Albin Funk (né le à Zwickau, mort le à Recklinghausen) est un homme politique et résistant allemand au nazisme.

Biographie[modifier | modifier le code]

Albert Funk est issu d'une famille de mineurs. Après une période comme manœuvre, il devient lui-même mineur. En 1913, il adhère au syndicat allemand des mineurs. Pendant la Première Guerre mondiale, il fait d'abord son service militaire avant d'être réclamé comme mineur en 1917 et de travailler à Zwickau. En 1918, il rejoint l'USPD[1].

Il vient à Ahlen en Westphalie en 1918 en tant que mineur. Funk devient un cadre de l'Union des travailleurs manuels et intellectuels. Il devient président du comité d'entreprise de sa mine et dirige le comité d'action local pendant le putsch de Kapp[2]. Licencié, les protestations des salariés obligent son employeur à le réintégrer. Il est ensuite chef de la section locale du KPD de Herringen et président du comité d'entreprise de la mine Heinrich-Robert.

En 1929, il est expulsé du syndicat allemand des mineurs et devint un cadre à plein temps de l'Opposition syndicale révolutionnaire (de) communiste. Il est membre de la direction nationale de cette organisation et à partir de 1930 responsable du travail du comité d'entreprise.

Funk est élu au Reichstag le , dont il est membre jusqu'en 1932[1]. En , il devint président de l'association unifiée des mineurs d'Allemagne, qui collabore avec la RGO. En , il prend la direction de la section du KPD de Dortmund.

Après la prise du pouvoir des nazis, Funk est arrêté à Dortmund le en raison d'une suspicion de reconstitution clandestine du KPD, transféré au siège de la police de Recklinghausen le , où il est interrogé et maltraité.

En , le tribunal de district de Bochum est certain « que F.[unk], sous l'effet des souffrances physiques et psychologiques qu'il avait subies, s'est jeté du troisième étage de la préfecture de police dans la cour »[3]. Funk ne meurt pas dans la chute, il a des blessures graves et décède le même jour au Prosper-Hospital[4]. On explique à sa femme qu'il s'est suicidé avec du poison[5]. En 1949, le tribunal de Bochum condamne l'officier de la Gestapo chargé de l'interrogatoire à douze ans de prison pour crimes contre l'humanité, extorsion de témoignages et atteintes physiques au pouvoir contre 46 personnes[4].

Commémoration[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (de) Deutsche Biographische Enzyklopädie, vol. Einstein-Görner, Walter de Gruyter, , 926 p. (ISBN 9783110946550, lire en ligne), p. 637
  2. (de) Lucie Suhling, Ursel Hochmuth, Der unbekannte Widerstand : Erinnerungen, Röderberg-Verlag, , 203 p. (ISBN 9783876820392, lire en ligne), p. 75
  3. François Roux, Auriez-vous crié "Heil Hitler" : Soumission et résistances au nazisme : l'Allemagne vue d'en bas - Essais - documents, Max Milo, , 863 p. (ISBN 9782315003372, lire en ligne)
  4. a b et c (de) Siegfried Schönfeld, « Gedenken an Albert Funk an den Stolpersteinen », sur lokalkompass.de, (consulté le )
  5. (en) Christian Goeschel, Suicide in Nazi Germany, Oxford University Press, , 247 p. (ISBN 9780199606115, lire en ligne), p. 78

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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