Alain de Kérouzéré

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Alain de Kérouzéré
Biographie
Décès
Évêque de l'Église catholique
Évêque élu de Léon

Alain de Kérouzéré (mort en ) est un ecclésiastique breton qui fut évêque élu de Léon de 1439 à 1440.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Alain de Kérouzéré est le fils d'Eon de Kérouzéré sénéchal de Broërec puis président du Parlement de Bretagne (1419-1433) , et de Marguerite de Pontantoull[1].

Évêque du Léon (1439 - 1440)[modifier | modifier le code]

Alain de Kérouzéré est élu évêque par le chapitre de chanoines de Léon à la demande du duc Jean V. Après le transfert de Jean Prigent sur le siège de Saint-Brieuc, il faut nommer un nouvel évêque de Léon. Le , le pape Eugène IV nomme Guillaume Le Ferron à ce titre. Cependant, le duc Jean V de Bretagne désapprouve ce choix et incite le chapitre de chanoines de Léon à élire Alain de Kérouzéré[2]. Ce dernier est un partisan fidèle de Jean V à la maison duquel il appartient depuis les évènements de 1420 lorsqu'il intervient de manière décisive pour faire libérer le duc prisonnier des Penthièvre. Il est membre du conseil ducal et ambassadeur en Écosse depuis 1437 où il négocie le mariage de François Ier, futur Duc de Bretagne[3]. Les Pères du concile de Bâle qui ont suspendu en et déposé en Eugène IV s'empressent de confirmer son élection[4].

Alain de Kérouzéré est consacré par Louis d'Amaral, évêque de Viseu et ambassadeur du concile. Malgré la condamnation pontificale du , il exerce les fonctions épiscopales jusqu'à sa mort en [4].

Sa mort permet au duc de se rapprocher d'Eugène IV malgré l'élection par le chapitre de chanoines de Léon toujours soutenu par les Pères conciliaires d'un certain Bertrand de Rosmadec [5],[4].

Alain de Kérouzéré est inhumé dans le chœur de la cathédrale Saint Pol Aurélien[6].

Armes[modifier | modifier le code]

Les armoiries ont été identifiées par Paul-François Broucke, lors du chantier de restauration de la cathédrale. Il s'agit d'un écu chargé d’un lion, surmonté d’une mitre, sur une autre tenant un écu lui aussi chargé d’un lion[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Marjolaine Lémeillat, Les gens de savoir en Bretagne à la fin du Moyen Âge : Fin XIII-XVe siècle, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », (BNF 47080610), chap. VI (« Les gens de savoir sous un angle personnel »), p. 339-368
  2. « P. Prigent (Biographie) », sur bibliotheque.insa-lyon.fr (consulté le )
  3. A. Bourdeaut, « Gilles de Bretagne entre la France et l'Angleterre. Les causes et les auteurs du drame », Mémoires, Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne,‎ , p. 66 (lire en ligne)
  4. a b et c Barthélémy-Amédée Pocquet du Haut-Jussé, Les Papes et les Ducs de Bretagne, Spézet, COOP Breizh, coll. « Histoire », (1re éd. 1928) (BNF 37213487), p. 422-425
  5. homonyme de l'évêque de Quimper contemporain
  6. a et b « Cathédrale secrète : une galerie qui ne mène nulle part ! », Le Télégramme,‎ (lire en ligne)