Étienne Bournier

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Étienne Bournier
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Naissance
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Œuvres principales
Le Jardin d'Apollon et Clémence (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Étienne Bournier, né à Moulins vers 1579, est un avocat et poète français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Étienne Bournier naît dans une famille de Moulins vers 1579[1]. Son père l'envoie étudier le droit à Toulouse. C'est là qu'il découvre son goût pour la poésie. Il s'établit ensuite comme avocat à Moulins.

En 1606, il fait paraître son œuvre principale, Le Jardin d'Apollon et Clémence, qui est un recueil de poèmes donnés pour la plupart en version française et en version latine (les poèmes en latin sont regroupés dans une partie intitulée Hortulus Apollinis et Clementiæ). Le recueil comporte d'abord des sonnets, puis des petites pièces en forme de stances ou d'épigrammes. Dans la dernière pièce, « La retraicte des Muses », le poète annonce qu'il cesse d'écrire de la poésie. Le recueil comporte une dédicace à Honoré d'Urfé. Il est possible que certaines pièces ait concouru aux Jeux floraux de Toulouse du temps où le poète habitait la ville, et le nom de Clémence fait sans doute référence à Clémence Isaure, fondatrice ou restauratrice – peut-être légendaire – des Jeux floraux vers 1400.

La date de sa mort n'est pas connue.

Étienne Bournier faisait l'objet d'une notice dans le manuscrit des Vies des poètes français de Guillaume Colletet, manuscrit disparu dans l'incendie de la bibliothèque du Louvre en mai 1871[2]. Cette notice fait partie de celles qui n'ont pas survécu.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Oraison funèbre sur le trépas de Louyse de Lorraine[3] (1601).
  • Le Jardin d'Apollon et Clémence et sa version en latin Hortulus Apollinis et Clementiæ[4] (1606).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. C'est ce qu'on peut déduire de ce que dit le poète lui-même dans Le Jardin d'Apollon, paru en 1606. Il écrit dans la préface qu'il a vingt-sept ans. Et, dans les vers latins, il déclare : Septenos quod ego quater peregi | Annos…
  2. Paul Bonnefon, « Contribution à un essai de restitution du manuscrit de Guillaume Colletet, intitulé "Vies des poètes françois" », Revue d'histoire littéraire de la France, 1895, p. 59-77.
  3. Oraison funebre sur le trespas de Loyse de Lorraine / faicte et prononcee à Moulins en Bourbonnois, par le R.P. Thomas d'Avignon ; recueillie tres-fidellement de mot à mot par Estienne Bournier. Avec divers Tombeaux de la mesme royne. Sur les circonstances de la publication de cette œuvre, peu de temps après la mort de la reine Louise de Lorraine, veuve du roi Henri III, qui venait de mourir au château de Moulins le 29 janvier 1601, voir Emmanuel Buron, « Introduction », in Emmanuel Buron et Bruno Méniel (dir.), Le duc de Mercœur. Les armes et les lettres (1558-1602), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2009, p. 16 n. 12 (en ligne).
  4. Le Jardin d’Apollon et Clémence. Divisé en deux livres. Par Estienne Bournier, Molinois Bourbonnois. Viret aduersantibus Euris, Molins, Pierre Vernoy, 1606 = Hortulus Apollinis et Clementiæ, latino-gallicus, Stephano Bourniero Molinensi authore, 1606 (lien vers Gallica).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • A. Ripoud, « Bournier Estienne », Bulletin de la Société d'émulation du département de l'Allier, III, 1853, p. 52-55 (en ligne).
  • Henri Faure, Antoine de Laval et les écrivains bourbonnais de son temps, Moulins, Martial Place, 1870, p. 14-51 (thèse de doctorat, université de Clermont) (en ligne).
  • Henri Faure, « L'Église triomphante, poème de Claude Billard de Courgenay. Analyse, étude critique et philologique », Bulletin de la Société d'émulation du département de l'Allier, XII, 1873, p. 241-300. L'article se termine par une analyse précise de particularités du vocabulaire de Claude Billard, mais aussi d'Étienne Bournier (en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]