Écoute le chant du vent

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Écoute le chant du vent
Auteur Haruki Murakami
Pays Drapeau du Japon Japon
Genre Roman
Version originale
Langue Japonais
Titre Kaze no uta o kike (風の歌を聴け?)
Date de parution
Nombre de pages 202
ISBN 4-06-116367-1
Version française
Traducteur Hélène Morita
Éditeur Belfond
Lieu de parution Paris
Date de parution
Nombre de pages 300
ISBN 978-2-7144-6069-1
Chronologie

Écoute le chant du vent (風の歌を聴け, Kaze no uta o kike?) est le premier roman de l'écrivain japonais Haruki Murakami, paru le au Japon. Ce premier livre, qui obtient le Prix Gunzō, concours organisé par une prestigieuse revue japonaise, est suivi de Flipper, 1973 puis de La chasse au mouton sauvage, qui forment ce que certains nomment « la trilogie du Rat ».

Écoute le chant du vent ; suivi de Flipper, 1973, sort en France le chez Belfond.

Autorisation et révélations[modifier | modifier le code]

Ce n'est que trente-sept ans après leur première publication, qu'Haruki Murakami autorise la publication à l'étranger de ses deux premiers romans. Aussitôt la première édition en français, de , regroupe les deux titres Écoute le chant du vent et Flipper, 1973[1].

La préface de l'ouvrage, datée de , est rédigée par Haruki Murakami lui-même. Il indique que, jeune patron d'un café-club de jazz, il n'a que peu de temps. Il se lance alors dans l'écriture. Le lecteur apprend que ces deux romans sont écrits sur la table de sa cuisine. À ce titre, l'auteur les dénomme, dans cette préface, Écrits sur la table de la cuisine et les désigne comme des « romans de cuisine[2] »[2].

Dans cette même préface, Haruki Murakami révèle que bien que Japonais et vivant au Japon il trouve sa langue natale un peu trop touffue pour s'exprimer. De ce fait il décide d'écrire en anglais, langue qu'il ne maîtrise que partiellement en raison d'un vocabulaire restreint. Après quelque temps, le narrateur trouve le style qui lui convient et a le sentiment d'écrire de façon claire, sans artifice et en allant à l'essentiel. Il traduit alors ses deux premiers romans en japonais. Selon ses dires, il s'agit plus d'une adaptation que d'une traduction littéraire[3].

Intrigue[modifier | modifier le code]

En plein été, au bord de la mer, non loin de Tokyo, le narrateur, un jeune étudiant en biologie de vingt-et-un ans philosophe quotidiennement avec son ami, surnommé le Rat, au comptoir du J's Bar, en buvant des bières[4].

La réalité est bien là assortie des plus petits détails du quotidien, la chaleur, la mer, la maison, les rituels familiaux. Et pourtant, au fil des pages, déjà, quelques rencontres curieuses mais furtives ont lieu, avec des femmes[5]

Puis, un matin, le jeune homme se réveille, après une nuit bien arrosée, dans la chambre d'une jeune femme inconnue qui n'a que quatre doigts à la main gauche. Le récit bascule alors dans un merveilleux ordinaire, remède à la mélancolie existentielle[6].

Personnages[modifier | modifier le code]

Les personnages principaux:

  • Le narrateur, jeune étudiant en biologie, âgé de 21 ans qui a rencontré son ami "Le Rat" lors d'un accident de voiture
  • Le Rat, ami du narrateur, étudiant, il boit beaucoup de bières, déteste les riches, dit ne lire aucun livre
  • Derek Hartfield, l'écrivain admiré
  • La femme à qui il manque le petit doigt de la main gauche

Et aussi:

  • Le patron du J's Bar, un chinois
  • La femme qui fait des aller-retour dans le J's Bar
  • L'animateur de radio NEB
  • L'ancienne camarade de classe
  • Les trois amours de jeunesse du jeune homme
  • des marins

Prélude initiatique[modifier | modifier le code]

On trouve, déjà, dans Écoute le chant du vent, le style et l'ambiance propres aux livres de Haruki Murakami : une porosité entre l'univers onirique et la réalité ainsi qu'une écriture simple, populaire, qui s'attache à des événements irréels contés par un narrateur réaliste[7],[8].

Ce petit roman philosophique est aussi un prélude initiatique vers l'univers fantastique de l'auteur, une introduction aux œuvres plus étoffées comme Chronique de l'oiseau à ressort, 1Q84[9],[10],[11].

Réception en France[modifier | modifier le code]

Dès la parution, en , de Écoute le chant du vent, la presse française réserve à Murakami un accueil globalement très favorable à son premier roman[12], même si certaines critiques sont plus sévères[13].

Édition en langue française[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Haruki Murakami (trad. du japonais par Hélène Morita), Écoute le chant du vent suivi de Flipper, 1973, Paris, Éditions Belfond, , 300 p., 22 cm (ISBN 978-2-7144-6069-1 et 2-7144-6069-0, présentation en ligne), « Quatrième de couverture ».
  2. a et b Haruki Murakami (trad. Hélène Morita), Écoute le chant du vent suivi de Flipper, 1973, op. cit., (présentation en ligne), « Préface », p. 21-22.
  3. Haruki Murakami (trad. Hélène Morita), Écoute le chant du vent suivi de Flipper, 1973, op. cit., (présentation en ligne), « Préface », p. 16-19.
  4. André Clavel (sur le site internet du Temps), « Culture : Les œuvres de jeunesse du maître Murakami », Le Temps, Genève, Le Temps SA,‎ (OCLC 60329290, lire en ligne).
  5. Maurice Mourier, « Quand Murakami devint écrivain », En attendant Nadeau, no 1,‎ , p. 15 (lire en ligne).
  6. André Clavel, « Les œuvres de jeunesse du maître Murakami », sur letemps.ch, (consulté le ).
  7. « Dans la cuisine de Murakami », sur France info (consulté le )
  8. « Comment Murakami est devenu écrivain », sur Bibliobs (consulté le )
  9. « Dans la cuisine d'Haruki Murakami », sur Ouest-France.fr (consulté le )
  10. Maxime Auda, « Le statut de la métaphore chez Murakami Haruki », Essaim, vol. no14,‎ , p. 125–140 (ISSN 1287-258X, lire en ligne, consulté le )
  11. Alexis Brocas, « Double retour vers le futur », Le magazine littéraire, no 563,‎ , p. 38 - 40
  12. « Écoute le chant du vent suivi de Flipper, 1973 - Haruki MURAKAMI », sur www.belfond.fr (consulté le )
  13. « Les Inrocks - Fallait-il vraiment publier les deux premiers romans de Murakami ? », sur Les Inrocks (consulté le )