« Santé des immigrés en France » : différence entre les versions

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== Éléments d'influence et évolution de l'état de santé ==
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== Pathologies spécifiques des immigrés ==
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== Accès et maintien en soins ==
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== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 9 août 2020 à 12:24

En 2015, la France se classe au septième rang mondial pour le nombre d'immigrés sur son sol. Ces personnes, née étrangères à l'étranger et résidentes en France, ont des caractéristiques d'état de santé, d'accès aux soins et de prise en charge médicale différentes du reste de la population française.

L'état de santé des immigrés a évolué au cours du temps en France avec les différentes périodes migratoires, leur composante ou leur cause. Cet état de santé diffère en fonction des zones géographiques d'origine de ces populations ce qui conditionne des soins et actes de prévention différents.

L'accès au soins change avec l'évolution des droits des immigrés mais aussi l'aide d'associations comme la Comede ou médecins du Monde.

État de santé des immigrés

Les données sur la santé des immigrés sont rares en France, du fait que les critères ethniques et religieux ne sont pas mentionnées par le modèle français d'intégration républicaine. La pertinence de ce système est en discussion depuis les années 2000. Cependant, selon les études disponibles, la santé des immigrés est dite à la fois, de façon paradoxale, « robuste » et « vulnérable »[1].

La robustesse, en particulier chez les hommes primo-arrivants, s'explique le plus souvent par un biais de sélection : les candidats à l'immigration sont ceux qui ont les moyens et la santé pour partir. Les indicateurs de mortalité sont plus bas chez les immigrés que chez ceux nés en France, après ajustement sur l'âge. De plus, il peut exister un autre biais, à savoir la tendance parfois à retourner au pays d'origine pour finir sa vie[1],[2].

Cette robustesse initiale se double d'une vulnérabilité consécutive à leurs conditions de vie en France : difficultés de logement, métiers usants physiquement, comportements à risques (alcool, tabac...), changements alimentaires, isolement social et précarité administrative, manque d'accès aux soins[1].

Cette vulnérabilité touche surtout les enfants qui migrent avec leurs parents (pas ou peu de biais de sélection de départ pour l'enfant). Les taux de mortalité de l'enfant migrant est plus élevé que celui de l'enfant natif. Il en est de même pour les femmes venues en France dans le cadre d'un regroupement familial qui peuvent rester à l'écart du système de santé : les fausses couches, les naissances prématurées et de petit poids, la mortalité à l'accouchement sont plus fréquentes que chez celles nées en France (12,5 décès pour 100 000 accouchements contre 7,9 décès pour les natives françaises)[1].

Selon Marc Gentilini, les migrants ne constituent pas une population homogène, leur état de santé est lié à l'accès aux soins, à la prévention et à l'information sur leurs droits : « les pathologies majeures sont liées actuellement plus à l'exclusion qu'à la migration elle-même »[3].

Éléments d'influence et évolution de l'état de santé

Le niveau de développement des pays d'origine est l'un des premiers facteurs. Les immigrés venant de pays à ressources limitées meurent plus souvent de maladies infectieuses et moins par cancer que les natifs. Ces immigrés paraissent plus exposés à des cancers liés à des infections dans l'enfance (cancer du foie, de l'estomac...) que des cancers liés au mode de vie occidental (cancer du sein, de la prostate, du colon...)[1].

Au niveau individuel, ces immigrés connaissent, à partir de leur arrivée en France (ou tout autre pays développé) une transition épidémiologique (en) accélérée (changement de situation sanitaire, géographique ou historique). Le risque infectieux diminue fortement (environnement et système de santé) mais celui des maladies chroniques augmente, notamment diabète, maladies cardiovasculaires, maladies respiratoires[1].

Cette évolution est la conséquence possible d'un changement brutal de mode de vie : sédentarité, régime alimentaire, tabac, alcool... Ce phénomène fait partie d'une évolution plus générale qui se retrouve partout dans le monde, y compris dans les pays pauvres, du fait de l'urbanisation croissante, du vieillissement de la population et des modifications environnementales[1].

Pathologies spécifiques des immigrés

Maladies d'importation

Maladies développées

Accès et maintien en soins

Bibliographie

Notes et références

  1. a b c d e f et g Annabel Desgrées du Loù, « Une santé qui se dégrade après l'arrivée en France », La Revue du Praticien, vol. 69 « Dossier : Santé des migrants (I), Données générales et accès aux soins »,‎ , p. 550-554.
  2. Michel Guillot, Myriam Khlat, Irma Elo et Matthieu Solignac, « Understanding age variations in the migrant mortality advantage: An international comparative perspective », PLoS ONE, vol. 13, no 6,‎ (ISSN 1932-6203, PMID 29958274, PMCID 6025872, DOI 10.1371/journal.pone.0199669, lire en ligne, consulté le )
  3. Marc Gentilini, « Santé des migrants en Europe : au-delà de la santé publique, un enjeu éthique et politique ? », La Revue du Praticien, vol. 69,‎ , p. 715-719.