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« Godolphin Arabian » : différence entre les versions

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Fin de la contradiction interne : génétiquement, c'est un cheval arabe.
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[[Fichier:Godolphin Arabian.jpg|thumb|Godolphin Arabian]]
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'''Godolphin Arabian''' (1724-1753), est un [[cheval]], très probablement de race [[pur-sang arabe|Arabe]], à l’origine d’une des lignées du [[pur-sang anglais|Pur-sang]].
'''Godolphin Arabian''' (1724-1753), est un [[cheval]] de race [[pur-sang arabe]] ou [[Barbe (cheval)|barbe]]<ref>Il y a controverse sur la race de Godolphin Arabian, souvent appelé ''Godolphin Barb''. Issu d'un pays de chevaux barbes (le Maghreb), les récits d'époque parlent naturellement de cheval barbe à son sujet. Mais les représentations et descriptions contemporaines de Godolphin décrivent un cheval aux lignes très typées [[Pur-sang arabe]]. De plus, les deux propriétaires anglais (Coke et Godolphin) l'ont tous deux inscrit dans leur Stud-book personnel comme cheval arabe...</ref> à l’origine d’une des meilleures lignées de [[pur-sang anglais]], excellents [[Liste de chevaux de course|chevaux de course]].


== Histoire ==
== Histoire ==
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== Barbe ou arabe ? ==
== Barbe ou arabe ? ==
Il existe une longue controverse quant à la race de Godolphin Arabian, certains auteurs l'estimant de race [[Arabe (cheval)|Arabe]], d'autres de race [[Barbe (cheval)|Barbe]].
Sur toutes les représentations qui en sont faites, Godolphin possède des attributs du [[Barbe (cheval)|barbe]] : naseaux et yeux effacés, attache de queue basse, encolure rouée, oreilles, ganaches, etc. Seul un dos creux et long laisse supposer un métissage avec l’[[Arabe (cheval)|arabe]]. C’est donc avec raison que, sur les documents d’époque, il est désigné comme Godolphin Barb. Il pourrait s’agir d’un arabe-barbe avec un pourcentage majoritaire de sang barbe, ce qui est d’ailleurs le cas de la presque totalité des [[turkoman (cheval)|Turkoman]]s et autres « orientaux » que l’on trouve à l’origine des lignées d’« arabes » de courses.

Cette controverse quant à l'origine de Godolphin Arabian a été réglée grâce à une étude parue dans [[Current Biology|''Current biology'']] en 2017, montrant que ses descendants sont rattachés au même [[haplogroupe]] que ceux de [[Darley Arabian]], bien qu'il reste assez peu de descendants de Godolphin Arabian de nos jours<ref>{{Article|prénom1=Barbara|nom1=Wallner|prénom2=Nicola|nom2=Palmieri|prénom3=Claus|nom3=Vogl|prénom4=Doris|nom4=Rigler|titre=Y Chromosome Uncovers the Recent Oriental Origin of Modern Stallions|périodique=Current Biology|volume=27|numéro=13|date=2017-07|issn=0960-9822|doi=10.1016/j.cub.2017.05.086|lire en ligne=http://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0960982217306942|consulté le=2018-04-30|pages=2029–2035.e5}}</ref>. Cet haplogroupe est propre aux races de chevaux Turkoman ou Arabe, et se retrouve chez de nombreux chevaux modernes<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Barbara|nom1=Wallner|prénom2=Claus|nom2=Vogl|prénom3=Priyank|nom3=Shukla|prénom4=Joerg P.|nom4=Burgstaller|titre=Identification of Genetic Variation on the Horse Y Chromosome and the Tracing of Male Founder Lineages in Modern Breeds|périodique=PLOS ONE|volume=8|numéro=4|date=2013-04-03|issn=1932-6203|pmid=23573227|pmcid=PMC3616054|doi=10.1371/journal.pone.0060015|lire en ligne=http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0060015|consulté le=2018-04-30|pages=e60015}}</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 30 avril 2018 à 21:13

Godolphin Arabian

Godolphin Arabian (1724-1753), est un cheval, très probablement de race Arabe, à l’origine d’une des lignées du Pur-sang.

Histoire

À l’origine, Godolphin Arabian fut reçu en cadeau du Bey de Tunis[1], par Louis XV en 1731, avec sept autres étalons. Selon certains témoignages, El Sham (son nom d’alors) n’arriva jamais jusqu’aux écuries royales. Selon d’autres, le cheval, fin et nerveux, ne fut pas apprécié par le roi qui recherchait plutôt des chevaux puissants, à la mode à cette époque. Un valet d’écurie aurait donc vendu l’animal à un porteur d’eau afin qu’il lui tire sa charrette.

Ce qui est certain, c’est qu’un gentilhomme anglais nommé Edouard Cook racheta l’étalon lors d’un passage à Paris, pour le ramener en Angleterre où il l’offrit à l’un de ses amis, Roger Williams, le tenancier d’un pub londonien. Le marquis de Godolphin avait l’habitude de se rendre dans ce bar, il racheta une fois de plus l’étalon et l’emmena dans son haras, afin qu’il serve de boute-en-train (souffleur) à l’un de ses propres étalons, Hobgoblin. Souffleur est un rôle ingrat pour un étalon, il s’agit de « préparer » les juments à la saillie avant la venue du véritable géniteur. Ici, l’histoire rejoint une légende selon laquelle Godolphin aurait échappé à son lad et tué son rival, Hobgoblin, au terme d’un combat épique. Légende ou pas, une chose est sûre : Godolphin a sailli la jument Roxana et ainsi donné naissance à un poulain nommé Lath. Lath aurait été élevé au lait de vache après la mort de sa mère, puis il présenta rapidement de très grandes qualités de cheval de course. Lath fut le père du troisième grand étalon pur-sang anglais, Matchem (1748), qui donna lui-même naissance à 354 gagnants. El Sham fut renommé Godolphin Arabian (ou Godolphin Barb selon certaines versions) et vit trois de ses fils, Lath, Cade et Regulus, triompher à une même réunion de courses en 1738, dans des épreuves différentes.

Barbe ou arabe ?

Il existe une longue controverse quant à la race de Godolphin Arabian, certains auteurs l'estimant de race Arabe, d'autres de race Barbe.

Cette controverse quant à l'origine de Godolphin Arabian a été réglée grâce à une étude parue dans Current biology en 2017, montrant que ses descendants sont rattachés au même haplogroupe que ceux de Darley Arabian, bien qu'il reste assez peu de descendants de Godolphin Arabian de nos jours[2]. Cet haplogroupe est propre aux races de chevaux Turkoman ou Arabe, et se retrouve chez de nombreux chevaux modernes[3].

Notes et références

  1. http://www.tbheritage.com/Portraits/GodolphinArabian.html
  2. Barbara Wallner, Nicola Palmieri, Claus Vogl et Doris Rigler, « Y Chromosome Uncovers the Recent Oriental Origin of Modern Stallions », Current Biology, vol. 27, no 13,‎ , p. 2029–2035.e5 (ISSN 0960-9822, DOI 10.1016/j.cub.2017.05.086, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Barbara Wallner, Claus Vogl, Priyank Shukla et Joerg P. Burgstaller, « Identification of Genetic Variation on the Horse Y Chromosome and the Tracing of Male Founder Lineages in Modern Breeds », PLOS ONE, vol. 8, no 4,‎ , e60015 (ISSN 1932-6203, PMID 23573227, PMCID PMC3616054, DOI 10.1371/journal.pone.0060015, lire en ligne, consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • [Sue 1845] (en) Eugène Sue, The Godolphin Arabian, or, The history of a thorough-bred, Londres, Chapman and Elcoate, (lire en ligne)