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== Caractéristiques ==
== Caractéristiques ==
De nombreuses espèces sauvages d’abeilles ont une préférence innée pour les pétales de couleur dans la gamme violet-bleu<ref>{{Article|langue=en|auteur=M. Giurfa, J. Núñez, L. Chittka, R. Menzel|titre=Colour preferences of flower-naive honeybees|périodique=Journal of Comparative Physiology A|date=septembre 1995|volume=77|numéro=3|pages=247–259}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur=Nigel E. Raine, Thomas C. Ings, Anna Dornhaus, Nehal Saleh, Lars Chittka|titre=Adaptation, Genetic Drift, Pleiotropy, and History in the Evolution of Bee Foraging Behavior|périodique=Adv. Stud. Behav.|date=septembre 1995|volume=36|numéro=|pages=305–354|doi=10.1016/S0065-3454(06)36007-X}}</ref>, couleur souvent associée à des fleurs plus riches en nectar<ref>{{Article|langue=en|auteur=Nigel E. Raine, Lars Chittka|titre= Nectar production rates of 75 bumblebee-visited flower species in a German flora (Hymenoptera: Apidae: Bombus terrestris)|périodique=Entomol. Gen|date=septembre 2007|volume=30|numéro=2|pages=191–192}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur=Nigel E. Raine, Lars Chittka|titre=The adaptive significance of sensory bias in a foraging context: floral colour preferences in the bumblebee Bombus terrestris|périodique=PLoS One|date=20 juin 2007|volume=2|numéro=|pages=305–354|doi=10.1371/journal.pone.0000556}}</ref>. Mais de nombreuses plantes n’ont pas la capacité génétique et biochimique de produire des pigments dans le spectre bleu à ultraviolet<ref>{{Article|langue=en|auteur=K. Yoshida, M. Mori, T. Kondo|titre=Blue flower color development by anthocyanins: from chemical structure to cell physiology|périodique=Nat Prod Rep.|date=juillet 2009|volume=26|numéro=7|pages=884-915|doi=10.1039/b800165k}}</ref>.


Ces guides sont parfois visibles pour l'homme, tels les guides oranges de la ''[[Linaria (plante)|Linaria genistifolia]]'' sur ses fleurs jaunes ou les rayures au fond de la [[corolle]] des ''[[Viola odorata]]''. Chez certaines plantes, comme le tournesol ou les [[Œnothère|onagres]], ils ne sont visibles que sous une [[lumière ultraviolette]] que peuvent percevoir les abeilles ou certains insectes. La vision dans les ultraviolets leur permet de percevoir ces guides nectarifères ainsi que les zones contrastées situées généralement à la base des pétales (exemple des [[renoncule]]s), ce qui les attire vers la source de nectar<ref>[http://biologie.ens-lyon.fr/ressources/Biodiversite/Documents/image-de-la-semaine/images-de-2012/semaine-19-07-05-2012/ La récolte du pollen et du nectar par l'Abeille domestique], sur biologie.ens-lyon.fr</ref>.
Aussi élaborent-elles des guides parfois visibles pour l'homme, tels les guides oranges de la ''[[Linaria (plante)|Linaria genistifolia]]'' sur ses fleurs jaunes ou les rayures au fond de la [[corolle]] des ''[[Viola odorata]]''. Chez certaines plantes, comme le tournesol ou les [[Œnothère|onagres]], ils ne sont visibles que sous une [[lumière ultraviolette]] que peuvent percevoir les abeilles ou certains insectes. La vision dans les ultraviolets leur permet de percevoir ces guides nectarifères ainsi que les zones contrastées situées généralement à la base des pétales (exemple des [[renoncule]]s), ce qui les attire vers la source de nectar<ref>[http://biologie.ens-lyon.fr/ressources/Biodiversite/Documents/image-de-la-semaine/images-de-2012/semaine-19-07-05-2012/ La récolte du pollen et du nectar par l'Abeille domestique], sur biologie.ens-lyon.fr</ref>.


Les abeilles ont trois types de [[Photorécepteur (biologie)|photorécepteur]]s sensibles à l’ultra violet, au bleu et au vert, percevant ainsi « l’ultra violet-bleu », « le bleu-vert » et le « vert-ultra violet » (cette dernière nuance étant connue sous le terme de « pourpre de l'abeille »)<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Charles Duncan Michener|titre=The Social Behavior of the Bees : A Comparative Study|éditeur=Harvard University Press|date=1974|passage=17|isbn=|lire en ligne=http://books.google.fr/books/about/The_Social_Behavior_of_the_Bees.html?hl=fr&id=aordrL_D-30C}}</ref>.
Les abeilles ont trois types de [[Photorécepteur (biologie)|photorécepteur]]s sensibles à l’ultra violet, au bleu et au vert, percevant ainsi « l’ultra violet-bleu », « le bleu-vert » et le « vert-ultra violet » (cette dernière nuance étant connue sous le terme de « pourpre de l'abeille »)<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Charles Duncan Michener|titre=The Social Behavior of the Bees : A Comparative Study|éditeur=Harvard University Press|date=1974|passage=17|isbn=|lire en ligne=http://books.google.fr/books/about/The_Social_Behavior_of_the_Bees.html?hl=fr&id=aordrL_D-30C}}</ref>.

Version du 19 octobre 2017 à 18:12

Images d'une fleur de Mimulus en lumière visible (à gauche) et en ultraviolette (à droite), montrant le guide à nectar sombre.

Les guides de nectar appelés aussi guides à nectar ou guides nectarifères sont, chez certaines espèces de fleurs, des dessins particuliers sur les pétales (lignes rayonnant du centre de la fleur, points ou taches) ayant pour fonction de guider les pollinisateurs vers leur nourriture, généralement du nectar, du pollen, ou les deux. Certaines plantes attirent par leurs guides les pollinisateurs vers leurs résines, leurs parfums, leurs cires ou leurs huiles : ce ne sont pas des guides nectarifères au sens propre mais ils ont un rôle dans le guidage des insectes[1]. Aussi, le terme général de guide floral est parfois utilisé[2].

Caractéristiques

De nombreuses espèces sauvages d’abeilles ont une préférence innée pour les pétales de couleur dans la gamme violet-bleu[3],[4], couleur souvent associée à des fleurs plus riches en nectar[5],[6]. Mais de nombreuses plantes n’ont pas la capacité génétique et biochimique de produire des pigments dans le spectre bleu à ultraviolet[7].

Aussi élaborent-elles des guides parfois visibles pour l'homme, tels les guides oranges de la Linaria genistifolia sur ses fleurs jaunes ou les rayures au fond de la corolle des Viola odorata. Chez certaines plantes, comme le tournesol ou les onagres, ils ne sont visibles que sous une lumière ultraviolette que peuvent percevoir les abeilles ou certains insectes. La vision dans les ultraviolets leur permet de percevoir ces guides nectarifères ainsi que les zones contrastées situées généralement à la base des pétales (exemple des renoncules), ce qui les attire vers la source de nectar[8].

Les abeilles ont trois types de photorécepteurs sensibles à l’ultra violet, au bleu et au vert, percevant ainsi « l’ultra violet-bleu », « le bleu-vert » et le « vert-ultra violet » (cette dernière nuance étant connue sous le terme de « pourpre de l'abeille »)[9].

Ce guide peut disparaître pour orienter différemment les pollinisateurs. Par exemple, l'inflorescence au printemps du marronnier d'Inde est constituée de fleurs blanc crème avec des taches jaunes au centre, servant de signaux à nectar. Quand la fleur est fécondée, les taches deviennent rouges, couleur non perçue par les pollinisateurs qui se concentrent sur celles qui restent à féconder[10].

Galerie

Notes et références

  1. (en) S L Buchmann, « The Ecology of Oil Flowers and their Bees », Annual Review of Ecology and Systematics, vol. 18, no 1,‎ , p. 343-369 (DOI 10.1146/annurev.es.18.110187.002015)
  2. (en) Dinkel T., Lunau K, « How drone flies (Eristalis tenax L., Syrphidae, Diptera) use floral guides to locate food sources », Journal of Insect Physiology, vol. 47, no 10,‎ , p. 1111-1118
  3. (en) M. Giurfa, J. Núñez, L. Chittka, R. Menzel, « Colour preferences of flower-naive honeybees », Journal of Comparative Physiology A, vol. 77, no 3,‎ , p. 247–259
  4. (en) Nigel E. Raine, Thomas C. Ings, Anna Dornhaus, Nehal Saleh, Lars Chittka, « Adaptation, Genetic Drift, Pleiotropy, and History in the Evolution of Bee Foraging Behavior », Adv. Stud. Behav., vol. 36,‎ , p. 305–354 (DOI 10.1016/S0065-3454(06)36007-X)
  5. (en) Nigel E. Raine, Lars Chittka, « Nectar production rates of 75 bumblebee-visited flower species in a German flora (Hymenoptera: Apidae: Bombus terrestris) », Entomol. Gen, vol. 30, no 2,‎ , p. 191–192
  6. (en) Nigel E. Raine, Lars Chittka, « The adaptive significance of sensory bias in a foraging context: floral colour preferences in the bumblebee Bombus terrestris », PLoS One, vol. 2,‎ , p. 305–354 (DOI 10.1371/journal.pone.0000556)
  7. (en) K. Yoshida, M. Mori, T. Kondo, « Blue flower color development by anthocyanins: from chemical structure to cell physiology », Nat Prod Rep., vol. 26, no 7,‎ , p. 884-915 (DOI 10.1039/b800165k)
  8. La récolte du pollen et du nectar par l'Abeille domestique, sur biologie.ens-lyon.fr
  9. (en) Charles Duncan Michener, The Social Behavior of the Bees : A Comparative Study, Harvard University Press, (lire en ligne), p. 17
  10. Vincent Albouy, « Les fleurs parlent aux insectes », Insectes, no 133,‎ , p. 9

Source

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe