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« Li Shanlan » : différence entre les versions

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Li Shanlan
Description de l'image Li_Shanlan.jpg.

Naissance 1810, ou 1811
Haining
Décès
Nationalité chinois
Domaines Mathématiques
Renommé pour Formule de Li Renshu (en)

Li Shanlan, né en 1811 (ou 1810) à Haining dans la province de Zhejiang et mort en 1882, est un mathématicien chinois.

Biographie

Né dans une famille probablement aisée, il reçu une instruction littéraire basée sur l'étude des Classiques[1].

Il découvre les mathématiques avec la lecture des Neuf Chapitres sur l'Art Mathématique, à l'âge de huit ou dix ans [n 1]. Quelques années plus tard, en 1824 ou 1825, il se procure une traduction incomplète des Éléments d'Euclide (traduction de 1607 par Xu Guangqi et Matteo Ricci)[1].

Il poursuit son apprentissage des Classiques et des mathématique puis part à Hangzhou pour passer l'examen provincial, mais il échoue[2]. Pendant son séjour il achète un ouvrage d'algèbre de Li Ye, Ceyuan haijing (en) (« Miroir comparable à l'océan reflétant le ciel de calculs de cercles inscrits et circonscrits »)[2].

À cette époque, de nombreux lettrés s'intéressent aux travaux algébriques chinois vieux de plusieurs siècles et communiquent entre eux, formant ainsi un « embryon de communauté mathématique[3]. »

Li Shanlan se fait alors remarquer par son exégèse d'un texte de Zhu Shijie (Siyuan yujian, 1303)[3]. Mais même avec du talent et une certaine réputation, il ne peut envisager à cette période faire des mathématiques sa seule activité; il exerce donc un temps comme précepteur[4].

En 1852, il part à Shanghai et devient traducteur pour la Société missionnaire de Londres[4]. Il travaille pendant huit ans à traduire en chinois des travaux scientifiques occidentaux[5]. Ces traductions, qui se font en binôme avec un européen (il collabore notamment avec Alexander Wylie (en) et Joseph Edkins[5]), nécessitent souvent plus d'un an de travail et Li Shanlan en mène jusqu'à trois à la fois réparties sur journée[6].

En 1860, pendant la révolte des Taiping, Li Shanlan fuit Shanghai, probablement avant l'attaque de la ville[5].

En 1867 s'ouvre une section de mathématiques et d'astronomie au Tongwen Guan (en) de Pékin (~école de formation pour traducteurs, créée en 1862). Li Shanlan, sur recommandation de Guo Songtao (en) y est nommé professeur. Il y enseigne jusqu'à sa mort en 1882[7])

Travaux

Bien que les traductions de Li Shanlan soient d'une importances significatives pour la diffussion, en Chine, de travaux recemment publiés en Europe[n 2], ce sont ces travaux en mathématiques qui font sa renommée[5].

Traductions

À partir de 1852, Li Shanlan travail en collaboration à la publication de plusieurs traductions chinoises d'ouvrages occidentaux traitant de mathématiques, d'astronomie, de mécanique, de botanique[9] :

Mathématiques

En 1867, avec le soutient financier de Zeng Guofan, Li Shanlan publie la collection de ses travaux mathématiques en treize volumes : Les mathématiques du studio voué à l'imitation des Anciens[10].

C'est dans cette collection qu'apparaît la « Formule de Li Renshu[n 3] », dans un traité intitulé Duoji bilie. C'est Paul Turan, sur demande de George Szekeres qui en publie la première démonstration en 1954[11].

Notes et références

Notes

  1. Il existe deux versions, voir O'Connor et Robertson 2003
  2. Exepté la traduction des Élements d'Euclide et sa tentative, non aboutie, de traduire les Principia de Newton[8]
  3. Certains auteurs l'orthographient différemment : par exemple, Louis Comtet dans Analyse Combinatoire écrit « Formule de Jen-Shu ». Voir « Formule de Li Renshu », sur Publimath pour les autres appellations.

Références

  1. a et b Martzloff 2010, p. 180.
  2. a et b Martzloff 2010, p. 181.
  3. a et b Martzloff 2010, p. 182.
  4. a et b Martzloff 2010, p. 186.
  5. a b c et d O'Connor et Robertson 2003.
  6. Martzloff 2010, p. 187.
  7. Yusheng 1996, p. 360.
  8. Yusheng, p. 355.
  9. Yusheng 1996, p. 353 et suivantes.
  10. Yabuuti 2000, p. 170.
  11. Martzloff 1990, p. 86.

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Claude Martzloff, Histoire des mathématiques chinoises, Masson, Karine Chemla, « Jean-Claude Martzloff, Histoire des mathématiques chinoises. Préfaces de J. Gernet et J. Dhombres (Paris-Milan-Barcelone : Masson, 1987) », Revue d'histoire des sciences, vol. 43,‎ , p. 346-349 (lire en ligne)
  • [Martzloff 1990] Jean-Claude Martzloff, « Un exemple de mathématiques chinoises non triviales : les formules sommatoires finies de Li Shanlan (1811-1882) », Revue d'histoire des sciences, vol. 43, no 1,‎ , p. 81-98 (DOI 10.3406/rhs.1990.4157)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [Martzloff 2010] Jean-Claude Martzloff, « Li Shanlan », dans Les mathématiciens : De l'antiquité au XXIe siècle, Belin, coll. « Bibliothèque scientifique », (ISBN 9782842451097), p. 177-193Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) John J. O'Connor et Edmund F. Robertson, « Li Shanlan », sur MacTutor, université de St Andrews, .Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [Yabuuti 2000] Kiyosi Yabuuti (trad. Kaoru Baba et Catherine Jami), Une histoire des mathématiques chinoises, Belin, coll. « Regards sur la science », (ISBN 2701124042), p. 168-171Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [Yusheng 1996] (en) Wang Yusheng, « Li Shanlan : Forerunner of Modern Science in China », dans Chinese Studies in the History and Philosophy of Science and Technology, vol. 179, Kluwer Academic Publishers, coll. « Boston Studies in the Philosophy and History of Science », (ISBN 0792334639, DOI 10.1007/978-94-015-8717-4_28, présentation en ligne), p. 345-368Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes

Liens externes