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« Miss Major Griffin-Gracy » : différence entre les versions

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Miss Major Griffin-Gracy, communément appelée Miss Major, est une militante trans  et une leader communautaire pour les  droits des trans, avec une attention particulière portée aux femmes de couleur. Elle dirige le Transgender GenderVariant Intersex Justice Project, dont l'objectif est de soutenir les personnes trans que l'on estime incarcérées de façon disproportionnée dans les  système pénitentiaire.[1][2]Griffin-Gracy a milité pour de nombreuses causes tout le long de sa vie, et a participé, en 1969, aux Émeutes de Stonewall, à New York.

Jeunesse

Griffin-Grady est née dans les Quartiers sud de Chicago le 25 octobre 1940,[5] et a été assignée garçon à la naissance.[3] Elle a participé à bals de Drag Queen et de Drag King durant sa jeunesse. Elle décrit son expérience à Chicago dans une interview de 1998 : 

Griffin-Garcy pense aussi, qu'à l'époque, ses ami.e.s et elle n'avaient pas conscience qu'elles et ils questionnaient le genre assigné à leur naissance, et note que la majorité de la terminologie contemporaine concernant les identités de genre n'existait pas.[4] Elle rapporte qu'elle a fait son coming out trans adolescente, à la fin des années 50.[4]

Activités militantes

New York

Griffin-Grady déménage de Chicago à New York. Alors que certains commerces, y compris des bars gay, refusaient l'entrée aux femmes trans,[5][6] elle fréquente la communauté LGBT au Stonewall Inn, un bar du Greenwich Village. Elle se rappelle : "Nous pouvions aller au Stonewall, et tout allait bien, nous n'avions pas à nous justifier."[5]

En 1969, Griffin-Gracy se trouvait au Stonewall Inn avec une petite amie lorsque la police y fit une descente, [5] ce qui marqua le début des émeutes de Stonewall.[7] Griffin-Gracy fut une meneuse lors des émeutes,[8] mais fut frappée à la tête par un officier de police  et fut mise en garde à vue. Elle a rapporté qu'en prison, un agent de correction brisa sa mâchoire.[3] En 1973,[9] elle se rendit, avec sa camarade militante et femme trans Sylvia Rivera, à un rassemblement gay à Central Park, où les participants ont hué Rivera et l'ont forcée à quitter l'estrade .[3]

Elle fut condamnée à cinq ans d'emprisonnement à l'établissement correction Clinton  de Dannemora, où elle a rencontré Frank "Big Black" Smith, qui avait participé aux émeutes d'Attica de 1971.[10] Elle a été libérée de Dannemora en 1974.[10]

La Californie

Griffin-Gracy a déménagé à San Diego, en 1978, et a organisé des efforts de la communauté et des mouvements populaire. Elle a d'abord commencé à travailler dans une banque alimentaire, et plus tard a fourni des services directs pour les femmes trans sans-abri ou qui ont été incarcérées, souffrant de toxicomanie.[5] Alors que dans San Diego, l' épidémie de SIDA a frappé les États-unis, et Griffin-Gracy s'est retrouvée à fournir des services de santé supplémentaire et à organiser plusieurs funérailles chaque semaine.[5] Griffin-Gracy a ensuite déménagé dans la Baie de San Francisco dans les années 1990, où elle a travaillé dans de multiples organismes VIH/SIDA , dont le Tenderloin AIDS Resource Center.[11][12]

En 2003, Griffin-Gracy a commencé à travailler au Transgender GenderVariant Intersex Justice Project (TGIJP), peu de temps après qu'il a été fondé par Alex Lee,[1] bien que parfois, elle en soit considérée la fondatrice.[16] Elle est la directrice exécutive du projet[13] et dirige les efforts visant à soutenir les femmes transgenres qui ont été emprisonnées, en particulier les femmes de couleur.[14] 

En général

Griffin-Grady considère le fait d'être transgenre ou genderqueer comme le fait de "vivre en dehors de la loi"[15] en raison du rejet par le grand public, en particulier dans la recherche d'emploi ou dans les possibilités d'éducation. Elle a également fait valoir que, bien que beaucoup de personnes transcendes ou aux identités queer ne soient pas emprisonnées, leurs identités et leurs moyens d'expression sont contrôlés par le comportement social et les politiques de l'état.[15] Elle cite souvent le système pénitentiaire comme un des principaux facteurs d'incarcération des personnes transgenres, plus particulièrement des personnes de couleur et des personnes à faible revenu.[15]

Griffin-Gracy a discuté de la nécessité du militantisme  pour les personnes transcendes en raison des histoires de discrimination. Dans les années 1970, une amie nommée Puppy, une femme trans et travailleuse du sexe portoricaine, a été retrouvée morte dans son appartement.[3][5] Griffin-Gracy jugeait qu'il y avait des preuves de meurtre, mais les autorités conclurent à un suicide.[3] Griffin-Gracy décrit l'événement et son impact sur elle dans une interview:

Griffin-Gracy a souvent critiqué le mouvement LGBT en raison de l'exclusion des personnes transgenres de la participation au mouvement et des postes de direction, notamment celles de la couleur, à faible revenu, ou qui ont déjà été emprisonnées.[3][5][16]

Documentaire

Un documentaire intitulé Major! sorti en 2016 dépeint le rôle de Griffin-Gracy comme militante et mentor de la communauté transgenre, depuis les années 1960.

References

  1. a et b (en) Jayden Donahue, Captive genders : trans embodiment and the prison industrial complex, Oakland, CA, AK Press, (ISBN 1849350701, lire en ligne), « Making it Happen, Mama: A Conversation with Miss Major », p. 269
  2. « TGI Justice documentary about the Prison Industrial Complex », sur TGI Justice (consulté le )
  3. a b c d e et f Jessica Stern, « This is What Pride Looks Like: Miss Major and the Violence, Poverty, and Incarceration of Low-Income Transgender Women », The Scholar & Feminist Online, Barnard Center for Research on Women, vol. Fall 2011/Spring 2012, no 10.1–10.2, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne, consulté le )
  4. a et b Stryker, Susan (2008).
  5. a b c d e f et g (en) Elliot Owen, « Life of activism shaped trans woman's compassion », The Bay Area Reporter, BAR, Inc., {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne)
  6. (en) Sally Hines, Gender diversity, recognition and citizenship : towards a politics of difference, Basingstoke, Palgrave Macmillan, (ISBN 1137318872, lire en ligne), p. 33
  7. (en) Sunnivie Brydum, « Does the Stonewall Commemorative Plaque Erase Trans People's Role in Riots? », Advocate.com, Here Media Inc.,‎ (lire en ligne)
  8. Andrea J. Richie, « LIVING THE LEGACY OF RHONDA COPELON », CUNY Law Review, vol. 15,‎ , p. 258 (lire en ligne, consulté le )
  9. Transadvocate.com
  10. a et b [1]
  11. (en) Patrick Califia-Rice, Speaking sex to power: the politics of pleasure and perversity, San Francisco, Calif., 1st, (ISBN 1573441325, lire en ligne), p. 142
  12. « Clearinghouse: Transgender Issues », Focus: A Guide to AIDS Research, University of California, San Francisco, vol. 13,‎ , p. 5
  13. « TGI Justice Staff and Leadership », sur TGI Justice (consulté le )
  14. (en) Jason Lydon, Queering anarchism addressing and undressing power and desire, Edinburgh, AK Press, (ISBN 184935121X, lire en ligne), p. 192
  15. a b et c Arlyn Katen, « Book Review: Captive Genders: Trans Embodiment and the Prison Industrial Complex », Berkeley Journal of Gender, Law & Justice, vol. 28, no 2,‎ , p. 313 (lire en ligne, consulté le )
  16. Donahue 2011, p. 277.