Aller au contenu

Édouard Mangin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Édouard Mangin
Fonction
Directeur
Conservatoire à rayonnement régional de Lyon
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinctions

Eugène Édouard Mangin-Bocquet dit Édouard Mangin, né à Paris le [1] et mort à Paris (8e arrondissement) le [2],[3] est un musicien français, fondateur et premier directeur du Conservatoire de Lyon .

Entre 1850 et 1858, Édouard Mangin étudie le piano avec Antoine-François Marmontel[4] et l'harmonie, et il remporte trois premiers prix au Conservatoire de Paris[5]. Il a également publié des pièces légères et des arrangements d'opéra pour piano, principalement avec l'éditeur de musique Girod.

En 1863, il devient chef de chant, et l'année suivante, il devient chef d'orchestre du Théâtre Lyrique de Paris jusqu'en 1870[6].

À la suite de l'incendie du Théâtre lyrique le 25 mai 1871, il s'installe en octobre de la même année à Lyon comme chef d'orchestre du Grand Théâtre de la ville et conserve cette fonction jusqu'en 1873[7]. Certains de ses meilleurs joueurs, dont les violonistes Lévy et Giannini, l'altiste Gondouin et le corniste Brémont s'y sont rendus avec lui.

Dès son arrivée à Lyon, il effectue des démarches pour doter la ville d'un conservatoire. Ses efforts sont couronnés de succès et le , le Conservatoire de musique de Lyon est créé et placé sous sa direction par arrêté municipal[8]. Mangin s'occupe personnellement des classes d'harmonie, de composition et de piano. À la suite d'un certain nombre de dysfonctionnements[8], il est révoqué de son poste de directeur le 15 septembre 1879[9] et retourne à Paris.

En octobre 1882[10], il est nommé professeur au Conservatoire de Paris notamment en tant qu'accompagnateur dans la classe de chant de Mathilde Marchesi[11].

Dans ses dernières années, il a été chef d'orchestre de l'Opéra de Paris de 1893 à 1906.

En 1895, il devient Chevalier de la Légion d'honneur. En 1897, le roi Rama V lui décerne l'ordre de l'Éléphant blanc[12].

En 1905, il représente Dujardin-Beaumetz au Congrès de l'art public, à Liège, du 15 au [7].

Il meurt chez lui d'une attaque, rue Lavoisier, dans le 8e arrondissement. Il est inhumé à l'église Saint-Augustin.

Vie privée

[modifier | modifier le code]

Sa femme meurt en 1894, après une longue maladie[13].

Il a deux fils, Georges Mangin, docteur, et Léon Mangin-Bocquet, juge d'instruction à Versailles[14],[11].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Archives de Paris acte de naissance reconstitué dressé le 09/12/1837, vue 16 / 51
  2. Archives de Paris acte de décès no 1248 dressé le 25/05/1907, vue 27 / 31
  3. Déodat de Séverac et Pierre Guillot, Déodat de Sévérac : La Musique et les lettres, Editions Mardaga, , 442 p. (ISBN 978-2-87009-779-3, lire en ligne), p. 206
  4. G. Stradina, « Le Moniteur des pianistes : écho du monde musical : théâtres, concerts, sociétés philharmoniques, orphéons, bibliographie musicale, chronique parisienne, chronique étrangère », sur Gallica, (consulté le )
  5. De l’enseignement musical au Conservatoire de Lyon
  6. « Revue musicale de Lyon : paraissant le mardi de chaque semaine, du 20 octobre au 20 avril / Léon Vallas, directeur-rédacteur en chef », sur Gallica, (consulté le )
  7. a et b « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  8. a et b Prosper Holstein, « Le conservatoire de musique et les salles de concert à Lyon : Étude historique », Revue d'histoire de Lyon, vol. 3,‎ , p. 246-252, 349-350.
  9. Le Progrès, Lyon, 4 octobre 1879, p. 2.
  10. Le Figaro, Paris, 22 octobre 1882, p. 3.
  11. a et b « M. Edouard Mangin, chef d'orchestre de l'Opéra, est mort d'une attaque d'apoplexie. », Le Petit journal,‎ (lire en ligne)
  12. « Informations et nouvelles », Revue musicale Sainte-Cécile,‎ , p. 13 (lire en ligne)
  13. « Le Monde artiste : théâtre, musique, beaux-arts, littérature », sur Gallica, (consulté le )
  14. Henri Heugel, « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]