Auto-diagnostic

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L'auto-diagnostic est un processus de diagnostic qu'une personne réalise sur elle-même. Il peut être accompli avec l'aide de documents médicaux, disponibles dans des livres ou sur Internet[1], ou d'expériences passées, personnelles ou concernant un proche.

L'autodiagnostic, sujet à des erreurs, présente un danger si des décisions sont prises sur les fondements d'un diagnostic erroné[2]. En raison des risques, il est officiellement déconseillé par les gouvernements, les médecins et les organisations de soins aux patients. Cette pratique est contre-indiquée aux médecins eux-mêmes[3] car le diagnostic peut être erroné même dans ce cas [4]. Un auto-diagnostic erroné entraîne des traitements inappropriés, ou, à l'inverse, un manque de soins nécessaires[5].

Un article de Psychology Today[6] indique au sujet de l'auto-diagnostic : "Un des plus grands dangers de l'auto-diagnostic dans le domaine psychologique est que l'on peut ne pas remarquer une maladie physique qui se présente comme syndrome psychiatrique. L'auto-diagnostic sape aussi le rôle du médecin, ce qui n'est pas la meilleure manière de commencer la relation. Ensuite, le fait est qu'il nous est possible de nous connaître et de nous voir, mais que parfois, nous avons besoin d'un miroir pour mieux nous voir. Un autre danger de l'auto-diagnostic est le fait de se croire plus malade que l'on ne l'est réellement. L'auto-diagnostic est aussi un problème en cas de déni de ses symptômes."

Cependant, l'auto-diagnostic peut être approprié dans certaines circonstance[7],[8]. Tous les médicaments en vente libre (sans ordonnance) sont offerts en supposant que ses consommateurs sont capables de s'auto-diagnostiquer : il s'agit alors de cas bénins et ayant peu de conséquences en cas de prise erronée d'un médicament. Certains maux sont souvent auto-diagnostiqués, comme les poux de tête, les écorchures cutanées ou crampes menstruelles, les maux de tête ou le rhume.

Certains médicaments faisant l'objet de publicité concernent des maladies ou handicaps plus importants, comme le TDAH chez les adultes[9], présentent une situation plus difficile. Le marketing des médicaments auprès des consommateurs est critiqué pour avoir favorisé un auto-diagnostic inapproprié[10],[11]. L'intolérance au gluten est également souvent auto-diagnostiquée[12].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Philippe Marrel, Elisabeth Parizel, René Wallstein, « Médecine et internet », sur www.universalis.fr (consulté le )
  2. « Health information on the Internet - Better Health Channel. » (consulté le )
  3. « AHRQ WebM&M: Case & Commentary » [archive du ] (consulté le )
  4. « A case of self-diagnosis. » (consulté le )
  5. « CRICO/RMF - Case Studies - High Risk Areas - Diagnosis - Reliance on Patient’s Self Diagnosis Obscures Fatal Condition » (consulté le )
  6. (en) « The Dangers of Self Diagnosis » (consulté le )
  7. Peter D. Stonier, Fletcher, Andrew, Lionel D. Edwards et Fox, Anthony D, Principles and practice of pharmaceutical medicine, New York, Wiley, (ISBN 0-471-98655-0, lire en ligne), 142
  8. « Curbside Consultation - August 1, 2006 -- American Family Physician » (consulté le )
  9. Conrad, Peter, The Medicalization of Society : On the Transformation of Human Conditions into Treatable Disorders, Baltimore, The Johns Hopkins University Press, (ISBN 978-0-8018-8585-3 et 0-8018-8585-X, lire en ligne), 59
  10. « Self diagnosis from TV drug ads can be dangerous » [archive du ], ajc.com (consulté le )
  11. « AMA (Professionalism) E-5.015 Direct-to-consumer advertisements of prescription drugs » [archive du ] (consulté le )
  12. Clinic Handbook: Gastroenterology by J L H Wong (Editor), I. A. Murray (Editor), S. H. Hussaini (Editor), H. R. Dalton (Editor). (ISBN 978-1-85996-053-0). Page 151.