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Zinaïda Polimenova

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Zinaïda Polimenova
Zinaïda Polimenova au festival "Escales du livre", Bordeaux, 2024.

Zinaïda Polimenova est une écrivaine française d’origine bulgare, née en 1974 à Sofia (Bulgarie).

Après un Master de culturologie à l’université St. Climent Ohridski de Sofia (1997, sous la direction de Dimitar Zachev), Zinaïda Polimenova obtient en 1999 un Master de philosophie à l’EHESS (sous la direction d’Heinz Wismann), au sein du département « Histoire et civilisations ».

Après avoir travaillé comme journaliste et assistante éditoriale (2000-2005), elle intègre le monde de l’enseignement supérieur en tant que chargée de mission (au CNRS, puis à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Depuis 2007, elle est ingénieure d’étude, puis ingénieure de recherche au centre de recherche HiCSA (Histoire culturelle et sociale de l’art, UR 4100 de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).

Littérature

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Zinaïda Polimenova est poétesse et romancière, en langues bulgare et française. Elle a publié son premier recueil de poèmes en 1995, sous le titre Нощни покриви [Toits nocturnes], suivi d’un deuxième recueil en 2000 (Изговори стъмни[1] [Dires clairs obscurs]). En 2011, elle signe un troisième recueil de poèmes intitulé : Сребро в пещта [Blanc argent].

A partir du milieu des années 2010, Zinaïda Polimenova commence à écrire en français et en prose, tout en gardant une démarche poétique dans la forme narrative, dont l’originalité a été saluée par la critique (Matricule des anges[2],[3], Transfuge magazine[4], Libération[5], Passe-muraille[6]…). Ses romans sont publiés aux Editions du chemin de fer, en collaboration avec les artistes Yann Bagot (Eremia[7], 2017) et Armelle de Sainte-Marie (Vertige de l’eau[8], 2020). En 2024, a paru son troisième roman, Nucléus, Ce qui reste quand il n’y a plus rien[9], portant sur les années 1950 et l’histoire des débuts du totalitarisme en Bulgarie.

Le roman retrace le parcours de Stoyan, un instituteur qui s'engage dans les luttes de libération des populations chrétiennes - bulgares, en l'occurence - à la fin du XIXe siècle. De Kyoustendil à Diyarbarkir, en passant par Constantinople, et ensuite, de Sofia jusqu'à Bucarest, en traversant le Danube gelé, Stoyan explore les paysages et les hommes, en sondant les ténèbres lumineuses de l'être humain.

Vertige de l'eau

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Trois femmes se retrouvent et nagent ensemble, sans se connaître, au Palais des sports. Leurs destins s'entremêlent, des secrets de famille éclatent, des deuils, des déchirures et des découvertes heureuses rythment cette semaine précédant les fêtes de Noël, en convoquant l'histoire d'un pays du sud-est de l'Europe, depuis les années 1970 à nos jours.

Nucléus. Ce qui reste, quand il n'y a plus rien

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1952. Un groupe d’amis, ingénieurs et architectes bulgares, part en voyage professionnel en Allemagne de l’Est. Un aller-retour lourd de conséquences pour le personnage principal, Theodor, et pour son entourage. Le roman traite des sujets comme l’amitié, la solidarité, l’amour, la brutalité du régime communiste et la médiocrité de ses agents. On plonge dans la mer Baltique et on émerge sur l’île concentrationnaire Persin, au beau milieu du Danube. Enfin, c’est un texte sur la capacité de résistance, sur ce deuxième corps invisible qui ne disparaît jamais complètement.

Vie privée

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Zinaïda Polimenova est la sœur du philosophe bulgare Todor Polimenov, et l’épouse de l’historien et historien de l’art français Bertrand Tillier.

Toits nocturnes (Нощни покриви), poésie, éd. MeridianPress, Sofia, 1995.

Dires clairs obscurs (Изговори стъмни), poésie, éd. AB Atelier poétique, Sofia, 2000.

Blanc argent (Сребро в пещта), poésie, éd. Altera, Sofia, 2011.

Eremia, roman, Les éditions du Chemin de fer, Paris-Nolay, 2017.

Vertige de l'eau, roman, Les éditions du Chemin de fer, Paris-Nolay, 2020.

Nucléus. Ce qui reste quand il n'y a plus rien, roman, Les éditions du Chemin de fer, Paris-Nolay, 2024.

Références

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  1. Zinaida Polimenova, Izgovori stʺmni, (lire en ligne)
  2. « Révélations des images - Le Matricule des Anges », sur lmda.net (consulté le )
  3. « Vertige de l'eau, de Zinaïda Polimenova - Le Matricule des Anges », sur lmda.net (consulté le )
  4. « Accueil », sur Transfuge, (consulté le )
  5. Robert Maggiori et Cécile Daumas, « En librairies : Chloé Delaume, Vincent Fortier, Zinaïda Polimenova… », sur Libération (consulté le )
  6. « Noyau de l’essentiel », sur Le Passe Muraille, (consulté le )
  7. Zinaida Polimenova, Eremia, (lire en ligne)
  8. Zinaida Polimenova, Vertige de l'eau, (lire en ligne)
  9. « Nouveautés Éditeurs - Accueil - Nucléus ce qui reste, quand il n'y a plus rien - éditions du Chemin de fer - Polimenova Zinaïda », sur nouveautes-editeurs.bnf.fr (consulté le )